Abzû est sorti en août dernier sur les plateformes de vente en ligne (PSN, XBLA, Steam…). Il a eu les honneurs d’une sortie boîte sur Playstation 4. Assez surprenant pour qu’on ait envie d’enfiler son scaphandre et de plonger découvrir ce qui se cache derrière ce jeu. Attention, plongée en eaux douces en vue !
90 minutes chrono
Et comment dire qu’il faudra vraiment adhérer au concept et au style du titre pour espérer l’apprécier un minimum. On est loin de ces jeux que l’on peut trouver sympathiques, ou « mauvais mais avec un petit quelque chose qui accroche ». Ici, on est face à un réel « OVNI » (Objet Vidéoludique Non Identifié). En effet, dans Abzû vous incarnez une nageuse et vous devez avancer dans les niveaux du jeu. A la fin vous découvrirez le secret d’Abzû et cela vous amènera à une certaine réflexion sur la liberté… ou pas. Une aventure on ne peut plus contemplative et linéaire. Avancer, son réel but, en suivant un petit robot lumineux. Voilà ce qui vous attend dans cette aventure vidéoludique. Vous arriverez vite au bout de cette ballade sous-marine. En effet, le jeu se termine en 90 minutes (1 heure 30) environ. Moins pour certains, plus pour d’autres poussés par la volonté de trouver tous les objets cachés du jeu. C’est tout. Il n’y a rien à faire si ce n’est avancer, regarder, apprécier l’univers sous-marin, et terminer cette très courte promenade.
Le petit bleu
Techniquement on nage en plein dans le gros point noir du jeu. Malgré des niveaux courts et pas si grands, les chargements sont longs… parfois très longs. Et ce n’est pas aidé par le fait qu’ils arrivent de manière parfois très brutale. On nage paisiblement avec Mr Requin et là, paf ! Chargement ! Le temps d’une bonne partie de Disney Emoji Blitz avec Nemo et c’est reparti. C’est un gros point noir qui casse un peu l’aventure et son charme. On revient sur terre et on se coupe d’une plongée qui aurait pu, peut-être, se faire d’une traite (ou en 2/3 parties entrecoupées de chargements). Dommage.
La bande son est signée Austin Wintory. Le même compositeur que pour Journey, Flow ou encore Assassin’s Creed Syndicate. Son travail va encore faire parler de lui, même si contrairement à Journey il n’a pas reçu de prix (pour le moment) pour la bande-son d’Abzû. Il faut dire que si les accords sont justes vis-à-vis de l’aventure, ils peinent à transporter le joueur d’émotions. Par quelques rares moments on se rapproche même d’une musique d’ascenseur, haut de gamme et de grande qualité certes, mais une musique pour « patienter ». Néanmoins, le ton reste juste et l’utilisation des chœurs ou des harpes est parfois très judicieux. Enfin, les bruitages du jeu collent bien à l’aventure paisible qu’est celle proposée par Abzû.
Les plus
- Direction artistique
- Original
- Bande son
- Le "petit" prix
- Le degré d'immersion
Les moins
- D'une durée de vie extrêmement courte
- Rejouabilité quasi-nulle
- Trop passif
- Temps de chargements
- Chargements intempestifs et trop nombreux
- Il manque un on ne sait quoi pour que ça soit plus immersif
Les notes
Conclusion
Abzû est un jeu atypique et unique, un véritable jeu de niche, qui trouvera indéniablement son public (les fans de Journey ou ceux qui se détendent avec ces OVNI). Malheureusement le titre pêche par une durée de vie très très faible, par une immersion moindre que ce que l’on aurait pu attendre, et des chargements lourds, longs et intempestifs.
On aurait pu s’attendre à une aventure immersive, prenante et originale. Mais au final, on a une aventure contemplative, courte, monotone malgré tout originale. Abzû est une déception car on en attendait peut-être un peu trop et qu’il bénéficie encore du hype des jeux thatgamecompany. Reste à savoir si les joueurs mordront à l’hameçon malgré des défauts qui pèsent sur le plaisir de jeu. Même si ce dernier sera optimal chez les fans hardcore du jeu, et aussi plat qu’une carpe chez beaucoup d’autres joueurs… malheureusement. Reste tout de même le prix mini (Moins de 30 euros), argument de vente indéniable pour un titre qui, malgré tout, vous dépaysera pleinement.