Test

Test d’Axiom Verge sur Switch, un hommage marquant


Fiche jeu

  • Editeur:Thomas Happ Games LLC
  • Developpeur:Thomas Happ Games LLC
  • Supports:Nintendo Switch
  • Genres:action/aventure
  • Nombre de joueurs:1
  • Date de sortie:Disponible

C’est le cœur plein d’enthousiasme que nous nous sommes lancés dans l’aventure d’Axiom Verge. Sorti il y a maintenant près de 3 ans sur les autres plateformes, le hit indépendant de Thomas Happ nous revient dans sa version Nintendo Switch, sortie le 26 janvier dernier. Que nous réserve cette nouvelle mouture du titre? La nostalgie est-elle toujours au rendez-vous? Que dire de plus sur cette version Switch? Nous répondrons à toutes ces interrogations dans ce test d’Axiom Verge sur Nintendo Switch.

Axiom Verge rend hommage à Metroid

Avant de débuter nos investigations il est certainement nécessaire de poser les bases et de réaliser une petite rétrospective sur le background d’Axiom Verge. L’histoire se met en place en 2005 dans un laboratoire du Nouveau-Mexique. Trace est un scientifique qui connait une mort tragique après un terrible explosion causée par une expérience ratée.  Mais tout n’est pas terminé pour lui, il se réveille dans un tout nouveau lieu étrange. C’est une intelligence artificiel qui lui servira de guide dans sa nouvelle quête. Notre protagoniste devra alors récupérer de l’équipement pour mener à bien sa progression dans ce labyrinthe et trouver les réponses sur lui-même et sur le mal qui ronge ce mystérieux nouvel environnement.

Une aventure prenante

Nous n’allons pas passer par quatre chemins, nous sommes clairement face à un Metroidvania de premier ordre. Axiom Verge a réussi a tirer toute l’essence du premier Metroid sur Nes afin de concocter un tout nouveau titre à la fois inspiré et maîtrisé de A à Z. Ses points forts et ce qui fait sans aucun doute son succès, sont l’adjonction de tous les nouveaux aspects de gameplay. Et si les artefacts des sprites à l’écran peuvent, au premier abord, ressembler à une malfaçon de développement, nous nous rendons très vite compte qu’il s’agit d’éléments essentiels du level design et c’est tout bonnement brillant. Thomas Happ a profité de l’essor du retro gaming pour propulser un jeu net et bien ficelé tant au niveau de l’histoire que de la jouabilité.

Nous pouvons poursuivre les nombreuses éloges en incluant des graphismes 8 bit et pixel-perfect, rendant Axiom Verge d’une qualité exemplaire mais aussi ses musiques “chiptune type midi” saturées, qui créent une ambiance oppressante et qui complètent réellement l’immersion dans le jeu. Néanmoins, le bruitage des armes et les cris des monstres stridents sont un peu moins fins et pourront devenir assez agaçants, passées un certain nombre d’heures de jeu.

Pour en revenir aux graphismes, le développeur a réussi à créer neuf zones bien distinctes par leurs couleurs, leurs décors, leurs ennemis. Les monstres et lieux offrent un savant mélange d’éléments organiques et mécaniques rendant l’horreur palpable, caractéristique de l’oppression environnante pouvant mettre mal à l’aise quiconque s’y trouve. Chaque détail a son importance et les secrets sont nombreux, ce qui arrange une durée de vie assez importante pour un plateformer 8 bits, pour peu que l’on vise un minimum de complétion. Il vous faudra compter une bonne dizaine d’heures pour venir à bout de l’intrigue principale qui s’éclairera de plus en plus au fil de l’avancée dans le jeu. Il en faudra par contre beaucoup (beaucoup) plus si vous désirez récupérer l’ensemble des collectibles planqués aux quatre coins des neuf zones de la carte.

Un level design fin et précis…

Ce qui défend toujours plus la qualité de ce titre c’est son level design associé à son gameplay dynamique. En effet c’est au cour de la progression que l’on débloque de nouvelles capacités. On se souvient régulièrement que des zones parcourues précédemment peuvent s’ouvrir à nous, moyennant la traversée d’un mur ou à l’aide de l’utilisation d’un grappin. Vous pourrez alors jouer avec votre Disrupteur d’adresse, votre foreuse mais aussi votre super saut, votre déphasage ou encore votre grappin, pour parcourir toute l’étendue de cette énorme map qui réserve son beau lot de secrets bien cachés. L’inspiration ou l’impulsion a forcément été donnée par le premier épisode de Metroid. Tout nous rappelle cette première mission avec Samus et cet univers pouvant rendre claustrophobe. Mais plein de nouveaux éléments de gameplay sont ajoutés et donne une toute nouvelle dimension à ce jeu 2D. Cela est encore plus marquant avec le petit robot insecte contrôlable qui peut traverser les zones les plus étriquées du jeu (à contrario du mode boule de Samus dans Metroid).

… mais on s’y perd facilement

Il est clair qu’outre les premières minutes de jeu, on se retrouve assez rapidement à tourner en rond et à chercher au petit bonheur la chance une issue cachée. Il y a clairement un manque d’indication et il faudra passer souvent une bonne partie de son temps à revenir en arrière pour tester une autre zone qui se trouvera bloquée si on ne possède pas le bon équipement. Idem si on oublie d’utiliser certaines capacités de Trace par frustration et à force de passer et repasser les zones. Se souvenir de tout ce que le scientifique est capable de faire est assez complexe à la vue du large panel d’armes et de compétences dont il dispose en fin de jeu. Du fusil de base au fusil activable à distance, vous aurez l’embarra du choix. Une pression sur L permet de bloquer le personnage et de viser dans les différentes directions à la manière d’un contra.

Un challenge acceptable

Ne vous attendez pas à un challenge insurmontable, même en difficulté maximum. En effet il existe beaucoup de points de sauvegarde à travers le monde du jeu et mourir vous fera réapparaître au dernier checkpoint traversé. Il sera donc très souvent intéressant de passer par cette endroit. Ce qui remplira votre jauge de vie avant de se lancer dans une zone inconnue qui pourrait être punitive. Pour les plus sportifs d’entre nous, un mode “speedrun” supprimant toutes les cinématiques et affichant un chronomètre temps réel est disponible afin de vous mesurer à la communauté.

Venons en à un élément primordial de tout Metroidvania, les boss. Ces derniers profitent d’une modélisation très impactante, même s’ils trouvent leurs lacunes dans un paterne un peu trop sommaire par moment. Nous pourrons même avancer que pour le boss Telal, il suffit de le traverser en profitant de nos frames d’invincibilité pour lui tirer dans le dos car il ne peut pas se retourner. Ce sera certes un peu long pour le tuer mais vous ne risquerez rien. Pour les autres boss, vous pourrez aisément les battre après deux ou trois essais dès lors vous aurez bien compris leurs différentes phases qui deviennent très vite prévisibles. Un seul conseil à retenir, ne pas se précipiter et attendre le bon moment pour attaquer. Et si on galère un peu trop, c’est peut être qu’il  manque un power-up, une arme ou une aptitude pour faciliter la résolution du problème.

Enfin et pour conclure, ce portage sur Nintendo Switch est une excellente chose, du fait des capacités nomade de la console. En effet vous pourrez profiter d’une aventure quasi non stop, du salon au boulot, avec les fonctions de mise en veille et de reprise du jeu instantanée. Le jeu demande peu de ressources ce qui vous promet de longues heures en version portable. Nous préférons jouer avec les Joy-Cons connectés à la switch ou sur le support manette du fait de la précision des flèches directionnelles indépendantes plutôt que la croix ou du joystick de la manette pro, qui ne fait pas viser forcément où on le souhaite. La Switch tient la route et le framerate sans broncher, le jeu est beau et dynamique, que l’on soit sur TV ou sur l’écran de la console.

Points positifs

  • Une direction artistique aux petits oignons
  • Un level design associé à un gameplay plus que complet
  • Une bonne durée de vie
  • Une bande son immersive
  • La variété d'armes et de capacités au service du gameplay
  • Un bon challenge
  • Le côté salon et nomade sur Switch à son paroxisme

Points négatifs

  • Des bruitages un peu agaçants
  • Des boss pas toujours malins
  • La tourmente du labyrinthe à parcourir et re-parcourir quand on est bloqué
  • Le manque d'indications par moment

Note

Graphismes 95%
Bande-Son 80%
Prise en main 88%
Plaisir de jeu 92%
Durée de vie 90%
Conclusion

Axiom Verge est sans nul doute l’hommage à la genèse des Metroidvania. Son aventure inédite et labyrinthique associée à des éléments de gameplay avancés et modernes font du titre indépendant de Thomas Happ une oeuvre à part entière. Nous pouvons noter quelques défauts, tel que des bruitages un peu agaçants ou des boss manquant de finesse intellectuelle. Mais dans l’ensemble, le jeu est très bien pensé de bout en bout. Nous aimons découvrir le large panel d’armes et capacités ou encore la possibilité de compléter une zone déjà explorée. Si vous êtes un fan inconditionnel des premiers Metroid ou si vous voulez découvrir ce type de jeu avant de vous lancer sur ses ancêtres, ce titre est fait pour vous.

Note finale 89% Un hommage

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *