Test de Brothers A Tale of Two Sons Remake sur PS5 : conte tragique

Si vous ne connaissez pas Brothers A Tale of Two Sons, sachez qu’il s’agit d’un titre développé par Starbreeze et imaginé par Josef Farès, à qui on doit entre autres A Way Out et le récent et excellent It Takes Two. D’ailleurs, dans Brothers, vous retrouvez l’esquisse de nombreuses idées réutilisées dans ces titres, car il s’agit ici d’un remake de ce titre datant de 2013.

Brothers A Tale of Two Sons Remake se fait une beauté

L’histoire de Brothers A Tale of Two Sons commence de façon tragique, comme tout bon conte qui se respecte. Nous voyons un jeune garçon pleurant devant une tombe et l’on apprend, via un flashback, qu’il s’agit de celle de sa mère. Celle-ci est morte lors d’une tempête en mer où elle était sur une barque avec ledit fils, avant d’être envoyée par-dessus bord par une vague traîtresse et ne parvenant pas à remonter à la surface.

Le début de Brothers A Tale of Two Sons Remake n’est pas des plus gais

Quelques secondes plus tard, le jeune Naiee rejoint son grand frère Naia devant chez eux, où le père est installé sur une charrette, car gravement malade, il doit aller chez le soigneur local. Tout ceci fait partie des premières minutes du jeu, donc il n’y a pas de spoilers. D’ailleurs, nous n’allons pas trop en dire sur l’histoire comme elle est assez courte et il ne faut en aucun cas la gâcher.

Donc, vous allez chez le soigneur et celui-ci vous informe qu’un remède existe. Il faut juste aller le chercher à l’arbre de vie. Un lieu lointain qui fait s’engager Naiee et Naia dans un périple d’environ 3h (si vous maîtrisez les commandes) ou un peu plus si vous prenez le temps d’explorer et d’interagir avec les éléments du décor en utilisant les deux frères.

Un gameplay particulier

Le gameplay de Brothers A Tale of Two Sons est un peu particulier et va en dérouter plus d’un lors de la prise en main. Tout du moins si vous jouez en solo. Car vous dirigez les deux frères indépendamment avec une seule manette. Imaginez donc la manette PlayStation 5, et divisez là en deux verticalement en son centre. La partie gauche sert à diriger le grand frère, avec le stick pour le déplacer et L2 pour effectuer une action. Et la partie droite sert à contrôler Naiee, avec le stick droit et R2.

Il va falloir jouer des gâchettes dans Brothers A Tale of Two Sons Remake

Une idée ingénieuse, mais pas dénuée de défauts, surtout quand la caméra tourne et qu’on ne sait plus trop qui est où et dans quel sens avancer. Car on a beau mettre instinctivement le grand frère à gauche de l’écran, pour qu’il soit contrôlé par notre main gauche, et le petit frère à droite, parfois l’angle change et là les personnages se déplacent n’importe comment. Il est d’ailleurs possible de faire pivoter la caméra avec L1 et R1 pour se remettre dans le bon sens.

Ce problème s’efface si vous avez un partenaire pour jouer en coop locale. Car cette version Remake introduit la possibilité de jouer à deux, déjà présente dans la version Switch du jeu sortie en 2019. Mais absente dans la première version de Brothers A Tale of Two Sons en 2013. Une option sympathique, mais qui, selon nous, enlève pas mal du sel de l’aventure puisqu’il y a un vrai attachement à ces personnages qu’on incarne, chacun avec une main.

Brothers A Tale of Two Sons Remake, plus beau, mais toujours aussi court

Brother A Tale of Two Sons Remake propose un lifting plus que bienvenu sur les graphismes du jeu. Si, lors de notre preview sur PC, nous étions sceptiques, car le jeu semblait gourmand, il a très bien tourné sur PlayStation 5. De jolis effets de lumière éclairent l’aventure, tout du moins au début, les textures sont plus lisses, les personnages joliment dessinés… D’ailleurs le début du jeu nous a fait penser à une promenade dans la Comté en compagnie des Hobbits.

Les musiques sont sublimes et accompagnent merveilleusement bien chaque situation. Le jeu est doublé dans une langue imaginaire, proche du simlish (la langue des Sims). Malgré ça, il réussit le tour de force à faire passer des émotions d’une puissance rare, et à nous faire comprendre ce que l’on doit faire. Les deux frères ont une personnalité bien différente, d’ailleurs quand vous interagissez avec un élément du décor, ils n’auront pas la même réaction. Le grand frère sera posé, sérieux et curieux. Le petit sera plus enclin à faire des bêtises, rigoler et se moquer.

Il y a quelques passages sanglants dans Brothers A Tale of Two Sons Remake

L’aventure est assez courte, comptez 3h environ en ligne droite, et est découpée en plusieurs univers que vous parcourez de façon tout à fait fluide. Chaque univers donne lieu à des petites énigmes environnementales agrémentées d’une mécanique de gameplay particulière que vous ne retrouverez pas forcément plus tard. On sent bien que Josef Farès avait de grandes idées, car si vous avez joué à A Way Out et It Takes Two, vous les retrouvez quasiment toutes.

Bref, Brothers A Tale of Two Sons est toujours aussi poignant, du début à la fin. La possibilité de partager l’aventure en duo est bonne, mais n’était pas indispensable. Puisque dans les jeux suivants, cités au-dessus, les personnages devaient faire des actions différentes via l’écran splitté, ici, c’est la coordination et la synchronicité qui priment. D’où l’intérêt de contrôler Naiee et Naia avec une seule manette. Reste aussi à connaître son prix, car la durée de vie est quand même très limitée. Et la rejouabilité, mis à part pour les trophées ou faire découvrir le jeu à un tiers, l’est aussi. Quoi qu’il en soit, si vous aimez les aventures poétiques et n’avez rien contre les drames, ne passez pas à côté de Brothers A Tale of Two Sons Remake.