Test de Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau sur Switch 2, une petite pépite
Hyrule Warriors est la branche muso de la saga The Legend of Zelda. Débutée en 2014 sur Wii U, elle poursuit son petit bonhomme de chemin avec Les Chroniques du Sceau, une exclusivité Switch 2. On y retrouve l’univers de Tears of the Kingdom dont on explore l’histoire afin de comprendre un peu mieux les événements de la trame principale.
Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau, une genèse comme on les aime
Avant toute chose, il faut savoir qu’à titre personnel je n’ai pas fait Tears of the Kingdom. Ni Breath of the Wild d’ailleurs, le jeu m’étant tombé des mains après quelques heures. C’est dommage car j’aime bien l’univers de The Legend of Zelda, mais l’ouverture au monde ouvert ne m’a pas emporté. Donc, je pense être passé complètement à côté de ce qu’apportent ces Chroniques du Sceau en termes de lore pour le jeu. Mais même sans ça, l’histoire est suffisamment bien racontée pour comprendre qu’on fait partie de quelque chose de grand.

L’aventure commence au début de Tears of the Kingdom. En explorant les ruines du château d’Hyrule, Zelda se retrouve transportée 10 000 ans en arrière. Elle fait alors face au roi Rauru et la reine Sonia, qui l’accueillent au sein de leur royaume. Mais, hasard du calendrier, Zelda arrive juste avant l’ascension de Ganondorf et la fameuse Guerre du Sceau dont il est question dans Tears of the Kingdom.
Si j’ai bien compris, il s’agit d’un évènement majeur de l’Histoire d’Hyrule et avec Les Chroniques du Sceau, vous allez pouvoir les vivres pleinement. Ganondorf va donc complètement prendre le contrôle d’Hyrule, ses cieux et ses souterrains et vous allez devoir, à l’aide de vos alliés, essayer de regagner du terrain en prenant part à des combats épiques sur des champs de bataille regorgeant d’ennemis. Et, première surprise, pas de Link au programme, mais Zelda et 18 autres personnages jouables qui vont aller à la castagne.
Un jeu où on ne se casse pas le muso
Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau est donc un jeu de type muso, comme la célèbre saga des Dynasty Warriors. C’est un hack’n’slash d’envergure où votre personnage avance sur des champs de bataille et où les ennemis sont en grand nombre à l’écran, parfois plusieurs dizaines. Au milieu d’eux il y a généralement un ennemi plus fort sur lequel il va falloir s’acharner et qui est souvent la cible à abattre pour faire progresser le niveau et avancer jusqu’au prochain objectif.

Tous les autres ennemis sont du menu fretin, balayé en deux coups de cuillères à pot, qui vole dans tous les sens au moindre coup et sert à renforcer l’effet grand spectacle du jeu. C’est exactement le cas ici : les moblins et autres ennemis déjà aperçus dans Breath of the Wild et Tears of the Kingdom se ruent vers vous et sont dégagés aussi sec, en enchaînant les tapotements sur X et Y pour déclencher des coups plus ou moins puissants.
Les boss, eux, ont une jauge de résistance qu’il va falloir affaiblir avant de porter un coup sur leur point faible et leur enlever une grosse portion de vie. Parfois, ils déclenchent une attaque puissante que vous pouvez contrer avec votre propre attaque, sur le principe d’un pierre/feuille/ciseau, ce qui les sonnera et vous laissera tout le temps de donner quelques coups bien placés. Il est aussi possible d’esquiver et si vous avez le bon timing, le temps se ralentit et vous laisser taper à loisir pendant quelques secondes.
Chaque perso d’Hyrule Warriors a ses propres capacités
Il est possible d’assigner différents raccourcis à chaque personnage, en fonction du style de combat que vous souhaitez adopter. Il y a les attaques spéciales évoquées plus haut, mais aussi les artefacts soneaus hérités de Tears of the Kingdom qui peuvent envoyer des attaques élémentaires. En appuyant sur Z vous figez brièvement le temps pour avoir le loisir de choisir votre attaque ou objet à lancer, si celui-ci n’est pas assigné à l’une des touches de raccourci.

Les artefacts soneaus peuvent être portés à bout de bras et frappé dans la direction où vous êtes tourné. Ou être posés au sol et tirer en rafales jusqu’à épuisement des batteries. Des orbes sur le terrain servent à les recharger, tout comme vos pouvoirs uniques qui ont besoin de temps pour être rechargés. Notez aussi que des attaques en duo peuvent être déclenchées quand deux personnages ont leur jauge remplie et qu’ils sont côte à côte sur le terrain.
Le tout donne un spectacle assez impressionnant à l’écran, surtout si vous commencez à maîtriser les esquives et les contre-attaques. Les ennemis se multiplient sur le terrain, ça explose dans tous les sens mais on s’y retrouve malgré tout car les contrôles sont intuitifs et Nintendo a bien pensé la chose, ou plutôt AAA Games Studio derrière lequel se cache Koei Tecmo Games.
Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau, un jeu à la carte
Entre chaque mission, vous avez une carte d’Hyrule divisée en région, la surface, les sous-sols et les cieux. Sur chacune de ces maps, vous avez des points d’intérêts : des missions pour faire avancer le scénario, des batailles pour gagner des ressources, et des marchands, camps d’entrainement et forge pour améliorer vos capacités et votre matériel. Il ne faut donc pas rusher l’histoire et prendre le temps de grinder un peu, quitte à dépenser quelques rubis pour rattraper le retard sur les personnages les moins utilisés.

Certains points sont juste des vivres à donner à un camp, il n’y a pas d’action à mener. Mais en échange, vous gagnez un nouveau mouvement pour tel ou tel personnage. Il vous manque des vivres ? Activez la boussole sur le camp où vous êtes en manque et le jeu vous indique quelle(s) mission(s) peuvent vous fournir ce qu’il vous manque. C’est une partie très importante du jeu car ça permet de devenir plus fort, les ennemis ne vous attendent pas pour vous rouler dessus.
Il y a la possibilité de jouer à deux, mais nous n’avons pas pu tester cette fonctionnalité, c’est dommage. En solo, le titre tourne très bien, aussi bien en docké qu’en portable. Pas de ralentissements à noter, ni de saccade, alors que les mobs sont nombreux à l’écran, c’est un plaisir. Le jeu est intégralement doublé en VF, avec Adeline Chetail en tête de fil qui prête de nouveau sa voix à Zelda. Les autres acteurs sont tout aussi convaincants et c’est tant mieux, car Hyrule Warriors est très bavard, pour un muso. Le jeu a pas mal de cinématiques qui développent l’histoire et qui ne se clôturent pas en 30 secondes. C’est possible de les passer, mais ce serait dommage, ça ferait manquer des pans de l’histoire.
Faut-il craquer pour Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau ?
Pour Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau, tout comme pour le premier Hyrule Warriors et l’Ère du Fléau, j’y suis allé avec des à priori pas forcément positifs, surtout à cause du genre du jeu. Mais force est de constater que j’ai été séduit par la proposition. La Switch 2 s’en sort remarquablement et le titre en lui-même est un sacré défouloir avec une bonne dose de narration. Je ne doute pas que je l’aurais encore plus aimé si j’avais parcouru Tears of the Kingdom, mais même comme ça, j’ai passé un excellent moment.

Si vous le prenez en dématérialisé, sur l’eShop de Nintendo, prévoyez de la place sur la console, car il pèse plus de 21 Go. Il est aussi disponible en version physique, pour économiser quelques Go de place, ce qui est bien pratique. C’est un sacré ajout à la ludothèque de la Switch 2 qui manque un peu de vraies exclusivités : après Mario Kart World, Donkey Kong Bananza, Kirby Air Riders et éventuellement la version Switch 2 de Super Mario Party Jamboree, il faut avouer que c’est assez famélique.
Donc oui, si vous aimez les jeux vidéo, The Legend of Zelda et que vous possédez une Switch 2, Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau est une bonne pioche et surtout une bonne surprise. C’est dynamique, costaud, il y a plusieurs modes de difficulté, la possibilité de jouer à deux en local et des bonus à débloquer avec les amiibos. Le jeu est complet, fait découvrir tout un pan de l’Histoire de Tears of the Kingdom pour mieux en comprendre les événements. Il ne faut surtout pas bouder son plaisir.
Article publié le 23/11/2025 à 6h32
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