Test de Need for Speed Payback : La vengeance est un plat qui se mange en driftant
- Editeur:Electronic Arts
- Developpeur:Ghost Games
- Supports:Playstation 4
- Genres:Course
- Nombre de joueurs:1 en solo + multi online
- Date de sortie:10 novembre 2017
Ghost Games et Electronic Arts reviennent avec un jeu de course très attendu : Need for Speed Payback. C’est le 23e jeu de la série des Need for Speed. Ces derniers temps, la franchise avait du mal à se renouveler. Difficile de renverser la vapeur en sortant un nouveau NFS tous les ans ! Fort heureusement, Payback est le fruit d’une pause bien méritée, entamée depuis la sortie du reboot Need for Speed en 2015.
Alors, est-ce que Need for Speed Payback est un retour gagnant pour Ghost Games et EA ? La réponse dans notre test, effectué sur Playstation 4.
Un Need for Speed comme on aime
Qu’est-ce qui fait un bon NFS ? Des courses de rues et des poursuites avec la police, principalement. Et bien, rassurez-vous, il y en a à gogo dans ce nouvel opus ! La map, immense, propose plusieurs paysages. Ainsi, vos runs ne seront jamais les mêmes ! Il y a la ville, ses grandes avenues et petites rues, composées principalement de virages à 90°. Si cela ne vous convient pas, il reste également le paysage montagneux à l’ouest de la map. Là-bas, les routes sont beaucoup plus tortueuses. Un décor idéal pour un reboot d’Initial D !
Enfin, n’oublions pas le paysage aride qui nous accueille dès les première minutes de jeu. Un mélange des Etats du sud-ouest américain. Ces grandes routes construites au cœur du désert sont idéales pour faire péter votre compteur ou faire des sauts démentiels “offroad”. Car oui, ce NFS se distingue par plusieurs classes de voitures et plusieurs types de course : course classique, drift, dragster et tout-terrain.
Le scénario de ce NFS Payback ne casse pas trois pattes à un canard mais reste divertissant. Vous incarnez Tyler Morgan (ainsi que partiellement, deux autres personnages), membre d’un crew ne jurant que par la gomme brulée et les courses sauvages. Après avoir été poignardé dans le dos par une de vos partenaires, Lina Navarro, vous vous retrouvez sur la paille. Désormais, il faudra s’armer de patience et regagner ses galons dans une série de courses pour réaliser votre nouvel objectif : se venger de Navarro.
Conduite et graphismes, bon compromis ?
La conduite est clairement typée arcade, ne vous attendez pas à voir un comportement réaliste des voiture ! Mais c’est clairement assumé de la part d’Electronic Arts. Allez-y donc sans a priori. Et puis, c’est un vrai pied de pouvoir drifter à foison, que ce soit en ville ou sur les routes de montagne ! Même les férus de réalisme, louant les mérites de Project CARS seront rapidement conquis par la physique simpliste des voitures.
Il n’y a absolument rien à redire sur les graphismes, voitures comme environnement. Ghost Games a clairement fait du bon boulot de ce côté. Vos yeux vont être gâtés ! La franchise s’est même offerte une licence Porsche officielle et propose également de conduire, en exclusivité, la prochaine BMW M5 qui sortira “pour de vrai” en 2018 !
Du tuning à gogo et une chasse au trésor
Comme d’habitude, NFS fait la part belle au tuning et à la personnalisation des voitures. Tout est là pour créer un bolide 100% personnalisé et unique en son genre. Un nouveau concept fait d’ailleurs son apparition avec les “Speedcartes”. Des cartes qui vous seront données au fil des courses remportées. Celles-ci vous aideront à améliorer les performances de votre véhicule à moindre coût.
Ce nouvel opus propose des features franchement sympas. Des épaves sont éparpillées partout sur la map, à vous de les dénicher. Même si EA s’est grandement inspirée, pour ne pas dire autre chose, des jeux Forza Horizon, il y a une certaine différence. Car après avoir retrouvé les épaves, il faut également chercher des pièces détachées ! Il faudra scruter attentivement la carte pour les trouver, bien qu’un “détecteur” s’active lorsque votre voiture est dans la même zone qu’une des pièces.
Dérapage incontrolé
S’il y a une chose qui est regrettable dans ce nouveau NFS, c’est bien le manque de réalisme. Bien sûr, faire des sauts de 50 mètres avec une Subaru Impreza ou drifter sur des kilomètres et des kilomètres dans une Ford F150, c’est hautement improbable mais tellement jouissif. En revanche, EA aurait du penser à une vraie vue “intérieure” et pas seulement une pauvre vue “capot” comme POV pour les as du volant que nous sommes. Niveau bugs, très peu de choses à reprocher. En plusieurs heures de jeu, nous n’avons repéré qu’un bug de son, faisant passer une Audi S5 pour une voiture électrique, et un bug de textures dans le paysage de Silver Rock.
Les premières heures de jeu de ce Need for Speed Payback ressemblent à des minutes. Le jeu est très divertissant et il y a beaucoup de choses à faire entre le mode campagne, les missions annexes et les recherches d’épaves. En revanche, passé les 5-6 heures de jeu, ce NFS vous semblera bien ennuyant. Votre progression sera nettement ralentie et il sera obligatoire de passer par des petits défis pour débloquer votre situation.
Aurélien Attard
- les épaves et pièces-détachées à retrouver
- de la diversité dans le choix de voitures
- la personnalisation (tuning + déco)
- la grandeur de la map ainsi que les différents environnements
- la bande-son
- quelques bugs qui viennent contrarier le plaisir de jeu
- maniabilité "enfantine" des voitures
- l'IA et sa difficulté hasardeuse selon les courses
Need for Speed Payback n’est pas le pire opus de tous, c’est certain. La série NFS réussit même son retour avec un jeu bien fait, divertissant et même dur par moments ! Il faudra donc transpirer pour progresser dans le mode campagne, jusqu’à un point. Car passé les 5 heures de jeu, la progression sera ralentie et il faudra obligatoirement passer par les défis et missions annexes. Certains n’y verront pas le problème là-dedans, d’autres se décourageront…