Test de Saga of Sins sur Switch : fécond d’action in vitraux

Saga of Sins est un audacieux jeu d’action en 2D rappelant furieusement les plus belles heures des consoles 16 bits avec des graphismes modernes. Sa DA originale composée de vitraux inspirés par les œuvres du peintre néerlandais Jérôme Bosch sert de support à une histoire mêlant religion et mystères.

Saga of Sins : Cecil s’en revient de guerre

Dans Saga of Sins, le joueur incarne le croisé Cecil qui revient après une dure campagne dans son charmant village de Sinwell. Enfin, charmant, il devait sûrement l’être avant que la peste ne le ravage. Cecil file donc voir son maître, Ulric, dans l’église. Un mystérieux homme en rouge encapuchonné. Ce dernier lui explique que le mal qui ronge Sinwell vient de ses habitants et des péchés capitaux qui les pervertissent.

L’homme vous confie la lourde tâche de pénétrer dans l’esprit des habitants de Sinwell afin de les laver de leur pêcher et ainsi éloigner la grande peste de la ville. Pour ça, il vous explique qu’en tant qu’homme pieu, vous avez le pouvoir de vous transformer en créature afin remplir votre office.

C’est ainsi que vous vous retrouvez à parcourir la ville, en 2D, à la recherche d’âmes à sauver. Il suffit de vous approcher des personnages afin d’engager un court dialogue avant de vous retrouver dans un niveau d’action/plateforme à la fois coloré et inquiétant, peuplé de créatures démoniaques, qu’il va falloir exterminer sous vos différentes formes.

Un personnage aux multiples facettes

En effet, au fil de votre progression, Cecil va être capable de revêtir différentes formes. Vous pouvez passer de l’une à l’autre en appuyant sur un simple bouton. Bien entendu, chacune d’entre elle a des habilités spécifiques. Il y a celle qui lance des projectiles dans des directions différentes, l’autre qui crache du feu, pratique pour les ennemis au corps à corps, etc.

C’est ainsi que vous allez parcourir les niveaux et tenter de venir à bout des créatures qui s’y trouvent puis finalement affronter le boss représentant chaque péché capital. Chaque ennemi tué vous rapporte de la monnaie que vous pouvez échanger, après chaque niveau, auprès d’une statue afin d’améliorer vos compétences. Ce qui confère au jeu un aspect RPG très lite. Mais indispensable pour s’en sortir indemne.

Car les niveaux, s’ils sont simples dans les premières minutes du jeu, se corsent rapidement. Les ennemis sont de plus en plus résistants et il faut connaître les pouvoirs de vos créatures pour passer de l’une à l’autre rapidement pour vous sortir d’affaire. Heureusement, Cecil est doté d’un dash qu’il peut lancer dans la direction qu’il veut, afin d’éliminer une rangée d’ennemi. La jauge pour le déclencher se remplie en éliminant simplement des adversaires.

Saga of Sins, un jeu beau à se damner

Si le gameplay de Saga of Sins est quelque peu rigide et manque parfois de modernité, on ne peut pas dire la même chose des graphismes. Les développeurs ont tenté un pari audacieux qui, au final, colle bien avec la proposition artistique puisque tout le jeu se déroule avec des dessins style vitraux d’église. Tous les décors et les personnages arborent un look ciselé avec des couleurs chatoyantes avec de jolis effets de lumière.

La DA lors des niveaux des différents péchés capitaux change régulièrement, afin de ne pas lasser le joueur. Et les phases de plateforme s’alternent plutôt bien avec les combats. Par contre, quand les deux s’entremêlent, ça devient un peu plus compliqué à contrôler, car le manque de souplesse du gameplay rend ces passages fatals. Et lorsque vous mourrez dans un niveau, vous êtes bon pour le recommencer depuis le début. Heureusement, vous pouvez quitter le niveau à tout moment et trouver un autre pécheur, peut être plus facile, afin de gagner des ressources et améliorer votre vie, votre sprint, vos attaques, etc.

Dans Saga of Sins, vous pouvez explorer l’esprit de 31 pécheurs. Ce ne sont pas tous des niveaux, il y en a 10 qui proposent des bonus pour engranger un maximum de ressources pour augmenter les pouvoirs de Cecil. Il y a 21 pécheurs à sauver, avec 14 niveaux à parcourir et 7 niveaux où vous affrontez des boss. Comptez entre 8 et 10h pour le compléter entièrement et lever le mystère autour de Cecil, Sinwell et maître Ulric.