Test de The Swindle sur Switch : braquage à l’anglaise
- Editeur:Size Five Games
- Developpeur:Size Five Games
- Supports:iOS, Nintendo Switch, PS3, PS4, Wii U, Xbox One
- Genres:infiltration, Rogue-like
- Nombre de joueurs:1
- Date de sortie:11 octobre 2018
Paru originellement en 2015, The Swindle est un jeu indé venu des studios british de Size Five Games. Il nous place dans un Londres steampunk de 1849 où il faut réaliser une série de 100 braquages pour sauver sa profession de voleur. La Switch accueille donc The Swindle pour un défi de taille.
Cambrioleur de haut vol
Londres, 1849. Le gouvernement décide de mettre en place une mesure drastique pour stopper les braquages qui ravagent la ville : le Devil’s Basilisk. Les voleurs, pour empêcher ça, décident de voler le Devil’s Basilisk, un programme de surveillance totale qui les empêchera de nuire. Pour ça ils ont 100 jours pour réaliser un braquage par jour afin de réunir suffisamment de butin pour acheter l’équipement adéquat afin de commettre le cambriolage ultime.
En jeu ça se trahit donc par un compte à rebours de 100 à 0 au terme duquel vous devrez tenter de rafler le Devil’s Basilisk avec l’équipement acquis entre temps. L’aventure commence donc au jour 100 avec un premier braquage qui permet de se mettre dans le bain. Ne cherchez pas de tutoriel, on vous lance directement dans le grand bain. Votre cambrioleur est donc parachuté dans les bas-fonds de Londres, la première des six zones à “visiter”. Au tout début votre personnage ne dispose que d’une arme de corps-à-corps ce qui limite les butins.
Entre chaque braquage, réussi ou raté, vous pouvez retourner sur votre dirigeable pour dépenser votre argent en améliorations/outils/capacités pour amasser plus d’argent. Vous pourrez ainsi acheter de l’équipement plus cher et gagner plus d’argent, etc. Dit comme ça ça a l’air facile mais dans les faits c’est une toute autre mayonnaise. Et c’est lié à une seule et unique chose : la génération aléatoire des niveaux.
C’est dur. Très dur.
The Swindle n’est pas un jeu à mettre entre toutes les mains. En effet sa difficulté pourrait en rebuter plus d’un. Se rendre compte alors qu’il ne reste que 20 jours qu’on n’aura pas assez de matos pour le braquage final et devoir tout recommencer, c’est frustrant. Car on ne l’a pas encore dit mais pendant les braquages vous pouvez mourir ou vous faire prendre et perdre ainsi le butin amassé jusque-là dans le niveau. Ce n’est pas très grave, un autre voleur prend la place du précédent, mais vous perdre un (précieux) jour dans votre compte à rebours.
Nous le disions plus haut, les niveaux sont générés aléatoirement ce qui est à double tranchant. D’un côté cela évite la répétition et la possibilité d’apprendre par cœur les niveaux pour les rusher quand vous recommencer une partie. Adieu la monotonie donc. Mais de l’autre côté cela génère des niveaux avec des zones inaccessibles, surtout au début du jeu où vous n’avez pas le matériel nécessaire pour les atteindre. Ce qui vous force à quitter les lieux du crime et à “gâcher” un jour pour quelques pounds.
En plus de ça le jeu est plutôt punitif et les phases de plateforme sont calculées au millimètre près. Les pièges se multiplient au fil des jours sans prendre en compte votre équipement ce qui fait que vous pouvez rapidement vous retrouver sans défense surtout si vous enchaînez les morts sans encaisser le butin. Il vous faudra alors relancer une partie depuis le début et améliorer vos skills de joueur pour espérer avoir des niveaux pas trop durs au début pour looter un maximum.
Derrière le rideau
Pour conclure ce test parlons un peu technique. Déjà, le jeu est en français et il faut le souligner, même s’il n’y a que très peu de lignes de texte. Visuellement, c’est joli quoiqu’un peu sombre. Les environnements sont jolis, le côté steampunk est bien rendu et les personnages, que ce soient les voleurs ou les policiers/gardes. Ce qu’il faut souligner dans The Swindle c’est l’OST, absolument géniale qui accompagne à merveille vos pérégrinations dans le jeu.
Là où ça coince un peu pour ce jeu c’est qu’il y a pas mal de grosses baisses de framerate dans le jeu. Au début notamment, quand il pleut à l’extérieur et que vous enchaînez saut+coup et qu’une explosion survient, le framerate chute dangereusement et on frôle le bullet-time. Ce qui nous fait nous poser des questions sur la qualité du portage de ce jeu qui date de 2015. Et l’autre point négatif c’est la batterie. En effet, on note qu’en jouant au jeu en mode portable, la console chauffe rapidement et la batterie se vide assez rapidement. Comptez une autonomie d’environ 2h/2h30 pour la vider, ce qui est assez peu.
En conclusion, The Swindle est un jeu indé qui fait la part belle à l’action et la réflexion. Cependant, sa difficulté accrue et le côté die and retry pourra en rebuter plus d’un. Il faut une sacrée dose de persévérance pour arriver au bout des 100 jours avec tout ce qu’il faut pour le niveau ultime. Et encore plus pour se décider à repartir de 0 alors qu’on approche de la fin et qu’on se rend compte qu’on n’aura pas ce qu’il faut. Un jeu pour les try harder donc, avec quelques ralentissements mais une ambiance unique et un challenge digne des meilleurs. Une bonne pioche pour qui sait le prendre en main.
- Les niveaux générés aléatoirement
- L'OST
- La difficulté relevée
- Des baisses de framerate
- Énergivore
- Souvent frustrant
The Swindle est un bon jeu pour qui sait comment y jouer. Facile à prendre en main, son gameplay s’intensifie vite et pourrait en rebuter plus d’un. Frustrant à plus d’un égard car il demandera souvent de redémarrer depuis le début, il sait récompenser ceux qui s’accrochent avec des niveaux tentaculaires où on va tout faire pour essayer de les nettoyer à 100%. Avec une OST de très grande qualité, un parti pris graphique plaisant et des niveaux courts, on se plait à lancer une partie de temps en temps. Mais c’est sur la durée que The Swindle s’apprécie, quand on maîtrise les arcanes du cambriolage et qu’on arrive à enchaîner nos actions pour devenir le nouvel Arsène Lupin. Toutefois ce ne sera pas donner à tout le monde et si vous êtes allergique aux die and retry, passez votre chemin. Les autres, vous trouverez un titre à la hauteur de votre opiniâtreté.