Exemple d'Uncanny Valley dans Until Dawn Test

Test d’Until Dawn sur PS5 : le remaster en vaut-il la chandelle ?


Fiche jeu

  • Editeur:Sony Interactive Entertainment
  • Developpeur:Supermassive Game/Ballistic Moon
  • Supports:PS5
  • Genres:horreur
  • Nombre de joueurs:1 joueur
  • Date de sortie:4 octobre 2024

Until Dawn est un jeu sorti en 2015 sur PlayStation 4 et qui a fait exploser le studio Supermassive Game. Neuf ans plus tard, Sony décide de ressortir un remaster du titre sur PlayStation 5, au prix fort, avec des graphismes améliorés pour rendre honneur à la console de Sony et surtout une nouvelle fin pour satisfaire les fans. Ce remaster, confié aux mains de Ballistic Moon. Mais était-ce nécessaire ?

Until Dawn, retour au chalet de l’horreur

Le jeu commence lorsqu’une bande d’amis, de jeunes adultes, se retrouvent comme chaque année dans le chalet de la famille Washington. D’ailleurs, les enfants Washington sont de la partie, avec Josh (Rami Malek) et ses sœurs Beth et Hannah, des jumelles. Hannah est très amoureuse de Michael, le beau gosse du groupe, qui est déjà en couple avec Emily. Cette dernière un brin sadique et complètement bête décide, avec le reste du groupe qui n’est pas mieux, d’inviter Hannah dans la chambre de Michael pour qu’elle avoue ses sentiments devant lui (alors que tout le monde est caché dans la chambre) pour se moquer d’elle.

Hayden Panettiere dans Until Dawn

Hannah, blessée par cette “blague” de mauvais goût, s’enfuit du chalet, dans la neige et la nuit. Beth, sa sœur jumelle, lui court après et les deux se retrouvent perdues et acculées au bord d’une falaise, face à une mystérieuse silhouette et vous voyez la suite venir : les sœurs Washington tombent dans le vide. Cette partie n’est pas cinématique, vous avez le jeu en main et en découvrez les principales mécaniques, à savoir les déplacements et les QTE.

Un an après ces malheureux événements, Josh, le dernier de la fratrie Washington encore en vie, décide de réinviter tout le monde dans ce même chalet, en mémoire de ses deux sœurs décédées. En un an, les choses ont évolué, les couples du groupe d’amis ont changé, ça crée des tensions, même sexuelles. Mais surtout : le chalet est dans le noir, les personnages se séparent pour vaquer à leurs occupations, et trois menaces rôdent : la silhouette du prologue, un mystérieux tueur et des créatures fantastiques. Voici la recette et le point de départ d’Until Dawn.

Tenir jusqu’au petit matin

Le jeu fonctionne avec un système de chapitres qui fonctionnent comme un compte à rebours, avec le nombre d’heures restantes avant le lever du soleil. Les chapitres sont entrecoupés par des séances chez une sorte de psychanalyste malaisant interprété par Peter Stormare qui vous pose des questions sur votre ressenti vis-à-vis du jeu et des choix que vous faites, tout en vous mettant mal à l’aise. Si vous avez fait The Quarry, du même studio, il y avait la même dynamique avec la vieille femme qui tirait les cartes entre chaque chapitre. Et même dans les jeux Dark Pictures, il y avait ce personnage du Conservateur qui intervenait régulièrement pour faire des réflexions méta.

Michael déconne dans Until Dawn

Donc dans le jeu, vous allez incarner tour à tour les différents personnages pour les faire évoluer au fil de la nuit. Si, au début, tout se passe relativement bien même si l’ambiance est pesante et angoissante, les choses vont vite déraper. Vous allez devoir faire des choix et mettre à mal vos réflexes pour tenter d’en faire survivre un maximum jusqu’au petit matin. Ainsi, souvent lors de séances de courses poursuites, on vous demandera de choisir entre le chemin sûr et le raccourci dangereux. Si vous prenez le second, vous êtes certain de faire survivre votre perso, mais les QTE seront plus compliquées. Avec la première, les QTE sont plus simples, mais votre personnage peut perdre du temps, ce qui peut entraîner sa mort ou celle de quelqu’un d’autre.

Car dans le jeu il y a un système d’effet papillon. En gros, et comme dans quasiment tous les jeux de ce genre depuis 10 ans : vos choix ont des conséquences. En fonction des réponses que vous donnez lors des dialogues, vous allez développer les traits de personnalité des personnages et leurs relations, les rendant plus enclins à s’entraider et se détester. Vous allez aussi trouver des totems au sol, qui vous donnent un aperçu de l’avenir, que ce soit une mort, un danger ou une chance de sauver quelqu’un. C’est un peu cryptique, pas très facile à interpréter, et leur présence est discutable.

Un intérêt à ce remaster ?

Difficile d’évaluer ce jeu concrètement. Faut-il le voir comme un nouveau jeu à part entière ? Juger seulement la qualité du remaster ? Personnellement, j’ai fait le jeu en 2015 à sa sortie, je l’ai beaucoup aimé bien que je n’aime pas du tout les jeux horreurs. Mais là, le côté film interactif m’a vachement séduit et même si le titre joue beaucoup sur les jump scares, un peu trop même. Au bout d’un moment, on s’y fait, on les sent arriver et à la fin, ils ne nous surprennent plus et on se prend totalement au jeu. Déjà en 2015, la formule fonctionnait, même s’il y avait un effet Uncanny Valley sur les personnages qui était un peu malaisant. Toutes ces dents quand ils sourient, brrrrrrr.

Avec cette version 2024 d’Until Dawn, Ballistic Moon donne un coup de polish au jeu, notamment aux modèles des personnages. Les acteurs sont les mêmes, on reconnait particulièrement Hayden Panettiere, Rami Malek, Brett Dalton ou encore Peter Stormare, pour ne citer qu’eux. En plus, tout le jeu bénéficie d’une VF de qualité avec des voix connues, Dorothée Pousséo en tête. La synchro labiale, si vous jouez en VF, est un peu aux fraises, surtout dans les phases avec le psy. En revanche, le look 2024 laisse perplexe. Ils sont plus détaillés, un peu plus réalistes, mais certains ont trop changé et ne font pas naturel. L’Uncanny Valley a été un peu estompé, mais reste présent, spécifiquement quand la caméra s’attarde trop sur le visage d’un perso en gros plan qui sourit béatement.

Côté décor, rien à redire : c’est toujours aussi sombre et étouffant, pile de quoi créer un sentiment de malaise quand vous êtes seul dans la neige, qu’il fait nuit noir et que le danger rôde. On sent qu’il y a un gap graphique, surtout si on relance la version de 2015 en parallèle. Cependant, ce remaster souffre toujours des problèmes de l’original, à savoir des personnages d’une lenteur folle et parfois des décisions prises complètement incohérentes scénaristiquement. Mais ce qu’on ne peut pas pardonner en 2024 sur PS5, ce sont les cinématiques qui buggent et tournent à 20 fps, tout bonnement inacceptable.

Faut-il craquer pour Until Dawn sur PS5 ?

Est-ce que vous pouvez craquer sur Until Dawn version PS5 ? Si vous n’avez jamais fait la version PS4, la réponse est clairement oui, même si on regrette que le titre soit vendu plein pot alors que l’original peut être trouvé pour 10 € d’occasion. Aussi, Sony a décidé que cette version était un remake et non un remaster et ne propose donc pas de mise à niveau moyennant une poignée d’euros. Il faut donc payer le prix fort pour y jouer et ça, c’est regrettable.

Attaque dans Until Dawn

Reste que le titre est toujours aussi bon, si vous aimez les films interactifs et vous faire peur. Si vos films de chevet sont Saw, The Descent, Scream et consorts, vous allez vous y retrouvez avec Until Dawn. D’autant qu’il y a une fin qui a été ajoutée au jeu, laissant entendre qu’il pourrait y avoir une éventuelle suite. Bon, ça ne justifie pas l’investissement sauf si vous êtes fan hardcore d’Until Dawn.

Donc oui, il reste un très bon jeu, comme l’était la version PS4. La refonte de certains personnages divise clairement, ici, on n’a pas été convaincu plus que ça. Le titre n’a pas évolué et propose donc des mécaniques de 2015. Mais comme le jeu nous a plu à l’époque, il va sans dire que nous avons adoré replonger dans celui-ci. Sachez qu’il vous en coûtera la modique somme de 69,99 € pour en profiter.

Article publié le 11/10/2024 à 5h42

Points positifs

  • Toujours aussi flippant
  • La nouvelle fin
  • Les décors plus beaux, toujours oppressants
  • Ajout d'options d'accessibilité

Points négatifs

  • Les personnages sont lents
  • Trop de jump scares inutiles
  • Toujours cet effet Uncanny Valley

Note

Graphsimes 75%
Bande-son 68%
Prise en main 77%
Plaisir de jeu 87%
Durée de vie 83%
Conclusion

Until Dawn était et est un bon jeu d’horreur. Il faut le voir comme un film interactif où vos actions vont se résumer à faire des choix de dialogues, vous déplacez dans des environnements flippants et appuyer sur la bonne touche au bon moment pour ne pas finir en mort in-game. Même si les ficelles du scénario sont un peu grossières, les personnages sont clichés et certaines décisions défient l’entendement, le jeu reste quand même très plaisant à jouer et on s’amuse de bout en bout. Bon, le titre abuse des jump scares pour tout et rien, histoire de s’assurer que le joueur est toujours cramponné à sa manette. La refonte graphique de ce remaster va diviser les fans et ne suffira pas aux joueurs du titre original pour les faire repasser à la caisse (sauf si gros gros fans). Par contre, si vous ne l’avez pas fait il y a neuf ans, que vous avez aimé The Quarry, vous pouvez y aller : je le trouve même meilleur que celui-ci.

Note finale 78% Flippant

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