Test

Test – Leisure Suit Larry, Wet Dreams Don’t Dry : le retour de pervers pépère


Fiche jeu

  • Editeur:Assemble Entertainment
  • Developpeur:CrazyBunch
  • Supports:PC, PS4, Switch
  • Genres:point'n'click
  • Nombre de joueurs:1
  • Date de sortie:13 juin 2019

Leisure Suit Larry est une série de point’n’click bien connue qui date de 1987. Elle met en avant Larry Laffer, un anti-héros loser, gaffeur, obsédé sexuel et pourtant si attachant. Evoluant dans la ville de Lost Wages, ce quarantenaire tout sauf fringuant a pour but de mettre dans son lit un maximum de filles plantureuses avec plus ou moins de succès. La série a connue deux spin-offs très moyens avec Larry Lovage comme personnage principal, le neveu de Laffer, et revient ici en force dans une aventure originale qui fait honneur à ses origines graveleuses.

Bienvenue dans le futur

Le titre s’ouvre sur un questionnaire très drôle demandant au joueur s’il est assez vieux pour jouer à Wet Dreams Don’t Dry. A quoi sert un fax, quel était le vrai nom de Spike dans Buffy… Et oui il faut mériter sa place dans le jeu pour pouvoir se rincer l’œil ! Ensuite, écran noir, Larry ne sait pas où il est et il tâtonne avant de trouver un bouton qui le fait s’élever sur une plateforme le conduisant tout droit devant le bar de Lefty, personnage emblématique de la série.

Là, vous allez découvrir que les années 80/90 sont finies depuis bien longtemps et que tout le monde vit aujourd’hui avec les yeux rivés sur son PiPhone. Mais le futur n’a pas que des inconvénients et l’application Timber, pour draguer son prochain et sa prochaine, va devenir votre terrain de jeu favori. Après avoir créé votre profil, votre but sera de faire monter votre score Timber en matchant avec un maximum de filles puis les séduire pour qu’elles vous donnent le score maximum.

Votre objectif ? Faith, une mystérieuse femme rencontrée au début du jeu, adjointe du président de la société PiPhone, qui n’acceptera de coucher avec vous que si votre score est d’au moins 80. Il est donc temps de se remonter les manches si vous souhaitez baisser votre pantalon car une réputation de tombeur ne se bâtit pas en quelques secondes !

Adopte un Larry

La construction du jeu relève du point’n’click classique : vous rencontrez des PNJ qui ont un problème quelconque qui ne peut se résoudre qu’avec X objet. Ensuite c’est le principe des poupées russes : en cherchant l’objet qu’il vous manque vous rencontrerez d’autres personnages qui ont besoin d’autre chose, etc. L’occasion rêvée pour découvrir New Lost Wages, la version futuriste de la ville de Larry et tous ses recoins : sex-shop, bar à hipster, salle de gym, QG d’une grosse compagnie, boîte de nuit, prison, fête foraine…

Vous allez donc faire la navette parmi tous les décors du jeu afin de dénicher les objets tant convoités. Ainsi vous pourrez faire plaisir à vos conquêtes Timber et espérer conclure avec elle. Chaque réussite vous gratifie de quelques points et clichés olé olé que vous gardez en mémoire sur votre Crapstagram pour les regarder à l’envie. D’ailleurs, Leisure Suit Larry oblige, les sous-entendus graveleux et même les contenus complètement explicites ne vous seront pas épargnés ! On retrouve l’ambiance décadente de la série avec plaisir et on sourit parfois devant l’idiotie de certaines situations.

Visuellement on est sur un style dessin animé très sympa mais à l’animation parfois un peu rigide. Le doublage anglais est de qualité, Larry est un beauf magnifique et les donzelles qu’il convoite sont coquines juste ce qu’il faut. La maniabilité cependant n’est pas optimale sur console avec des déplacements au stick gauche de Larry et au stick droit pour la mire qui permet de chercher les objets sur l’écran. En parlant de ça, une pression sur L2 ou R2 permet de naviguer parmi les objets interactifs du décor. Il vous suffit ensuite de savoir où utiliser quoi et faire des combinaisons pour trouver la solution de tous vos problèmes.

Laffer, Larry Laffer

Pour conclure, Leisure Suit Larry : Wet Dreams Don’t Dry est un poin’n’click honnête dans la lignée de ses prédécesseurs dans l’esprit. Il ne révolutionne pas le genre et se contente d’en appliquer les codes avec une surcouche érotico-comique qui fait la marque de fabrique de Larry. On s’amuse pendant les 5/6h que durent l’aventure, on se plaît à se triturer les méninges pour décrocher un coup d’œil sur un sein virtuel et ainsi voir le bout de l’aventure.

Quelques succès viennent agrémenter le jeu pour les complétistes, même si la plupart d’entre eux tombent en suivant la progression de l’histoire. Il n’y a pas de chemins alternatifs pour le scénario, dont la rejouabilité est inexistante, si ce n’est pour les quelques trophées qu’il pourrait vous manquer.

Le titre a quelques bonnes idées, comme le passage avec des graphismes made in 1987. Le scénario, aussi simple soit-il, propose tout de même une critique acerbe de notre société de consommation et des réseaux sociaux. Dommage que ce message soit masqué derrière un humour gras (mais drôle) et une maniabilité perfectible qui font que le titre ne s’élèvera malheureusement pas au niveau d’un titre de Pendulo mais sera amplement suffisant pour passer un moment agréable le temps d’une après-midi.

Points positifs

  • L'humour gras des origines
  • Plein de vannes méta
  • Un point'n'click sans prise de tête

Points négatifs

  • La maniabilité à revoir (adaptée du PC)
  • Trop court
  • Peu de lieux différents

Note

Graphismes 64%
Bande son 67%
Prise en main 52%
Plaisir de jeu 58%
Durée de vie 55%
Conclusion

Leisure Suit Larry : Wet Dreams Don’t Dry sur PS4 marque le retour du grand Larry Laffer, dragueur invétéré, loser splendide et anti-héros absolu. Le fait qu’on le transpose dans une époque qui n’est pas la sienne donne lieu a des situations cocasses. Le problème c’est qu’une grande partie des blagues repose sur ce décalage temporaire, l’autre partie étant centrée sur le sexe, parfois les deux simultanément. Niveau histoire on a une petite intrigue basée sur le nouveau modèle de téléphone mais soyons clair : l’intérêt principal reste de draguer les filles du jeu pour les voir nues. De toute façon faire ça est obligatoire pour progresser dans le jeu, ce n’est pas comme si il s’agissait de quêtes secondaires pour les joueurs les plus voyeurs.

Au final reste une aventure correcte, peut-être un peu trop courte et manquant de diversité, mais où l’on passe un bon moment. Et pas besoin d’avoir fait les épisodes précédents pour apprécier celui-ci, il se suffit à lui-même. Assistons-nous là à la renaissance d’une franchise culte ?

Note finale 59% Point'n'tits

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