Test de Wreckfest : La distraction par la destruction
Wreckfest est disponible depuis quelques jours sur consoles PS4 et Xbox One. Une opus presque addictif dont le but premier, distraire, est atteint.
Après Destruction Derby (sorti en 1995 sur PS1) et FlatOut (2004, PC) Wreckfest représente la nouvelle génération de jeux de démolition derby / combats de voitures. Edité par THQ Nordic et développé par Bugbear (a qui l’on doit déjà la série FlatOut), ce dernier est déjà sorti sur PC, l’an passé. Il est désormais disponible sur consoles… mais que vaut-il?
La simulation des dégâts fait merveille
Le point fort de ce nouveau jeu réside en un nouveau moteur physique. Et, il faut l’avouer, ce dernier est redoutable. La simulation des dégâts est l’un des points forts de ce Wreckfest. Tôles froissées, dégâts sur les moteurs et plus encore avec l’activation du mode « réaliste » sont légion. Chaque choc violent peut endommager votre voiture. Vous pourrez ainsi admirer vos suspensions ou roues, comme celles de vos adversaires, s’arracher et s’envoler de manière spectaculaire
Malgré tout, ces dégâts ne vous empêcheront pas de conduire. Bien que votre voiture soit difforme, tant que le moteur tourne, vous êtes encore dans la bataille. De quoi donner des rebondissements jusqu’au bout de n’importe quelle course, alors que les IA, extrêmement agressives ne manqueront pas de se jeter contre vous, afin de vous faire abandonner.
Leur comportement peut d’ailleurs sembler un peu trop caricaturé. Sur un manche de destruction, ces dernières n’hésiteront pas à détruire leur propre course, simplement pour vous jeter contre un mur. Mais dans le feu de l’action et la fièvre de la destruction, avouons que les mouvements réfléchis ne sont pas forcément notre fort non plus. Tout cela pour réussir une destruction et gagner un peu d’expérience…
Un mode carrière balayant tout le spectre du jeu
Car après chaque course, le jeu vous récompensera sur différents modèles. En fonction de votre place, du nombre d’éliminations, d’assistances à l’élimination,… différents crédits et expériences vous seront accordés. De quoi vous permettre de débloquer véhicules et améliorations, utiles dans le mode carrière.
Mode fourni, ce dernier vous fera en effet passer par toutes les classes. Des catégories entre amateurs aux professionnelles, le fait de pouvoir progresser très vite sans forcément gagner toutes les courses y est agréable. Il s’agit d’un bon choix de la part des équipes du titre, la chance représentant une part importante de chaque course.
De courses à deux sans règles, aux combats à 24 sur des circuits en 8, en passant par des manches au volant de tondeuses poursuivies par des moissonneuses-batteuses, le tout est varié. Il en va de même pour la multitude de circuits, très différents les uns des autres. Ceci lié au nombre de véhicules disponibles ou à débloquer assure de nombreuses heures de jeu.
D’autres points forts, plus secondaires mais néanmoins importants, résident notamment dans les sons. En course, le vrombissement des moteurs, les crissements de pneus, les accidents et hurlements des spectateurs plongent complètement le joueur dans l’ambiance d’un stade survolté. Le tout enveloppé d’une atmosphère rock/metal propre à l’ambiance et au style du jeu.
Quelques détails (glauques) viennent ternir l’expérience
Bien que très bon, plusieurs détails viennent néanmoins perturber la progression dans ce jeu. Citons en premier lieu les chargements d’avant-course. Une véritable torture, alors que vous vous apprêtez à vous jeter sur vos adversaires. L’accession aux 100% de chargement est toujours extrêmement longue, trop longue.
A côté de cela, notons certains détails visuels un peu grossiers, mais loin d’être dérangeant. Le pire résidant certainement dans le fait que lorsque le volant tourne, il le fait seul, les mains restant statiques. En vue cockpit, c’est un peu perturbant.
Plus perturbant en revanche, certains accidents semblent faire perdre un peu les pédales au jeu. Trop de morceaux de carrosserie à gérer font que certains restent parfois en lévitation. Cela devient carrément glauque lorsqu’il s’agit de… corps de pilotes. Après les accidents de tondeuses notamment, ces derniers se retrouvent sur la piste. Mais avec trop de données à gérer, certains d’entre eux se retrouvent certaines fois délaissés en l’air. Ce qui ne manque pas de surprendre lorsque l’on passe à la suite.
Enfin, le regrettera un manque d’enthousiasme dans les différents menus est regrettable. Tout est assez regroupé, pas spécialement attirant. En course, un problème différent se pose avec des chutes de fps, notamment en ligne.
This is insane #Wreckfest #XboxShare pic.twitter.com/DAAmzxM3uY
— Harry Neary (@Grumpyrocker) August 25, 2019
- Simulation des dégâts Contenu (différents genre de véhicules et circuits)
- IA agressive
- Bruitages et musiques
- L’amélioration des voitures
- La conduite
- Les différents niveaux des IA (novices, expert,…)
- Chargements très longs par moments
- Les chutes de fps et quelques manques graphiques
- Des débris ou des corps des pilotes flottant en l’air, très très glauque
Malgré les quelques défauts évoqués plus haut dans ce test, on retiendra l’aspect global du jeu. Disposant d’un contenu important, d’une excellente simulation des dégâts, d’une IA qui, pour une fois, en fait presque trop ce premier Wreckfest PS4 est réussi. Si les menus sont fades, la conduite et l’expérience proposées sont vraiment intéressantes et atteignent leur but : divertir par la destruction.