The Last of Us Part I : test du retour de la légende sur PS5
- Editeur:Sony Computer Entertainment
- Developpeur:Naughty Dog
- Supports:PS5
- Genres:action/aventure, Survie
- Nombre de joueurs:1 joueur
- Date de sortie:2 septembre 2022
The Last of Us Part I est le remake PS5 de The Last of Us, titre incontournable de la PlayStation 3 puis de la PlayStation 4 en version Remastered. Ici c’est plus qu’un coup de polish, le jeu a été entièrement refait avec des textures dignes de la PS5, frôlant le photoréalisme. Mais est-ce suffisant pour replonger dans un jeu déjà connu de tous ?
The Last of Us Part I : la fin du monde en 4K
Voici un rapide résumé des faits de The Last of Us Part I, pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas l’histoire. Celle-ci débute en 2013 et met en scène Joel et sa fille Sarah. Tous deux vivent à Austin, au Texas. Sarah se réveille au son de la TV et cherche son père dans la maison tandis que les infos diffusent en masse ce qui semble être le pic d’une pandémie mondiale.
Cette pandémie est due au cordyceps. Il s’agit d’un champignon qui pousse sur ses hôtes jusqu’à prendre le contrôle des fonctions nerveuses. Si, dans la réalité, ce champignon existe bel et bien il faut savoir qu’il se limite aux fourmis. Les scénaristes de Naughty Dog ont poussé leur récit jusqu’à faire évoluer le cordyceps pour qu’il contrôle les hommes.
Sarah retrouve son père, Joel, et tous deux tentent de quitter la ville avec Tommy, le frère de ce dernier. Malheureusement ils sont arrêtés par les militaires et une tragédie vient interrompre le prologue riche en émotion de The Last of Us Part I. L’action, la vraie, démarre 20 ans après. Joel est un quinquagénaire désabusé qui se voit confier la garde d’une jeune fille de 14 ans, Ellie, qui cache un lourd secret. Ainsi débute une route sinueuse où la violence du monde apocalyptique se mélange à la rencontre de ces deux êtres que tout oppose.
Un jeu de survie, d’action, aventure et humanité
The Last of Us Part I nous met principalement dans les bottes de Joel, à quelques exceptions près. Le joueur, accompagné d’Ellie, traverse le pays afin d’escorter celle-ci jusqu’à une destination finale dont nous tairons la nature afin de laisser le plaisir de la découverte à celles et ceux qui n’ont pas fait l’opus original. Le titre mêle ainsi exploration avec survie et action.
Il s’agit d’un jeu couloir qui en fait oublier sa nature par la force de son scénario. Vous allez avancer en ligne droite sans vous en rendre compte, tant les scénaristes et les game designers ont effectué un travail d’orfèvre. Entre les passages où vous allez devoir passer devant les infectés, aveugles mais pas sourds, ceux où vous allez affronter les chasseurs (des humains normaux, parfois plus cruels que les infectés) : le voyage ne sera pas de tout repos.
Bien sûr vous n’êtes pas les mains vides et vous allez vous constituer un arsenal on ne peut plus conséquent au fil du temps. Vous allez également ramasser des pièces qui vont vous servir à améliorer vos armes sur les quelques établis qui parsèment le jeu. Tout comme vous allez trouver des fortifiants qui, cumulés, vous permettront d’améliorer vos stats physiques.
Un gameplay on ne peut plus moderne pour The Last of Us Part I
The Last of Us Part I est issu des mêmes développeurs que les jeux Uncharted. Et si ces derniers sont nerveux et misent sur un rythme cinématographique, The Last of Us Part I se la joue plus du côté low tempo. Joel peut par exemple se concentrer pour écouter autour de lui et faire apparaître la silhouette des adversaires à travers les murs, dans un rayon raisonnable.
Ainsi vous allez pouvoir établir des stratégies pour contourner les ennemis afin de les prendre par derrière. Ou tout simplement les contourner pour fuir le combat. Car les ressources sont extrêmement rares et parfois il va falloir compter vos balles ou vos flèches pour décider si oui ou non l’affrontement vaut le coup. Et plus vous jouez en niveau de difficulté élevé, plus la discrétion sera conseillée.
Vous allez aussi apprendre à crafter des trousses de soin, des cocktails Molotov ou des bombes artisanales pour vous défendre. Le tout avec des objets glané ci et là dans les différents environnements. À vous de vous arranger pour avoir toujours de quoi vous défendre sous la main. Même s’il est possible de se battre à mains nus contre vos ennemis, cette solution n’est viable qu’en 1 vs 1. Si vous tombez face à un groupe, les autres n’hésiteront pas à vous descendre pendant votre combat.
Un remake PS5 de toute beauté
Si The Last of Us avait connu les honneurs d’une version Remastered sur PS4, cela n’a rien de comparable avec ce que propose cette version Part I. La PS5 donne tout ce qu’elle a pour afficher des textures proches du photoréalisme. Vous aviez été bluffé par The Last of Us Part II ? Part I vous laissera sans voix. La joue de Joel s’écrasant contre la tête de sa fille, les larmes qui coulent sur les joues, la sueur, la crasse, le sang… On s’y croirait vraiment et parfois c’en est presque troublant.
Les particules de poussière lors des phases où il fait sombre et que vous éclairez un couloir avec votre lampe torche sont de toute beauté. Tout comme les moments où vous nagez sous l’eau et où l’écran devient verdâtre et que flottent autour de vous toutes sortes de particules. La PS5 affiche tout ça sans flancher un seul instant, vous laissant bouche bée devant votre écran.
Il en va de même pour tout ce qui est effet d’éclairage et reflets dans le jeu. Le mot clé de The Last of Us Part I est sans conteste le réalisme. Les attitudes des personnages sont bluffantes, les gros plans sont troublants. Ce qui rend le tout parfois insoutenable lors de scènes riches en émotions. Et dans The Last of Us Part I, elles sont légion.
Quelques défauts hérités de 2013
The Last of Us Part I garde quelques séquelles de son grand âge. Cela se voit notamment au niveau de l’IA des chasseurs et leur vue on ne peut plus déficiente. Vous vous déplacez parfois dans leur champ de vision pour aller vous mettre à couvert et ils n’auront tout de même pas le temps de vous voir. Mais l’exemple le plus flagrant concerne Ellie.
La jeune fille vous accompagne la majeure partie de l’aventure et est contrôlée par l’IA. Elle se met donc à couvert lorsque l’ennemi est dans les environs. Et change d’abri afin d’éviter les patrouilles. Mais s’il arrive que vous vous retrouviez au même endroit et que celui-ci est trop étroit, elle va chercher une autre cachette… Et se promener au nez et à la barbe des ennemis en étant invisible. Cela nous a sorti du jeu une ou deux fois.
Pour le reste, très peu de fausses notes. La VF est d’une justesse absolue, le jeu est excellement bien rythmé pendant les 30h que dure sa campagne. Le titre est d’ailleurs pourvu du DLC Left Behind où l’on incarne Ellie avec une de ses amies, trois semaines avant qu’elle ne rencontre Joel. Si cette partie fait office de prologue au jeu, il vaut mieux le faire lorsque vous avez fini celui-ci. En revanche, le multi a lui bel et bien disparu.
Un jeu accessible pour toutes et tous
Là où Naughty Dog a fait fort c’est sur les options d’inclusivités afin de rendre le jeu accessible à tous les joueurs, quel que soit leur handicap. Pas moins de 60 options d’accessibilité sont paramétrables et jouent avec le son où les visuels. Il n’y a absolument rien à redire là-dessus, Naughty Dog est royal pour que tout un chacun puisse accéder à son chef d’œuvre.
Car oui, maintenant que nous arrivons à la fin de ce test, nous pouvons le dire : The Last of Us Part I n’a rien perdu de sa superbe. Certes, cela peut être rageant de devoir repasser à la caisse une troisième fois pour un jeu qui date d’il y a 9 ans. Mais la refonte graphique fait que l’on redécouvre le jeu sous un nouveau jour. L’investissement vaut la peine si The Last of Us Part II a réveillé en vous des velléités de survivaliste.
Et si jamais vous étiez passé à côté du titre il y a quelques années : c’est bien évidemment un indispensable. The Last of Us fait partie de ces titres qui ont marqué l’histoire du jeu vidéo de leur empreinte. Il y a eu un avant et un après The Last of Us, tout comme ce fût le cas avec The Legend of Zelda Breath of the Wild plus récemment. Avec cette ressortie PS5 et plus tard PC : vous n’avez aucune excuse pour passer à côté.
Article publié à 17h00 le 31/08/2022
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The Last of Us Part I a réussi à rallumer la flamme de la passion pour un jeu vieux de quasiment 10 ans. Faut-il repasser à la caisse pour un remake d’un titre aussi récent ? Oui, oui et trois fois oui. Si vous êtes fan de la licence, bien entendu, ou si vous la connaissez pas : il faut plonger dedans les yeux fermés. Son ambiance unique, réaliste, avec en personnage principal un anti-héros qui évolue au fil de l’aventure, qui crée des liens avec la jeune Ellie alors qu’il ne peut pas la sentir au début… Tout dans le jeu fleure la perfection. The Last of Us était déjà quasiment parfait il y a 9 ans : il est encore plus délectable aujourd’hui. De plus, le fait de l’avoir rebrandé en Part I fait que les collectionneurs ne peuvent que se ruer dessus pour aller avec leur Part II qui trône fièrement dans leur étagère.