Test de Mass Effect Andromeda : Nouveau départ?
Cinq ans après le dernier épisode de la trilogie, Bioware revient avec Mass Effect Andromeda. Au menu, un nouvel héros et une nouvelle galaxie à explorer et coloniser. Il y a 10 ans Mass Effect premier du nom a vu le jour, son succès a donné lieu à une trilogie qui a su s’imposer parmi les meilleurs bien que la fin du troisième épisode ait suscité pas mal de critiques. Bioware a décidé de repartir sur de nouvelles bases avec Mass Effect Andromeda. Bien, pas bien ? C’est ce que nous verrons dans ce test réalisé sur une PS4 basique.
A new beginning
Bioware nous a presque toujours convaincu en termes de scénario et Mass Effect Andromeda n’échappe pas à la règle. Probablement pas le meilleur scénario de la série mais pas le plus mauvais non plus. On oublie tout ce qui s’est passé avant, Shepard, les Moissonneurs, les conflits dans la Voie Lactée etc. Bioware veut clairement repartir sur quelque chose de nouveau et c’est de cette manière que l’on se retrouve dans la peau Ryder, explorateur envoyé dans la galaxie Andromède pour y découvrir de nouveaux mondes susceptibles d’accueillir les 20 000 colons que transporte “l’arche”. Le vaisseau spatial a été désigné dans le cadre du projet initiative pour effectuer un long voyage de 600 ans afin d’atteindre Andromède, la galaxie la plus proche de la Voie Lactée.
A l’approche de l’une des planètes estimées potentiellement habitables, une mystérieuse vague énergétique freine la progression du vaisseau. A peine sorti d’un long sommeil cryogénique, Ryder part explorer la planète Habitat 7 qui s’avère être loin du paradis qu’on s’imaginait. La foudre frappe en continue, des rochers flottent dans le ciel, l’air est irrespirable et pour couronner le tout, d’autres explorateurs hostiles appelés les Kert nous font comprendre rapidement notre présence n’est pas la bienvenue. Les Kerts ne sont pas sur Habitat 7 pour les mêmes raisons que nous, ils recherchent une très ancienne technologie nommée Reliquate aussi puissante que dévastatrice capable de terraformer des planètes entières. Cette technologie sera évidemment un point essentiel concernant notre survie au sein de cette nouvelle galaxie et les rencontres violentes avec les Kerts seront inévitables.
Ryder aura donc pour mission de découvrir et explorer les planètes et les espèces peuplant Andromède tout en combattant les Kerts, les gros méchants du jeu. Avant de commencer véritablement la mission, il faut créer son personnage comme dans tout bon RPG qui se respecte. Malheureusement (ou pas) on ne peut sélectionner qu’un minimum d’éléments de personnalisation ce qui abrège de façon conséquente cet incontournable moment présent au commencement de tout RPG. Quelques visages et coiffures par sexe, la couleur de peau et un peu de maquillage sont à peu près les seules options de personnalisation disponibles, il faudra s’en contenter. Rassurez-vous, l’aspect RPG ne s’arrête pas là, au contraire…
Un voyage au cœur de l’immensité spatiale
Une chose qui nous a sublimé tout au long de l’aventure, c’est l’univers RPG très riche dans lequel Bioware nous plonge. La galaxie est immense et contient de nombreuses planètes, de nombreux secrets et de nombres lieux à explorer. A tout ça, s’ajoute une dimension action englobant des combats sont plus nerveux mais moins tactiques que dans les épisodes précédents. Pour parcourir la galaxie, on découvre un nouveau système de navigation permettant de déplacer le vaisseau entre les différentes planètes. Malgré quelques bugs d’affichage, l’ensemble fonctionne plutôt bien et nous avons toujours la possibilité de scanner les planètes pour leurs trésors ainsi que pour leurs ressources. Parmi les planètes explorées, plusieurs d’entre elles vont nous intéresser plus particulièrement puisqu’elles seront potentiellement habitables et donc essentielles à la réussite du projet initiative pour lequel nous avons initialement quitté la Voie Lactée.
Avant de rendre les planètes viables, il faut explorer et atteindre un certain nombre d’objectifs. Le déplacement sur ces immenses nouveaux mondes se fait à bord du Nomad le véhicule tout terrain permettant de rejoindre rapidement les lieux de missions, quêtes et autres objectifs. Les planètes visitées sont très diverses et variées contrairement à ce que l’on pourrait croire. Les différents environnements, ruines, caveaux sont très nombreux mais surtout différents ce qui empêche un sentiment de répétition que l’on pouvait ressentir dans les premiers épisodes. Le design des environnements est très soigné et Bioware réussi avec succès à créer de la diversité au sein de la galaxie Andromède ce qui en soit est déjà un exploit vu l’immensité de cet univers RPG. Il nous a fallu environ soixante heures pour faire le tour de ce que cette galaxie avait à offrir et nous ne regrettons pas le voyage. Mass Effect Andromeda, propose également, à l’image de Mass Effect 3, un mode multi très addictif qui consiste à récupérer du loot tout en éliminant des vagues d’ennemis et en réalisant des objectifs sur des maps plutôt sympas et variées. Un mode multi classique susceptible de captiver bon nombre de joueurs pendant de longues heures.
Mass Effect Andromeda fait le plein d’action
Côté action, il y en a plein et nous apprécions le gameplay très proche des deux derniers volets si ce n’est que désormais les combats gagnent en nervosité grâce au dash permettant d’esquiver ou débloquer des situations compliquées. En plus du dash, Ryder possède désormais la capacité de s’élever dans les airs à l’aide d’une fusée dorsale permettant le vol stationnaire, idéal pour tirer sur les ennemis à couvert derrière un élément du décor. L’action est donc plus dynamique mais l’aspect tactique tant apprécié dans les épisodes précédents se voit grandement réduit. En effet, le système de contrôle des alliés en fonction des compétences de combat, biotiques ou techniques est perdu au profit d’une souplesse dans les choix des capacités en temps réel et en fonction des ennemis en face. La classe choisie au départ n’a finalement que peu d’importance puisque le choix des pouvoirs et capacités de Ryder se fait avant ou directement pendant les affrontements.
Un aspect RPG très riche
Côté RPG, nous sommes toujours dans le classique mais les règles sont assez respectées rendant cet aspect du jeu plutôt complet satisfaisant et intéressant. On va pouvoir trouver, crafter ou acheter les différentes pièces d’équipement qui seront disponibles en cinq versions de plus en plus puissantes. L’arbre de compétences est très riche et complet voire complexe mais il permet d’attribuer un grand nombre de pouvoirs et de capacités à Ryder. Afin d’améliorer votre personnage il faudra collecter des ressources et bien choisir les mods que l’on équipe. La panoplie d’armes est elle aussi très riche et variée. Les divers types et modèles d’armements équipés procurent des sensations bien différentes. La grande variété d’armement et d’équipements combinée à l’ensemble des pouvoirs et capacités sélectionnées permettent à tous les types de joueurs de retrouver un style qui leur convient. Malgré la tentative de créer un bestiaire digne de ce nom, Mass Effect Andromeda nous offrira finalement qu’un bestiaire assez faiblard sur bien des aspects. On déplorera les affrontements épiques contre des créatures gigantesques que l’on retrouvait dans les épisodes précédents. La Voie Lactée abritait des monstres bien plus intéressants représentant un bien plus grand challenge. Il faudra donc se contenter de quelques types d’ennemis plutôt sympas mais clairement limités prévus par Bioware pour le moment. Etant donné que nous voyageons vers une nouvelle galaxie, nous pourrions nous attendre à rencontrer une grande variété de races et donc d’ennemis mais malheureusement Mass Effect Andromeda a pêché de ce côté-là. Un bestiaire plus abouti verra peut-être le jour grâces à une futur DLC, quoi qu’il en soit, le bestiaire restent l’un des points négatifs du jeu.
Une technique pas toujours au top
Mass Effect Andromeda est, vous l’aurez compris, un bon jeu présentant beaucoup de qualités mais également pas mal de défauts. Que ce soit en termes d’histoire ou de bestiaire on remarque clairement des limites et malheureusement le côté technique n’y échappe pas non plus. L’une des maladresses qui saute aux yeux immédiatement réside principalement dans les phases narratives et de leurs mises en scène. Les animations faciales combinées à certains dialogues parfois étranges voir ridicules nuisent à la crédibilité de la narration sans pour autant la détruire complètement. On est très loin d’un Uncharted 4 ou d’un Tomb Raider. De nombreuses chutes de framerate notamment lors de phases cinématiques sont visuellement gênantes sans plus mais si on ajoute à cela quelques freezes ici et là, un affichage des textures parfois long et capricieux, des temps de chargements qui se font parfois un peu trop attendre sans parler de l’absence d’une mini carte qui serait bien utile dans le HUD, ça commence à faire beaucoup.
Une aventure extraordinaire dans une galaxie inconnue
Heureusement l’immensité de l’univers et la richesse du contenu du jeu rattrapent largement les petites erreurs techniques. Bioware s’en sort, en partie grâces à un contenu extrêmement riche procurant de très longues heures de jeu et grâce à une direction artistique qui a fait l’exploit de créer une galaxie complexe remplie des planètes débordant de personnages intéressants, de secrets, de mystères, d’une grande diversité d’environnements très riches et originaux. En plus de toute cette immensité, nous retrouvons une large panoplie d’armes, d’équipements, de pouvoirs et de capacités spéciales qui nous aideront à affronter toutes les menaces qui se cachent aux quatre coins de la galaxie. L’histoire quant à elle, nous laissera sur notre faim et certaines questions resteront sans réponses. Espérons qu’une suite voit le jour parce qu’autrement cet opus gardera son goût d’inachevé.
- Un contenu très riche
- Un univers immense et mysterieux
- Des combats plus nerveux et dynamiques
- Des planètes et environnements sublimes
- Une durée de vie très longue
- Un mode multi très addictif
- Des animations faciales qui laissent à désirer
- Pas mal de soucis techniques
- Un bestiaire assez faiblard
- L'histoire laisse un arrière goût d'inachevé
Un nouveau Mass Effect, avec un nouvel héros dans une nouvelle galaxie, c’est ce que propose Bioware avec Andromeda. Bien que le scénario pêche un peu sur la fin laissant plusieurs questions sans réponses, l’ensemble est plutôt cohérent et généreux. Les choix effectués tout au long de l’aventure n’influent que très peu et s’avèrent sans grand intérêt finalement. Les choix de dialogues est assez complet et varié permettant de créer différents types de relations avec certains interlocuteurs. Mass Effect Andromeda parvient à nous séduire grâce à un aspect exploration très développé. En effet, Ryder aura la possibilité de visiter de nombreuse et immenses planètes très variées et remplies de lieus, secrets et environnements à explorer. L’aspect RPG est également sur la liste des bons points de Mass Effect Andromeda puisqu’il est très complet et plutôt bien pensé. Différentes classes, équipements, armes, pouvoirs, capacités, ressources, personnalisations, bref tous les ingrédients nécessaires à un bon RPG sont réunis pour rendre l’expérience encore plus intense. Les combats sont devenus plus nerveux et excitants que par le passé et quelques nouveautés viennent dynamiser les phases d’action au détriment peut être d’un aspect tactique plus présent dans les épisodes précédents. Techniquement, il faut préciser tout de même que le soft est un peu en dessous de ce qu’on était en droit d’attendre. Des animations faciales d’une autre ère, quelques chutes de framerate, des mini freezes gênants mais bon rien de vraiment alarmant ce qui n’empêche pas tous ces petits détails de nuire à la qualité globale du jeu. Mass Effect Andromeda nous propose un contenu parmi les plus riches du moment sur un fond d’exploration galactique plutôt réussi. Malgré quelques petites lacunes techniques nous en garderons un bon souvenir et c’est avec plaisir que nous passerons quelques heures supplémentaires sur son mode multi très addictif.