Syberia Switch date de sortie Test

Test de Syberia sur Nintendo Switch : le poids des années ?


Fiche jeu

Novembre 2017 est le mois de Syberia, quel que soit le support : le 1 et le 2 débarquent sur Switch, le 3 se voit gratifier d’un DLC gratuit sur PS4, Xbox One et PC… Kate Walker n’a jamais été autant à la mode, et c’est l’occasion pour nous de revenir sur les origines de son aventure avec le portage du premier opus sur la console de Nintendo.

Je m’appelle Kate. Kate Walker.

Faisons le tour du propriétaire de ce titre sortit pour la première fois en 2002 sur PC et développé par Microïds. Il s’agit d’un point’n’click conçu par Benoît Sokal, déjà à l’origine de nombreux titres dont le fabuleux « L’Amerzone » qui est en plus évoqué à plusieurs reprises dans Syberia.

Le joueur y incarne Kate Walker, une jeune avocate américaine venue dans la petite ville de Valadilene dans les Alpes françaises afin d’y racheter une fabrique d’automates pour le compte d’une multinationale du jouet.

Lors de votre arrivée vous tombée sur un cortège funèbre et vous apprenez bien vite qu’il s’agit d’Anna Voralberg, la personne avec qui vous étiez censé signer l’accord. Mais vous apprenez en même temps qu’un autre Voralberg est encore vivant et est donc l’héritier des usines à son nom. Il vous faut donc vous mettre à sa recherche afin de lui faire signer les papiers.

Sauf que le périple va mener Kate Walker à voyager à travers toute l’Europe de l’Est, à visiter des lieux atypiques et surtout à remettre en question sa vie et les choix qu’elle a fait.

Syberia est une aventure intérieure sublimée par des décors magnifiques, un doublage de qualité et une ambiance sonore des plus immersives. La pluie battant sur les fenêtres de votre hôtel, à l’arrivée à Valadilene, dans un casque il n’y a rien de mieux pour vous donner le frisson.

Chaque personnage est travaillé de façon à être identifiable et attachant au premier coup d’œil, même Oscar votre automate de compagnie qui ne daignera pas lever le petit doigt pour vous aider tout au long de votre aventure.

C’est beau, c’est immersif et ça se parcourt avec un plaisir intact de bout en bout. En 2002.

Faire du plus tout jeune avec du vieux

Noter Syberia sur Switch n’est pas évident car il faut choisir ce que l’on va noter : le jeu de base paru il y a 15 ans ? Ou le portage en lui-même ?

Il nous a semblé plus judicieux de noter le portage, le jeu a été testé maintes fois par la presse spécialisée, surtout qu’il a connu des portages sur à peu près tous les supports et même sur mobile. Et de toute façon s’il fallait donner un avis sur Syberia à la base, il s’agit d’un grand jeu d’aventure dans la droite lignée des classiques du genre.

Maintenant voyons voir un peu ce que cela donne sur Switch. Le jeu a déjà été porté : sur consoles de salon à sa sortie, puis sur DS, sur mobile et plus récemment via une compilation sur PS3. Il faut bien comprendre qu’il s’agit là de portage, et non de remake. Le jeu n’est en aucun cas retravaillé dans sa substantifique moelle pour coller aux graphismes actuels. Certes, quelques textures ont été lissé, le déplacement au cliquer/déplacer a été remplacé par un contrôle direct de l’héroïne, mais ça ne va pas beaucoup plus loin !

Alors oui, Syberia propose de changer la résolution de l’écran manuellement selon que vous jouez en mode portable ou en mode télé, afin de ne pas avoir l’impression de jouer à travers un miroir déformant. OK, les succès de la PS3 ont disparu (la Switch n’en propose pas) et ont été remplacé par des bonus à débloquer sous forme d’artworks en effectuant des actions bien spécifiques.

Malgré tout, les bugs de l’époque sont restés, quelques petites textures qui entrent en collision, des murs invisibles qui poussent à suivre un chemin bien précis lorsqu’on veut changer d’écran… D’ailleurs parfois pour changer d’écran il faut se rendre à l’extrémité de celui-ci et avancer, parfois il faut cliquer sur l’icône, sans qu’il n’y ait vraiment de logique.

Mis à part ça Syberia reste un grand jeu d’aventure où la progression se fait sans mal, les énigmes ne posent pas vraiment de problème mais demandent d’être attentifs à ce qu’on voit, lit et entend. Le plaisir de jeu demeure quasi intact et celles et ceux qui ont découvert le titre via Syberia 3 sorti plus tôt dans l’année peuvent prendre celui-là les yeux fermés sur Switch. Même si, ne nous mentons pas, il est possible de le trouver sur PC à moindre coût via les différentes plateformes de vente.

Pour conclure, il est difficile de donner une note à ce jeu qui reste certes très bon, mais qui bénéficie d’un portage un poil paresseux et vendu au prix fort. Les fans et ceux désireux de connaître la genèse de Kate Walker y trouveront leur compte, les autres peuvent attendre la sortie du troisième volet sur Switch afin de bénéficier d’un jeu récent qui vaut l’investissement qu’il demande.

Points positifs

  • Une aventure toujours aussi envoûtante
  • La voix de Françoise Cadol, délicieuse
  • Les artworks à débloquer

Points négatifs

  • Le tactile non pris en charge
  • Il faut changer de résolution selon que l'on joue en portable ou en TV
  • Un portage paresseux
  • Les bugs d'il y a 15 ans sont toujours là

Note

Graphismes 62%
Bande-son 78%
Prise en main 68%
Plaisir de jeu 90%
Durée de vie 64%
Qualité du portage 52%
Conclusion

Vouloir porter Syberia sur Switch est une riche idée car il s’agit indéniablement d’un grand jeu d’aventure à l’atmosphère onirique et à l’ambiance unique. Mais ces qualités qui firent le succès du titre en 2002 ont du mal à subir l’épreuve du temps et le portage arrive sur la console de Nintendo sans améliorations notables et se veut quelque peu paresseux pour s’adapter aux spécificités de la machine. Sans compte qu’en plus il est vendu au prix fort, ce qui pour un jeu à la durée de vie oscillant entre cinq et six heures est un peu trop cher payé. Syberia est et restera un grand nom de l’aventure mais qui ne marquera pas les mémoires par son passage sur la Switch.

Note finale 69% Dommage
Note des Lecteurs
4 votes
76

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