Test de Danganronpa Trilogy sur PS4 : la compilation ultime
- Editeur:NIS America
- Developpeur:Spike Chunsoft
- Supports:PS4
- Genres:Visual Novel
- Nombre de joueurs:1
- Date de sortie:29 mars 2019
Danganronpa est une saga vidéoludique qui fait son petit bonhomme de chemin dans le cœur des joueurs. Ayant connu trois épisodes canoniques et un spin-off sous forme de FPS, le titre connaîtra certainement une suite mais en attendant il est temps de rattraper son retard avec cette compilation. En effet, Danganronpa Trilogy regroupe les trois jeux dans un seul boîtier, pour le prix d’un seul titre.
L’Académie du Désespoir
Danganronpa Trilogy n’est rien de moins qu’une compilation qui regroupe Danganronpa 1-2 Reloaded et Danganronpa V3 Killing Harmony. Ce dernier a déjà été testé ici et vous pouvez retrouver le contenu du test en cliquant sur le lien. Qu’est-ce que Danganronpa ? Il s’agit d’un visual novel avec quelques phases d’investigations et de procès, un peu à la manière d’un Phoenix Wright, mais où une erreur de jugement peut vous coûter la vie.
En effet, l’histoire est la suivante : dans chacun des jeux, un groupe d’étudiants qualifiés de “Ultimes”, comprendre qu’ils sont les meilleurs dans leur domaine, sont enfermés ensemble dans une école d’où il est impossible de s’échapper. Là ils font la rencontre de Monokuma, un ours bicolore qui leur explique le concept de l’école. Pour s’échapper il faut qu’un étudiant en tue un autre sans se faire repérer et sans se faire démasquer pendant les procès de classe qui ont lieu après chaque meurtre.
Le joueur incarne à chaque fois le personnage qui va se charger des enquêtes et de démêler le vrai du faux pendant chaque procès. Ceux-ci sont plein de rebondissements et viennent éclairer les circonstances qui entourent votre présence dans cette école bizarre et l’amnésie qui vous frappe ainsi que tous les autres élèves. Alors bien sûr à chaque fois, dans chaque jeu, le dénouement n’est pas le même et on se plaît à progresser dans le scénario pour en comprendre tous les rouages.
Des centaines d’heures de jeu
La mécanique des jeux est toujours la même : on se déplace dans l’académie en vue FPS et entre deux meurtres on fraternise avec ses collègues. Il est possible de nouer des liens en offrant des cadeaux aux autres pour en apprendre plus sur eux, même si cela n’apporte rien de fondamentalement nouveau au jeu. Ensuite survient le meurtre, la découverte du corps et la phase d’enquête où vous allez rassembler tous les indices. Le jeu est sur des rails donc vous ne pouvez pas louper d’élément clé : il avancera automatiquement dès que vous aurez tout rassemblé.
Survient ensuite la phase de procès où vous allez étaler toutes vos preuves devant le groupe et faire part de vos déductions afin de démasquer le coupable. Les déductions se déroulent sous forme de mini-jeux qui évoluent au fil des épisodes, mais le fond est le même : il faut réfuter les arguments des autres et soulever les contradictions pour progresser. Une fois le coupable démasqué, assistez à son exécution par Monokuma l’ours maléfique lors d’une cinématique en animation des plus délectables. Puis c’est le retour à la phase “vie étudiante” en attendant le prochain meurtre.
Les trois jeux suivent ces règles et le joueur suit l’histoire avec plaisir même s’il faut un état d’esprit particulier pour jouer à ces jeux. En effet Visual Novel oblige, 90% du gameplay consiste à lire l’histoire qui est déroulée sous nos yeux. Et aussi sympathique et bourrée de surprises soit-elle, au bout d’un moment l’ennui finit par pointer le bout de son nez. Surtout que Danganronpa 1-2 Reloaded sont uniquement en anglais, ce qui peut rendre la compréhension et les phases de procès plus compliquées.
Trois grands jeux pour le prix d’un
Malgré cet aspect anglophone, cette compilation Danganronpa vaut vraiment le coup. Déjà parce que le troisième jeu, lui, est en français, et vous allez l’adorer si tant est que le genre ne vous rebute pas. Alors il est fortement conseillé de faire les deux autres avant car tout est lié et il est fait référence à des personnages des opus précédents au fil de l’enquête. Ensuite le personnage de Monokuma, antagoniste pelucheux, est vraiment adorable et débile de cruauté. Les scènes d’exécution sont absolument délicieuses et montrent que les développeurs n’ont plus toute leur tête.
Ensuite, la durée de vie est tout bonnement hallucinante. Trois jeux qui avoisinent/dépassent la trentaine d’heure pour finir la trame principale et qui débloquent de nouveaux modes de jeu après. On peut y passer des centaines et des centaines d’heures pour découvrir tout ce qu’ils ont à offrir, c’est juste fou. On se prend d’affection pour certains personnages, on retrouve les clichés du manga japonais avec les jeunes étudiantes à forte poitrine, les geeks, les mystérieux, les sportifs… Tous les clichés y passent pour notre plus grand bonheur car on s’identifie facilement aux personnages que l’on rencontre.
Pour conclure, cette compilation est un indispensable pour qui n’a jamais fait un Danganronpa de sa vie, que ce soit sur PS Vita ou sur PS4. Certes, si vous possédez déjà la compil’ Reloaded ou juste le troisième épisode, vous devrez y réfléchir à deux fois, mais pour les autres vous allez vous embarquer dans des dizaines d’heures d’aventure et d’enquêtes qui vont vous retourner le cerveau au pays de la tuerie au nom du désespoir.
- Une durée de vie vertigineuse
- Trois grands jeu pour le prix d'un
- Les exécutions de Monokuma
- Les multiples rebondissements
- Un peu répétitif à la longue
- Les deux premiers volets uniquement en anglais
Danganronpa Trilogy, s’il ne propose rien de nouveau par rapport à ce qu’il contient, est extrêmement généreux. On s’éclate à découvrir cette université de la mort où il faut tuer pour survivre. Alors certes nous ne sommes pas libres de nos mouvements (et il est donc impossible de tenter le meurtre parfait) mais la résolution des meurtres et leur justification est toute aussi jouissive. Les graphismes sont bien évidemment d’inspiration manga, d’ailleurs le titre a connu une adaptation sous ce format il y a peu en France. Le seul point négatif c’est que les deux premiers titres ne bénéficient toujours pas de traduction française ce qui est dommage car le gameplay est basé sur le texte et résoudre les derniers procès où tout se joue sur les mots, quand on ne parle pas la langue, c’est dommage.