La Nintendo Switch et le modèle Bethesda
Après bientôt une année d’exercice, Nintendo peut dresser un bilan très positif des résultats enregistrés par sa console hybride. Propulsée sur le marché au début du mois de mars derniers, la Nintendo Switch vient de dépasser les 10 millions de ventes. Et si la firme au plombier en est, elle-même, grandement responsable, un autre éditeur fait un bien fou au catalogue de la console : Bethesda !
Doom, Skyrim, Wolfenstein II : Bethesda aime la Switch
Si l’on vous dit The Elder Scroll V : Skyrim ou encore, Doom, cela vous dit quelque chose ? Evidemment. Deux jeux testés par nos soins (ici et là) et qui ont intégré le top 5 des meilleurs jeux de l’année sur cette console. Le tout au beau milieu de jeux “phare” comme Super Mario Odyssey, The Legend of Zelda Breath of the Wild ou encore, Mario Kart 8 Deluxe. Et avec l’arrivée, l’an prochain, de Wolfenstein II, l’éditeur tiers ne ménage pas ses efforts pour porter ses hits sur la machine next-gen.
Par next-gen, nous entendons évolution de concept, de mode de jeu, de mentalité, d’avantage que d’amélioration technique (puissance pure). Et c’est précisément sur ce point que la Switch aurait pu trébucher avec, à nouveau, une machine moins puissante que celle proposée par la concurrence. D’autant qu’aujourd’hui, l’on peut débusquer une PS4 ou une Xbox One à tarif plus abordable. Alors, pourquoi un éditeur tiers du calibre de Bethesda s’investit à ce point sur une telle console, qui demande de réels efforts en matière de développement, compte-tenu de ses limitations techniques ?
Bethesda/Switch : les raisons d’un amour, d’apparence impossible
La raison en est simple, le jeu “hybride”. Nouvelle mode, lancée par Nintendo, elle consiste à profiter d’une seule et même console aussi bien chez soi qu’en déplacement. Et c’est cette dernière fonction qui captive nombre d’éditeurs, dont Bethesda. Car si, dans l’absolu, un Doom sur Switch accuse un vrai retard graphique par rapport à d’autres consoles (lorsque l’on joue sur TV), en mode nomade, par contre, il n’y a pas de concurrence…
Nos cerveaux étant moins exigeants avec une console portable, la Switch offre cette possibilité de disposer de jeux vidéo de qualité “next-gen” durant ses trajets et autres pauses déjeuner au travail. D’ailleurs, les réactions des gamers, lorsqu’ils prennent un titre comme Skyrim ou Doom sur la tablette de la Switch, sont souvent positives. La taille plus réduite de l’écran aidant, le rendu y est, généralement, plutôt flatteur. Et évidemment, ce que faisaient au préalable les 3DS et PS Vita n’a même plus lieu d’être comparé. Nous sommes bien en présence d’une console portable “qualité console de salon”. Et cela, c’est une première.
L’interaction entre les deux modes de jeux a également contribué à l’engouement suscité. Car le joueur qui débutera sa partie, par exemple dans un train, pourra la terminer le soir, sur son écran. Le tout sans avoir eu à sauvegarder sa partie, une veille prolongée permettant à la console de vous repositionner pile à l’endroit ou vous aviez interrompu votre partie, au pixel près. Dès lors, il suffit de presser sur la touche “power” pour retrouver son jeu exactement ou nous l’avions laissé. Et dans une société comme la notre, qui ne tolère plus la moindre perte de temps, mine de rien, cette fonction fait merveille…
Ainsi, tant que les consoles Switch se vendront, ces principes s’appliqueront. Ce qui semble annonciateur d’un bel avenir avec les éditeurs tiers, pour Nintendo. Car, outre Bethesda, d’autres éditeurs tels Rockstar, Bandai Namco, Square-Enix ou encore, Capcom, comptent intensifier leur présence sur la console en question. En y ajoutant les titres emblématiques de Nintendo (les Mario, Zelda et autres Pokémon) et quelques autres (Bayonetta), la firme de Kyoto semble même capable de se passer de la puissance de feu d’un Electronic Arts (FIFA, Need for Speed, etc.) ou d’un Activision (Call of Duty). Deux éditeurs qui boudent la Switch depuis son lancement. Mais qui ne semblent pas manquer aux joueurs…