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Test de Nobody Wants to Die sur PS5 : le polar de l’été


Fiche jeu

  • Editeur:Plaion
  • Developpeur:Critical Hit Games
  • Supports:PC, PS5, Xbox Series
  • Genres:enquête
  • Nombre de joueurs:1 joueur
  • Date de sortie:17 juillet 2024

Surgi de nulle part, voici venir Nobody Wants to Die, une aventure signée par le studio polonais Critical Hit Games. Un premier jeu qui visuellement envoie du lourd, promet une aventure narrative dans un New-York rétrofuturiste et des enquêtes temporelles. Voici notre verdict sur cette aventure aussi courte qu’intense.

Nobody Wants to Die, une enquête rétrofuturiste

Commençons par présenter le scénario. Le jeu commence en 2329, à New-York. Le joueur incarne le détective James Kara qui, comme tout détective depuis la nuit des temps, a des problèmes d’alcool et des démons à exorciser. Alors qu’il est en train de regarder un film dans un cinéma à bord de sa voiture volante, il est appelé par le commissaire pour aller enquêter sur la mort mystérieuse d’un des grands pontes de la ville.

Première scène de crime dans Nobody Wants to Die

Vous vous rendez donc sur place et découvrez un corps pendu au-dessus d’une balustrade, avec ce qui ressemble en plus à une explosion. C’est là que commence votre enquête et nous n’en dirons pas plus, car le jeu étant relativement court, nous préférons préserver le suspens sur le déroulé des événements. Sachez qu’il vous faudra environ 5h pour voir le bout de l’aventure, que vous pourrez recommencer une ou deux fois pour faire des choix différents et voir les différentes fins.

Mais c’est une aventure très intense qui vous attend avec quelques rebondissements et révélations parfois un peu téléphonées. Mais qu’on suit avec grand intérêt tant l’univers visuel est merveilleusement bien travaillé. Critical Hit Games frappe avec ce jeu, qui est leur premier, notamment au niveau de la direction artistique. Les fans de SF verront des références tous les deux plans, et il faut avouer que ce fan service couplé à une enquête palpitante fonctionne à merveille.

Des références à foison, une DA magnifique

Blade Runner, Matrix, Le 5ᵉ Élément, Observer, Minority Report… Les références se bousculent au portillon dès qu’on jette un œil au moindre décor de Nobody Wants to Die. Le titre nous balance au visage une ambiance poisseuse dans une ville aérienne, avec un détective cassé, comme dans les polars des années 50, pour un décor futuriste. Dans ce New-York de 2329, la mort et la vieillesse ne sont plus un problème. Vous pouvez à tout moment transférer votre esprit dans un nouveau corps qui, en fonction de vos moyens, peut être plus ou moins jeune et en bonne santé.

La ville en 2329 dans Nobody Wants to Die

Vous vous doutez bien que les riches font des abus, que les pauvres vendent leur corps dès leur plus jeune âge pour subvenir aux besoins de leur famille… Sachant qu’il est possible de changer de corps plusieurs fois, même après la mort, en récupérant l’ichorite dans chaque individu. Sans en dire plus, vous devinez à peu près où va vous mener cette enquête.

En utilisant l’Unreal Engine 5, Nobody Wants to Die affiche des panoramas absolument magnifiques sur PS5. En plus, le jeu est dépourvu de tout HUD, donc vous avez tout le loisir de vous arrêter pour admirer les décors dignes des plus grands titres de science-fiction et prendre des captures d’écran dans tous les sens. C’est sûrement l’aspect le plus impressionnant du jeu, qui ne déçoit pas de bout en bout. Chaque environnement parcouru est un régal pour les yeux et on aurait aimé pouvoir s’y promener plus librement pour en découvrir plus.

Nobody Wants to Die : une enquête linéaire un peu alambiquée

Qui dit ambiance futuriste dit bien sûrs gadgets innovants. Ainsi vous avez en votre possession un bracelet qui permet d’examiner une scène de crime dans le temps. En trouvant des indices qui vous mènent à des éléments clés, vous pouvez rembobiner/accélerer la reconstitution des événements pour mettre en évidence de nouveaux indices. Par exemple, si vous trouvez un impact de balle, vous pouvez étudier la trajectoire de cette dernière pour déterminer où était le tireur. Une fois sa position trouvée, vous trouvez une trace de sang, que vous suivez pour trouver un autre indice, etc.

Enquêtez en manipulant le temps dans Nobody Wants to Die

Au fil des éléments récupérés, vous arrivez à reconstituer la timeline complète des événements pour comprendre ce qu’il s’est passé. Et, avouons-le, même si le jeu est très court, l’histoire est souvent un peu trop alambiquée. En 5 h on vous déroule une liste de noms et de relations qui s’avèrent compliquée à suivre. Si bien qu’à l’approche de la fin, si vous n’avez pas bien suivi les dialogues, nombreux, il se peut que vous soyez perdu dans le dénouement de l’intrigue. Car il n’y a qu’une seule enquête à démêler, caar toutes les scènes de crime sont liées, même à vous et votre passé.

C’est dommage parce que le titre vaut vraiment le coup. Après, il n’y a rien d’insurmontable, il suffit de prendre son temps et de bien écouter, lire les quelques documents qui trainent. N’oubliez pas aussi les conversations avec Anna, votre coéquipière qui suit votre avancée dans votre oreillette et à travers vos yeux. Ainsi, vous avez toujours une présence avec vous, comme dans Firewatch, la référence des walking sim. Il n’y a pas de difficulé, la progression est linéaire, il suffit de suivre les indices pour avancer. Une touche (carré sur PS5) permet de mettre en surbrillance les indices à analyser si vous êtes perdu. Tout ce qu’on peut lui reprocher, c’est sa longueur et son scénario inutilement alambiqué. Sinon, c’est clairement la bonne surprise de l’été.

Retrouvez Nobody Wants to Die sur PC, PS5, Xbox Series S et Xbox Series X pour 24,99 €.

Article publié le 27/07/2024 à 6h30

Points positifs

  • Une DA à tomber par terre
  • L'enquête est vraiment prenante
  • Le côté "noir" suinte à tous les niveaux

Points négatifs

  • Trop court
  • Une histoire un peu trop alambiquée
  • Manque de challenge

Note

Graphismes 100%
Bande-son 85%
Prise en main 90%
Plaisir de jeu 93%
Durée de vie 33%
Conclusion

Sur les 5h pendant lesquelles il nous embarque, Nobodoy Wants to Die est une tuerie. Alors attention : il faut aimer les jeux d’enquête et les walking-sim. Ici pas d’ennemi à abattre, vous ne croiserez aucun PNJ avec qui parler : il n’y a que vous, les corps et les indices. Anna et le commissaire dans l’oreillette se chargent de vous dérouler le cours des événements à l’extérieur pendant que vous essayez de démêler ce sac de nœuds qu’est l’enquête. Le jeu est doublé en anglais, mais sous-titré en français, ce qui est un vrai plus. Mais c’est compliqué de lire ce qui est marqué en dessous tout en continuant de chercher des indices dans la pièce. Reste que visuellement, le premier jeu de Critical Hit Games envoie du très lourd grâce à l’Unreal Engine 5 et nous laisse la mâchoire grande ouverte à chaque nouveau décor.

Note finale 80% Magnifique

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