Test de Penny-Punching Princess : l’argent ne fait pas le bonheur sur Switch
- Editeur:NIS America
- Developpeur:Nippon Ichi Software
- Supports:Switch
- Genres:Action, beat'em all
- Nombre de joueurs:1
- Date de sortie:30 mars 2018
Le jeu testé aujourd’hui est tout d’abord sorti sur PS Vita en novembre 2016 et a décidé de venir faire un petit tour sur la Switch fin mars 2018. Partant d’un principe assez rigolo, voyons ce qu’il a dans le ventre et surtout s’il tient sur la durée. Analyse d’un porte-monnaie.
Ka-ching
Penny-Punching Princess est un rogue-like/beat’em all développé par NIS America. L’action du titre se déroule dans un royaume avec roi et princesse. Et c’est cette dernière que le joueur va incarner. Ayant récemment perdu son papa, la jeune fille décide de se venger et va écumer huit mondes afin de coller des patates aux monstres et en soudoyer quelques-uns au passage.
Et oui, c’est le twist de gameplay du jeu : il est possible de payer les monstres pour ne pas se faire attaquer. Il est même possible de payer les pièges pour ne pas prendre de dégâts. Puis, d’une simple pression sur une touche, vous pouvez retourner les pièges et les monstres contre leur congénère le temps d’une attaque. Voyons dans les faits comment cela se déroule.
Votre petite princesse débarque dans un niveau avec seulement ses petits poings. Elle va ainsi devoir cogner les premiers ennemis afin de les faire cracher au panier. Dès que vous êtes en possession de quelques pièces, il est possible en plein combat de sortir une calculette qui s’affiche à l’écran. Plusieurs infos sont alors disponibles : les monstres corruptibles à l’écran et le prix de leur loyauté. Il faut donc rentrer le prix de vos ennemis, le valider et cliquer sur l’écran pour que l’ennemi disparaisse ou que le piège s’arrête.
En plus de l’argent des ennemis il y a aussi des coffres qui traînent dans les niveaux et qui s’ouvriront contre une petite baffe. Et il ne faut pas les négliger car l’argent va aussi servir à ouvrir certaines portes voir carrément à débloquer des plaques où se régénèrent votre santé. Ensuite, une fois le niveau fini vous retournez à votre château où vous allez pouvoir fabriquer et équiper de nouvelles armures, répartir les points de compétences gagnées, choisir le niveau suivant et repartir au combat. Du rogue-like simple, donc, mais pas exempt de défauts comme nous allons le voir tout de suite.
Roupie de sansonnet
Le principal défaut de Penny-Punching Princess est la calculatrice en elle-même. Déjà lorsque vous appuyez pour la faire apparaître, elle prend ¼ de l’écran et cache une bonne partie de l’action. Car oui, le jeu ne se met pas en pause dynamique lorsque vous faites vos comptes d’apothicaire. Il faut donc, en même temps : éviter les ennemis, les pièges, repérer ce qu’on veut soudoyer, entrer la somme, valider et cliquer sur l’ennemi/piège en question. Et ça c’est si on joue en mode portable !
En mode docké, il faut appuyer sur les touches de la calculatrice avec les flèches directionnelles (tout en se déplaçant avec le stick) puis, une fois la somme validée, il faut choisir la cible en passant de l’une à l’autre aussi avec les flèches directionnelles. Donc ça prend un temps fou pour soudoyer ses ennemis et pendant ce temps là il est fort probable que la jauge de santé diminue grandement.
Pourtant le jeu a un fort potentiel et on sent que tout est fait pour jongler entre coups de poings, pièges déclenchés au bon moment et ennemis les plus forts retournés. Mais dans les faits on se prend un peu les doigts dans les pinceaux et finalement on se retrouve le plus souvent à marteler la touche pour taper parce qu’on n’a pas le temps de faire le reste.
Notre petite princesse ne progresse pas forcément très vite et on se retrouve à refaire les mêmes niveaux en boucle pour faire un peu de grinding. Et comme les niveaux, quand on ne change pas de monde, sont tous les mêmes en termes de textures, l’ennui pointe très vite le bout de son nez. D’autant que si, dans un niveau, votre jauge de vie arrive à 0, vous êtes bon pour tout recommencer depuis le début. Pas de checkpoint, rien. Donc c’est un jeu plutôt hardcore malgré ce qu’il peut laisser apparaître avec ses graphismes tout mignon.
Pour finir, Penny-Punching Princess est un jeu en demi-teinte. Complexe, drôle, stratégique et défoulant avec ses graphismes en pixels et son ambiance bon enfant : il ne parvient pas tout à fait à convaincre et nous laisse plus frustré qu’amusé. En plus de ça le titre offre un doublage anglais ou japonais mais des sous-titres exclusivement en anglais. C’est un peu dommage car le titre propose des dialogues savoureux à côté desquels passeront beaucoup pour aller directement au jeu. Bref, on y perd plus qu’on y gagne.
- Le système de corruption des ennemis
- Le doublage japonais
- Difficile en mode docké
- Pas de sous-titres français
- Redondant
Penny-Punching Princess n’est pas un mauvais titre mais il gagnerait avec une meilleure lisibilité à l’écran. Malgré des niveaux conçus pour des actions minutées, on se perd un peu avec cette calculette envahissante, le fait que l’action continue pendant qu’on tente de payer nos ennemis… Le fait qu’il faille refaire les mêmes niveaux en boucle afin de se hisser au niveau des ennemis est trop redondant, malgré l’ajout d’un second personnage avec un gameplay différent. Bref, on tourne vite en rond et la frustration pointe vite son nez quand on se fait tuer pour la énième fois alors qu’on essayait de s’en sortir à coups de pièces. Dommage.