Depuis 2015, pour les puristes sur PC, Mordheim tente aujourd’hui une timide incursion sur One et PS4. Rogue Factor, adoubé par Games Workshop avait bien pensé tenter le coup sur Nintendo, mais les nunchucks de la Wii et l’écran 3D de la DS montraient bien trop vite leurs limites…Tu m’excuseras, Lecteur, pour cet esprit taquin. Sans doute Le Culte des Possédés, propre à ma bande de scélérats construite in-game, qui me parcourt encore l’échine…
J’ai donc répondu à l’appel du Seigneur des Ombres. J’ai rejeté les chaînes de la moralité et de la pitié, arraché à mon esprit la faiblesse du doute. En somme, je respire la joie de vivre. Je me lance dans l’aventure, la gloire et l’horreur m’attendent. Les merveilles du chaos me sont grandes ouvertes.
Voilà pour l’introduction.
Mordheim City of the Damned : un monde en décadence…
Le monde est en pleine décadence (je ne parle pas des élections américaines), les voleurs et les mercenaires (je ne parle pas des primaires à droite) sont tous à la recherche de la précieuse pierre sacrée: le Wyrdstone. Le temps de sélectionner une bande avec héros, chef et quelques hommes de main, et me voilà parti pour assouvir mes plus vils instincts dans le mode campagne.
Mes personnages avancent surement, je choisis de les placer en posture d’embuscade, d’esquive ou d’alerte, espérant voir un malotru venir se faire trucider lors de la prochaine manche. Le rythme n’est pas le fort du jeu, l’IA met parfois de longues secondes avant de réagir. D’autant que les temps de chargement ne nous sont pas épargnés. Les moins patients pourront bien vite décrocher. Ils auraient tort, car “le chaos est à l’oeuvre” et il y a énormément à découvrir en parcourant Mordheim.
Des objectifs secondaires se mettent en place pour accroître les gains et c’est un plaisir de personnaliser sa bande en y intégrant toutes sortes de fous furieux que l’on customise à l’envie. On les bichonne, on les fait monter en grade, on leur accorde de coquettes sommes pour les voir grandir, et ces malandrins se font exploser comme de vulgaires bipasses au coin de la rue!
Les premières parties seront douloureuses: chaque soldat mort l’est définitivement et les pertes financières sont sévères. De quoi agacer et ne plus y revenir tant l’exigence demandée est importante.
La tension est permanente. La mort rôde à chaque coin de rue, le moral des troupes est en berne, les batailles sont lourdes de conséquence à tout point de vue. C’est précisément sur ce point que le jeu excelle: un rythme lancinant, certes, mais qui sert un suspens maladif et une angoisse prenante. Cette qualité pourra cependant vite devenir handicap pour les plus impatients qui s’ennuieront ferme.
Les plus
- Tension permanente
- Ambiance poisseuse
- Fidèle au jeu de plateau
- Tactique
Les moins
- Exigeant et compliqué
- Prise en main complexe
- Chargements...
- Manque de rythme pour certains
Les notes
Conclusion
Voilà le type de jeu sur lequel il semble impossible d’arrêter un avis définitif. Il faudra sans doute être un adepte de la discipline pour en apprécier tous les secrets. Les néophytes se mettront bien vite en retrait face à l’ampleur du défi ou rendront les armes devant un rythme si particulier. Les passionnés de jeu de plateau pourront, eux, retrouver de bonnes sensations.