Test de FIFA 17 : le retour du roi !

Par Simon Delporte , le 23 décembre 2016 , mis à jour le 23 décembre 2016 - 8 minutes de lecture
Fifa 17

Lancée en 1993 la série Fifa Football domine le monde du football virtuel depuis plus de décennies. En concurrence depuis longtemps avec ISS/PES, Electronic Arts a su redynamiser ses dernières années pour encore plus exploser la concurrence. Cette année, EA Sports nous propose un mode « histoire » et le développement du jeu sous Frostbite Engine 3 (Battlefield 1) mais est-ce suffisant pour montrer une véritable différence entre FIFA 16 et FIFA 17 ? La réponse dans notre test.

FIFA 17, vivez l’aventure foot !

23 ans éditions et pour la première fois EA Sports nous offre un mode histoire ! Si on a toujours pu contrôler des clubs et, plus récemment, créer notre joueur on avait jamais eu l’opportunité de vivre une histoire créée de toutes pièces par les développeurs. Ainsi, on incarne le jeune Alex Hunter. Il est le petit fils d’un grand nom du foot anglais, et le fils d’un footballeur qui a vu sa carrière faire plouf ainsi que son mariage. Elevé par sa mère et son grand-père, le jeune Hunter ne veut vivre que pour le football. Repéré très jeune, il finira par arriver à des sélections qui peuvent le mener vers la Premier Ligue et la FA Cup. A nous de faire nos preuves et nos choix, de vivre le rêve d’Alex Hunter.

Tout ceci est intéressant, voire même captivant… mais manque clairement de développement. Ainsi, ce mode « Histoire » s’arrête brutalement à la fin de notre première saison. Les choix de dialogues sont limités (3 choix : neutre, agressif ou positif/lèche-bottes). La personnalisation est inexistante. On aurait aimé pouvoir créer notre Alex Hunter ou même jouer son grand-père ! La mise en scène laisse aussi à désirer… on nous parle souvent de « stars » qui rejoignent notre club… mais qui ne joue jamais sur le terrain avec nous. De plus, les contrats de sponsors n’apportent rien du tout si ce n’est des fans en plus sur notre faux twitter. Dommage, car l’ambiance de ce mode est très bonne et attractif pour tout fan de foot. En espérant qu’EA Sports peaufine ce mode l’an prochain en proposant plus de possibilités (comme le choix du pays et de la ligue, et une durée de vie plus longue!).

A côté de ce nouveau mode on retrouve le FUT, le mode carrière (joueur ou manager), le mode compétition féminine et le mode en ligne. En mode carrière, quelques ajouts notables font leur apparition. Il est désormais possible de hurler nos consignes depuis le banc de touche quand on est un manager. On peut également avoir un impact sur le club grâce à des objectifs précis qui dépendent des priorités de nos dirigeants. Ces priorités sont au nombre de cinq : Succès national, Succès continental, rayonnement de la marque, finances et centre de formation.

En mode carrière, pour un joueur, on aimerait pouvoir mieux gérer la carrière du joueur. Choisir des clubs de cœur, et ne pas suivre un même schéma typique et scripté (passer de petits clubs à un grand club très connus et n’avoir que des offres de grands clubs après). Ce mode manque clairement de défis… comme en vrai. Depuis son lancement sur la génération précédente il n’a pas assez évolué et stagne malheureusement dans des acquis et un schéma prédéfini. Dommage. Néanmoins, il reste toujours aussi intéressant et captivant à jouer.

On notera que cette année un seul championnat fait son apparition dans le jeu. FIFA 17 reprend les championnats de FIFA 16 et y ajoute la J-League (Japon), enfin il s’agit d’un retour puisque ce championnat était déjà présent par le passé. De plus, la Premier League (certes le championnat le plus suivi au monde) domine vraiment tout le reste et les développeurs sont aux petits soins pour lui. Ce championnat bénéficie d’une attention toute particulière (il est même la toile de fond du mode Aventure)… On attend toujours de nouveaux championnats comme celui de l’Ukraine par exemple mais surtout les championnats féminins ! A propos des féminines, elles sont toujours là. Mais vraiment mises de côté. Présentée comme une sorte de bonus, la compétition féminine n’est qu’un tournoi à élimination directe avec les 14 sélections nationales présentes dans le jeu. Bref, là aussi EA Sports doit revoir sa copie. On aimerait vraiment pouvoir avoir les championnats de foot féminin en mode carrière !

FIFA 16 Plus.

Côté gameplay, les joueurs de FIFA 16 ne seront vraiment pas dépaysés… non pas du tout ! FIFA 17 est un FIFA 16 1.5 au final. Le gaeplay est très proche de celui de l’an dernier. Alors certes, le rythme de jeu a ralenti (et encore, avec l’attaque de folie c’est possible de jouer au flipper). Les phases de coups de pieds arrêtés donnent lieues à une gestion manuelle du receveur et de la cible qui sert à viser. Un ajout qui rend le jeu plus fin mais aussi moins facile à appréhender sur ce point là. Dommage. D’autant plus que FIFA 17 est résolument tourné vers l’attaque donc il aurait judicieux d’avoir quelque chose de plus instinctif sur les phases de coups de pieds arrêtés. Par contre, ça permet de développer les combinaisons sur ces dernières. Un plus, réclamé par la communauté !

Côté frappes, le jeu se veut encore plus précis et encore plus varié. Un plus indéniable qui permet de marquer encore plus ! L’IA (adverse et alliée) n’a pas su évoluer et est assez mécanique. Il est donc, parfois, aisé de prendre la défense là où ça fait mal et de marquer encore et encore en changeant juste la finition. En jouant la défense il est d’ailleurs moins simple de contrer les attaques… Quand on vous dit que le jeu est centré sur l’attaque ! Mais après tout, c’est la meilleure défense.

L’arbitrage a bien évolué depuis quelques années et devient de plus en plus précis. Mais les fautes d’arbitrage sont toujours assez nombreuses. Les décisions aléatoires également, comme en vrai certes. Difficile de rendre tout ça réaliste dans un  jeu vidéo.. on l’avouera aisément. Et puis, heureusement, les hors-jeux ne sont plus du grand n’importe quoi. Côté physique, FIFA continue d’évoluer avec toujours plus de réalisme ! Les développeurs proposent une meilleure conservation et protection de la balle. De même, les effets de la balle sont de plus en plus poussés et de plus en plus réalistes.

L’annonce du développement de FIFA 17 sous Frostbite Engine 3.0 laissait beaucoup d’espoir mais au final le résultat n’est pas aussi impressionnant qu’escompté. La modélisation des visages et les animations faciales sont extraordinaires et envoient ce nouvel opus de la série dans une nouvelle ère. Mais pour le reste… c’est assez proche de ce qu’on avait avant. Dommage. La physique, la qualité des décors, la modélisation de la pelouse et des tribunes… Bref, c’est toujours très beau (plus que PES) mais on s’attendait à mieux avec le moteur de Battlefield 1 ! Par contre, on reprochait à Fifa d’être moins bon sur la modélisation des joueurs que PES, mais maintenant le jeu d’EA Sports offre quelque chose de cinématographique et de bien plus poussé et réaliste ! Un bon point donc.

Côté sonore, pas de soucis à se faire. L’ambiance foot est toujours d’une grande qualité et toujours aussi réaliste. Quand on rentre chez quelqu’un qui joue à un FIFA, on se demande toujours d’abord s’il regarde un vrai match ! C’est toujours le cas avec ce cru 2016. Les développeurs font toujours un boulot fantastique sur ce point. La soundtrack de cette année sera moins marquante que certaines entendues par le passé. On est loin de Gorillaz pour Fifa Football 2002. Mais le tout reste de qualité. Pour ce qui est des commentaires, le duo Hervé Mathoux et Franck Sauzée est séparé. Une première depuis presque dix ans ! « Francky » est remplacé par Pierre Ménès. Lors de l’annonce on pouvait sauter de joie… mais une fois le jeu dans la console on peut qu’être déçu. La grande gueule du foot français est très fade aux commentaires. Quelques piques par-ci par-là, mais on ne retrouve pas la verve de Pierre Ménès. De plus, son intonation et son débit plombe le tout. On a l’impression qu’il récite et qu’il n’est pas emballé. C’est vraiment dommage, surtout quand on a l’occasion d’écouter des commentaires dans d’autres langues (anglais par exemple) où les matchs sont commentés de manière vivante ! Pour les francophones on dirait un vieux couple blasé qui n’attend qu’une chose : leur paye. Avec un tel ton de voix ils seraient capable de s’endormir devant un Brésil – Allemagne de la Coupe du Monde 2014 ! Frustrant et décevant.

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Simon Delporte

Passionné de jeux vidéo, de sports mécaniques et rédacteur web depuis 10 ans.

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