Test de Mario vs Donkey Kong sur Switch : la course aux jouets

Nintendo enchaîne les remakes en ce début d’année, avec Marion vs Donkey Kong disponible peu après Another Code : Recollection. L’occasion de redécouvrir le titre fondateur sur GBA qui relance la vieille rivalité entre le célèbre plombier et le gorille, qui a ensuite été remplacé par le célèbre Bowser. Une aventure à parcourir seul ou en duo pour des tableaux malins et colorés.

Mario vs Donkey Kong, une rivalité antédiluvienne

Les plus jeunes ne le savent peut-être pas, mais dans le tout premier jeu Donkey Kong, le joueur incarnait Jumpman. Un petit personnage qui devait escalader une structure au sommet de laquelle se trouvait un gorille, Donkey Kong, retenant prisonnier la princesse Pauline. Celui-ci lançait des tonneaux le long de la structure pour vous empêcher de monter. Plus tard, Jumpman deviendra Mario, le célèbre plombier mascotte de Nintendo aujourd’hui.

Donc ce Mario vs Donkey Kong convoque une rivalité vidéoludique ancestrale, quoique bon enfant. Le jeu s’ouvre sur la cinématique explicative du scénario : Donkey Kong est affalé sur son canapé et zappe devant sa TV. Tout d’un coup, il tombe sur la pub pour un nouveau jouet, le Mini-Mario. Désireux d’en posséder un, le singe se dirige vers la boutique la plus proche mais celle-ci a été dévalisée.

Avisant l’usine qui fabrique les jouets dans le bâtiment d’à côté, et animé par la colère, Donkey Kong force l’entrée et s’empare de l’intégralité du stock de Mini-Mario. Mario passe par là, est alerté par les Toads et se lance donc à la poursuite de Donkey Kong pour récupérer ses propres produits dérivés. Vous voilà donc parti à travers différents mondes composés de 7 niveaux et un combat contre Donkey Kong.

Un jeu à l’ancienne, avec des graphismes modernes

Mario vs Donkey Kong est un jeu découpé en niveau composé d’un ou plusieurs tableaux qui tiennent sur un seul écran. Vous jouez donc Mario qui doit récupérer ses Mini-Mario et des cadeaux disséminés parmi les obstacles. De nombreuses mécaniques sont utilisées à travers les niveaux : il y a par exemple les plateformes de couleur à faire apparaître/disparaître pour se frayer un chemin. Ou encore les courants d’air ascendants/latéraux pour déplacer des objets, la glace pour glisser, etc.

Votre but est de ramasser tous les collectibles et la clé pour ouvrir la porte de sortie du niveau. Mario peut courir, sauter, marcher sur les mains (ça peut l’immuniser contre les chutes d’objets mais aussi le faire sauter plus haut), porter des objets ou des ennemis pour les jeter et faire des saltos. Tout ça combiné avec les obstacles de Mario vs Donkey Kong et vous avez un bon aperçu du titre.

Quand vous avez fini les 6 niveaux d’un monde, vous avez un niveau où vous devez ramener tous les Mini-Mario dans le coffre à jouet, sans en perdre un seul. Car ils constitueront vos vies pour le dernier niveau de chaque monde où vous affrontez Donkey Kong dans le monde en question. Chaque monde est thématique, avec la jungle, le volcan, la glace, etc.

Une aventure qui se parcourt seul ou à deux

Pour ce portage Switch, Nintendo a eu la bonne idée d’incorporer un mode duo pour partager vos aventures avec un partenaire. Celui-ci est matérialisé à l’écran par Toad. Si la structure des niveaux ne change pas, vous avez par exemple l’apparition d’une seconde clé à l’écran qui sert à déverrouiller un cadenas posé par-dessus la porte. Si l’un des personnages meurt, il perd sa clé et revient sous forme de bulle dans le niveau. Il faut qu’il aille toucher l’autre joueur encore en lice pour revenir, mais cela consomme une vie.

Quand vous jouez en solo, vous avez un certain nombre de bulles lorsque vous mourrez, avant de perdre définitivement une vie. Et quand vous revenez, vous flottez jusqu’au dernier checkpoint activé. Toujours en solo, vous avez le choix de parcourir le jeu en mode “normal”, c’est-à-dire avec un petit timer qui ajoute une pression supplémentaire. Ou de jouer en mode “détendu”, sans timer. Ça ne change en rien l’expérience, ça permet même de la parcourir à votre rythme.

Cependant, lorsque vous jouez en duo, il y a forcément un timer. Vous devez donc communiquer avec votre partenaire, même si chaque niveau est conçu pour être fait sans trop de problème. Au pire, vous le recommencez une fois que vous avez optimisé votre parcours. Mario vs Donkey Kong est un petit jeu à la cool, qui ne se prend pas la tête et qui ne prend pas la vôtre.

Mario vs Donkey Kong, le petit bonbon de février

Alors que ce mois de février a des allures de mois d’octobre tant les sorties sont légion, avec des poids lourds dans tous les sens, Mario vs Donkey Kong a des allures de récréation. Vous le lancez entre deux parties de triple A ou autre et vous vous faites plaisir, seul ou à deux. Le jeu se grignote par petites bouchées, car il est relativement court (environ 5h pour parcourir tous les mondes). Niveau rejouabilité, si vous voulez tout finir à 100%, il faut trouver tous les cadeaux, tous les Mini-Mario et battre chaque boss sans se faire toucher.

Le jeu est vraiment mignon, avec des graphismes colorés modernes et son défi évolutif. Le seul bémol qu’on pourrait lui apporter c’est la rigidité de Mario. Après un Mario Wonder ou Mario fait montre de toute sa souplesse, il paraît bien rigide quand vous lancez Marion vs Donkey Kong. Cela étant, il faut garder en tête que le jeu n’est pas du tout pensé de la même façon donc ça peut être justifié comme ça.

Bref, Mario vs Donkey Kong est une belle relecture de ce classique de la GBA. Alors que la Switch va bientôt entamer sa 8ᵉ année de vie, Nintendo continue de régaler les joueurs avec des jeux issus de ses licences phares, que ce soit des nouveautés ou des remakes. Ce jeu, vendu un peu moins cher que la moyenne, est donc dans cette veine, et fera plaisir aux petits comme aux grands, dans la plus pure tradition Nintendo.

Article-test publié le 20/02/2024 à 5h33