mario 3D switch Test

Test de Super Mario 3D All-Stars : 10 ans de Mario sur Switch


Fiche jeu

  • Editeur:Nintendo
  • Developpeur:Nintendo
  • Supports:Nintendo Switch
  • Genres:Plateforme
  • Nombre de joueurs:1 joueur (2 joueurs pour Super Mario Galaxy)
  • Date de sortie:18 septembre 2020

Cette année, Nintendo fête les 35 ans de sa mascotte en fanfare. Un Game & Watch commémoratif, une version “Tetris 99” de Super Mario, un Mario 3D Land qui va ressortir et cette compilation Super Mario 3D All-Stars. À l’intérieur, pas moins de trois jeux qui ont rempli une décennie sur trois consoles. Super Mario 64 sur Nintendo 64, Super Mario Sunshine sur Gamecube et Super Mario Galaxy sur Wii. Disponible en temps limité, que ce soit sur cartouche ou en dématérialisé, Le Mag Jeux High Tech a eu la chance d’en recevoir une copie pour vous proposer ce test.

Super Mario 3D All-Stars : souvenirs, souvenirs

Le 3 septembre 2020, Nintendo annonçait, par le biais d’un de leurs fameux Direct, ses plans pour les 35 ans de Mario. Parmi eux, une compilation plus ou moins devinée et attendue par les fans, qui contient trois jeux. Afin de marquer le coup, Big N annonce que le jeu sera disponible sur une période limitée, afin de faire monter encore plus la hype. Et pour les nostalgiques comme pour les plus jeunes, c’est une vraie aubaine ! (Re)découvrir trois jeux mythiques de la licence Mario, avec un lissage graphique, le tout sur Switch… Il y a de quoi faire rêver plus d’un joueur. Mais ces jeux ont-ils si bien vieillis que ça ?

Car au-delà de proposer des jeux rétro plus ou moins dans leur jus, c’est aussi faire abstraction de toutes les évolutions de gameplay de ses dernières années. Du coup les trois titres bénéficient certes d’un coup de polish graphique, visible notamment sur Super Mario 64, le plus vieux des jeux. Sinon les jeux sont en l’état, il ne s’agit pas d’un remake ou d’un remaster. Mais bel et bien d’une compilation de ces trois jeux émulés sur Nintendo Switch, que nous allons détailler maintenant.

Super Mario 64, la révolution 3D

Nous commençons par le premier jeu de la compilation donc, Super Mario 64. Sorti chez nous le 1er septembre 1997, il révolutionne la franchise car il s’agit du premier volet 3D des aventures du plombier. Cela a pour conséquence de faire baisser le nombre d’ennemis à l’écran et de multiplier les passages de plate-forme, pour le plus grand plaisir des joueurs. L’histoire est simple : comme toujours, Bowser a emprisonné Peach et Mario doit la sauver. Pour ça il se rend au château de la princesse et il va devoir réunir les 120 étoiles de pouvoir afin de mener à bien sa mission. Pour les retrouver, il va devoir rentrer dans les peintures du château qui sont des portails vers d’autres mondes. Ces mondes représentent en fait les niveaux du jeu et il y a plusieurs étoiles à trouver dedans.

Vous allez donc devoir les refaire à plusieurs reprises, avec à chaque fois des objectifs différents. En effet, dès que vous trouvez une étoile, le niveau s’arrête et vous êtes ramené au château. Il y a plusieurs façons d’obtenir des étoiles. La première est simplement de finir le niveau, mais il y a aussi huit pièces rouges à ramasser par niveau, des étoiles cachées, des défis à relever… Et ces étoiles servent à ouvrir de nouvelles portes dans le château pour trouver de nouvelles toiles et de nouveaux niveaux. Et nous devons avouer que malgré son grand âge (23 ans tout de même), Super Mario 64 a particulièrement bien vieilli. Avec en plus le lissage graphique, c’est un vrai bonheur de le jouer, une véritable madeleine de Proust.

Mais, et comme nous le disions, il ne profite pas de toutes les améliorations que les joueurs ont connu au fil des années. Ainsi, dans ce premier jeu, votre pire ennemi ne sera pas Bowser mais bel et bien la caméra. Celle-ci est rigide à souhait, émet un petit bruit à chaque fois que vous la bougez… Bref, son usage est très vite exaspérant. Et comme Mario bouge un peu dans tous les sens, vous avez souvent besoin de la déplacer. Cela rend certaines phases de plateforme hasardeuses, d’autant que Mario a la fâcheuse tendance à glisser sur le sol telle une savonnette.

Si vous êtes un joueur de l’époque, vous ne serez pas surpris et ce sera comme enfilé une vieille paire de chaussons. Les nouveaux joueurs élevés à Super Mario Odyssey auront besoin d’un certain temps d’adaptation avant de s’amuser. Mais une fois le jeu pris en main, c’est un vrai plaisir.

Super Mario Sunshine, le vilain petit canard

Passons maintenant au second jeu de cette compilation. Il s’agit de Super Mario Sunshine, sorti sur Gamecube en 2002. Nous parlons de vilain petit canard car si le jeu a été un succès commercial, au niveau de la critique c’est un peu plus mitigé. Nous retrouvons Mario, accompagné de Peach, sur l’île Delfino, bien loin du Royaume Champignon. Et alors qu’ils pensaient prendre des vacances bien mérités, ils se rendent compte que l’île et ses environs sont entièrement pollués. Un mystérieux Mario translucide et aux yeux rouges serait à l’origine de tout ça.

Pour se racheter, le vrai Mario va devoir restaurer Delfino en trouvant les 120 étoiles de pouvoir. Il est aidé de son J.E.T., un dispositif créé par le professeur K. Tastroff. Le même qui équipe Luigi dans les jeux Luigi’s Mansion. Il s’agit d’un jet pack alimenté à l’eau, qui sert aussi pour projeter du liquide sur les ennemis et les tâches afin de faire le ménage.

C’est l’occasion de dynamiser un peu le gameplay, car Mario peut planer un court instant de plateforme en plateforme. Et certains ennemis ne peuvent pas être tués avant d’avoir reçu un peu d’eau sur la tête. Il est possible d’arroser tout en courant, ou de s’arrêter pour mieux orienter son jet. Et, bien sûr, il faut aller dans l’eau de temps en temps afin de recharger le réservoir. Apparaît également le saut vrillé, qui permet à Mario d’aller plus haut. Bref, pas mal de nouvelles mécaniques de gameplay, mais malgré tout le jeu peine à convaincre. La faute à une progression datée. Tout comme dans Super Mario 64, vous devez refaire plusieurs fois les mêmes niveaux afin de décrocher les étoiles de pouvoir.

En plus de ça, la progression n’est pas aisément compréhensible et on ne sait pas forcément où il faut aller et quoi faire. On sait qu’il faut refaire plusieurs fois les niveaux. Mais en dehors de ça trouver de nouveaux lieux n’est pas très intuitif. Alors que d’habitude c’est plutôt l’apanage des jeux Nintendo, et qui plus est Mario. Notons la présence, anecdotique, de Yoshi. En revanche c’est l’occasion de découvrir Bowser Jr., le rejeton de Bowser, personnage aujourd’hui culte. Notons également les mêmes soucis de caméra que Super Mario 64. Celle-ci est rigide, pivote sous certains angles, et parfois non. Très capricieuse, celle-ci ne nous aide pas vraiment à progresser. Et si jamais vous jouez à l’américaine, à savoir la caméra inversée (pousser en haut pour qu’elle descende et vice versa), il va falloir vous rééduquer.

Le jeu reste toutefois plaisant à découvrir et à parcourir si vous ne le connaissez pas. Il propose de nouveaux environnements, un gameplay différent et de nouveaux personnages à découvrir. Encore une fois, si vous l’avez connu à l’époque, rien n’a changé si ce n’est un petit lifting visuel. Ne vous méprenez pas, le jeu n’est pas mauvais du tout, il est même très bon. C’est juste qu’il n’était pas, à l’époque, à la hauteur des attentes des joueurs. Aujourd’hui, sa présence dans cette compilation est tout à fait louable.

Super Mario Galaxy, le meilleur jeu Mario ?

Le troisième et dernier jeu de cette compilation anniversaire est Super Mario Galaxy, sorti sur Wii. Et là on peut sans conteste dire qu’il s’agit du meilleur des trois jeux. Que ce soit d’un point de vue personnel ou de façon tout à fait objective, Galaxy est le plus plaisant des jeux à parcourir. Sorti sur Wii en 2007, il se jouait avec la Wiimote. Ce qui implique des particularités de gameplay que nous allons voir plus loin. Pour ce qui est de l’histoire, Bowser a carrément pris tout le château de Peach et l’a emmené parmi les étoiles. Afin de le rattraper, Mario va devoir s’allier à Harmony et retrouver les étoiles perdues pour découvrir de nouvelles galaxies. Les niveaux sont en fait des mini-planètes, ajoutant une dimension sphérique au gameplay plutôt intéressante.

En effet Mario peut passer de l’une à l’autre en sautant ou en volant, selon la distance d’éloignement. Et  si là aussi il va falloir refaire plusieurs fois les mêmes niveaux pour avoir toutes les étoiles, le changement est plus marqué. Même si vous recommencez un niveau, vous allez vite prendre un embranchement différent. Celui-ci va vous mener vers une nouvelle étoile à débloquer. Ainsi vous n’aurez pas l’impression de faire une redite. Et il faut dire ce qui est : Nintendo s’est complètement lâché en termes de level design.

Le jeu est très joli, il l’était déjà sur Wii bien sûr, mais là il aurait pu sortir en tant que nouveau jeu Switch en l’état, ça n’aurait pas été surprenant. C’est mignon, c’est coloré, c’est rapide, intuitif : sûrement l’un des meilleurs Mario jamais faits. Le seul petit bémol étant sur cette fameuse jouabilité Wiimote à porter sur Switch. En effet, pour ramasser les éclats d’étoiles, il suffisait de bouger la Wiimote afin de déplacer le curseur à l’écran. Mais ici, lorsqu’on joue en mode portable, ce n’est pas possible. Nintendo a donc opté pour le tactile, choix logique même si pas le plus pratique.

Il faut en effet lâcher l’un de deux sticks afin de balayer l’écran du doigt pour ramasser les éclats. Outre les traces que cela va laisser, ce n’est pas évident de faire ça quand on est au milieu de l’action. Si vous jouez en mode télé, il vous faut une manette avec la fonction gyroscopique, sinon c’est peine perdue. Sans compter qu’il faut sans cesse recentrer le pointeur qui a tendance à sortir de l’écran dès que vous bougez un peu la caméra.

Super bonus et bilan

Lorsque vous lancez Super Mario 3D All-Stars, vous avez accès non seulement aux trois jeux, mais aussi aux trois bande-originales des jeux. Il est possible de les lancer puis d’utiliser votre Switch en tant que baladeur. Elle vous propose d’elle-même de passer en mode veille tout en laissant la musique tourner. Alors certes, ça fait un peu gros comme lecteur MP3 dans la poche. Mais avoir la musique de trois jeux Mario, soit plus de 170 pistes, ça n’a pas de prix. C’est le petit bonus qui fait plaisir, en plus du lifting général des trois jeux.

Que dire sur cette compilation anniversaire spéciale Mario ? Et bien tout simplement qu’elle fait plaisir aux fans de toutes les générations. Certains pourront la taxer de paresseuse car il s’agit d’une simple émulation liftée des jeux de l’époque. Mais pour les collectionneurs, les fans, les jeunes et les autres, c’est une petite pépite qui promet plusieurs heures d’amusement. Des heures à découvrir l’évolution d’une saga qui fête ses 35 ans en 2020. Et qui a l’air bien partie pour en faire 35 de mieux, si ce n’est plus.

Points positifs

  • Trois jeux pour le prix d'un
  • Super Mario Galaxy à lui tout seul vaut le détour
  • Le lifting visuel
  • Les trois B.O. offertes

Points négatifs

  • La caméra de Super Mario 64 et Sunshine
  • Un peu fainéant, c'est de la simple émulation
  • Pourquoi limiter sa vente dans le temps ?

Note

Graphismes 68%
Bande-son 88%
Prise en main 65%
Plaisir de jeu 72%
Durée de vie 75%
Conclusion

Les nostalgiques et les nouveaux joueurs vont se régaler avec ce Super Mario 3D All-Stars, cela ne fait aucun doute. Trois jeux pour le prix d’un, qui plus est trois titres canoniques et iconiques de la saga Marion, ça trouve tout de suite son public. Mais il faut bien garder en tête que ce n’est ni un remake ni un remaster, c’est tout simplement les jeux de l’époque avec un lissage graphique, rien de plus.

Vous n’aurez pas un Super Mario 64 avec les graphismes d’Odyssey : vous aurez bien la version 64 (et non DS) de l’époque. L’âge est moins flagrant sur Sunshine et Odyssey, et il faudra aller chercher du côté du gameplay pour le premier afin de trouver des mécaniques datées. On apprécie la présence des trois bande-sons des jeux, ce qui représente au total 173 pistes instrumentales cultes que vous pouvez écouter en mode lecteur MP3.

Une bien belle idée donc, quoiqu’un peu paresseuse, et les fans déçus qui attendaient des versions améliorées sont dans leur droit le plus total. Ce qui n’empêche pas les autres d’y jouer sans bouder leur plaisir.

Note finale 74% It's a-me

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