Test d’Indiana Jones et le Cercle ancien sur PS5 : la claque !

Par Benjamin Barois , le 2 mai 2025 - 12 minutes de lecture
Indiana Jones et le Cercle ancien

Indiana Jones et le Cercle ancien est une aventure inédite de notre explorateur préféré, sorti en exclusivité sur Xbox Series en décembre 2024. Il est, depuis le 17 avril 2025, disponible sur PlayStation 5. C’est la version que nous avons pu tester, et c’est indéniablement l’une des claques de l’année.

Indiana Jones et le Cercle ancien avec Harrison Ford dedans

Le studio qui se cache derrière Indiana Jones et le Cercle ancien, c’est MachineGames. Il s’agit d’un studio suédois connu depuis 2014 pour avoir développé l’excellente franchise Wolfenstein et ses suites. Autant dire que taper sur des nazis, ils connaissent, et ça va être bien utile ici. Avec Indiana Jones, ils s’aventurent en terrain miné puisqu’il s’agit de reprendre l’une des franchises les plus populaires de la pop culture et proposer un jeu à la hauteur des films. Tout du moins la première trilogie.

Deux personnages examinent une fléchette empoisonnée

Pour prouver qu’ils savent très bien où ils mettent les pieds, le jeu s’ouvre avec une reconstitution magistrale de la scène d’ouverture des Aventuriers de l’arche perdue. Tout y est plan par plan, même les répliques. Et c’est jouable, bien entendu. Vous revivez l’excursion dans la jungle, la découverte du temple, la trahison, l’échange d’idole, la course poursuite avec la boule de pierre géante… Il n’y a rien à dire, MachineGames sait nous faire de l’œil. La sauce monte avec le visage d’Indiana Jones caché à de multiples reprises, jusqu’à apparaître face caméra. Pour dévoiler un Harrison Ford plus réaliste que jamais.

Cerise sur le gâteau : c’est Richard Darbois qui lui prête sa voix française. J’en veux tous les jours directement dans mes veines s’il vous plaît. S’il n’a pas été le doubleur officiel d’Harrison Ford dans les premiers films, on vibre à attendre son timbre de voix prononcer les répliques cultes de l’archéologue. Et se dire qu’on va avoir droit à ça pendant toute la durée du jeu, ça nous fait un petit quelque chose tout de même. Richard Darbois quoi ! Buzz l’Éclair, Batman de la série animée, le génie d’Aladdin, Richard Gere, Joff Goldblum… Non là franchement, la VF est en or massif, rien ni personne ne me poussera à jouer à Indy en VO.

Une aventure digne d’intégrer la chronologie des films

Là, nous n’avons parlé que de la scène d’intro. Il s’agit d’une mise en bouche pour mettre le joueur dans le bain, avant que la vraie aventure ne commence. Car il s’agit ici de vivre quelque chose d’inédit, vous n’allez pas retraverser les films. Tout commence donc au Marshall College, là où Henry Jones enseigne l’archéologie. L’histoire se déroule en 1937, soit un an après les Aventuriers de l’arche perdue et un an avant La Dernière croise. Une nuit, alors qu’Indy est quelque peu imbibé aux côtés de son ami Marcus, il entend du bruit dans les couloirs vide de l’institut et décide d’aller voir ce qu’il se passe.

Indiana Jones déguisé en curé

Au détour d’un couloir, il tombe sur un homme gigantesque qui lui met une sacrée dérouillée, le laissant K.O. pour le compte. Quand il reprend ses esprits, Jones fait l’inventaire des objets pour trouver ce qui a été dérobé : il s’agit d’une statue de chat momifié. Il trouve également un pendentif laissé là par son agresseur, qui le mène vers la piste d’un ordre ancien qui aurait comme quartier général le Vatican. Ni une ni deux, notre héros récupère son fédora, son fouet et son carnet pour se mettre à la poursuite de sa précieuse relique.

Tout ceci n’est que le point départ d’une aventure dantesque, dont le scénario n’a rien à envier aux films (surtout pas aux derniers). Il aurait toute sa place dans la filmographie Indiana Jones, car tous les ingrédients sont réunis pour que ça fonctionne. Action, tabassage de nazis, énigmes, exploration, Richard Darbois, humour, coups de fouet, acolyte féminine et voyage autour du monde. Car après le Vatican, vous allez explorer d’autres contrées pour essayer de déjouer le plan des nazis que nous vous laissons découvrir en jouant.

Pas un monde ouvert, mais beaucoup de liberté quand même

Indiana Jones et le Cercle ancien est un jeu d’action à la première personne, comme savent le faire les p’tits gars de chez MachineGames avec les Wolfenstein. Mais ici, au lieu d’une progression linéaire, vous allez explorer. Le Vatican, par exemple, il s’agit du premier lieu visité, ça ne spoile rien et ça permet d’expliquer. Vous avez quartier libre pour explorer la cité pontificale comme bon vous semble. Les extérieurs, les intérieurs, les toits, les sous-sols, la chapelle Sixtine, etc. Attention toutefois, vous ne pouvez pas aller partout non plus. Certaines zones sont réservées aux religieux. D’autres sont sous la surveillance des nazis. Pour passer là, vous avez le choix : vous infiltrer ou trouver le costume adéquat pour passer inaperçu.

Indiana Jones et Gina glissent le long d'un câble devant la pyramide de Gizeh

Il y a deux costumes par zone visitée : un pour être habillé en local, l’autre pour être habillé en nazi. Si ce dernier costume est le plus pratique, car il permet d’aller partout, il ne vous rend pas pour autant invisible ou invincible. Les soldats les plus gradés vont se montrer soupçonneux et s’approcher de vous, vous forçant à fuir. Si vous trainez trop près d’eux, ils peuvent vous démasquer et alerter les renforts, ne vous laissant que très peu de chances de vous enfuir.

Avec tout ça, vous allez explorer chaque zone de fond en comble pour non seulement faire progresser le scénario, mais aussi découvrir tous les mystères du jeu. Et il y en a un paquet. Des documents, des photos à prendre, des reliques, des mystères à résoudre : Indiana Jones n’est pas archéologue pour rien. Bon, le temps du jeu, vous allez en découvrir plus que 20 archéologues dans une vie entière, mais ce n’est pas grave, c’est ça l’esprit Indy. Vous avez dans chaque zone une carte et pouvez l’explorer à l’aveugle ou trouver des informations permettant de l’annoter avec l’emplacement des différents collectibles. Ce qui ne signifie pas forcément qu’ils seront faciles à trouver pour autant.

Frapper des fascistes, un plaisir qui ne vieillit pas

Indiana Jones est équipé de son célèbre fouet qui sert à escalader des parois, traverser des ravins et aussi faire claquer les oreilles des fascistes qui croisent votre chemin. Ce n’est pas tout : Jones est aussi équipé d’un pistolet qui peut servir à écourter un duel. On ne va pas se mentir : il ne sert pas à grand-chose. Si vous devez en venir au combat, il vaut mieux privilégier le corps-à-corps et faire pleuvoir les coups de poing. Le système est très simple : Indy dégaine ses poings : L2 pour taper du poing gauche, R2 le droit, L1 la parade et R1 le fouet. Si vous faites L1 au bon moment et contre-attaquez avec la bonne touche (l’opposé au coup que vous venez de prendre), vous contre-attaquez et avez l’occasion de faire un K.O.

Indiana Jones combat un fasciste dans une arène

Tout ça consomme de l’endurance. Si la jauge tombe à zéro, vous ne serez plus aussi vif et prendrez des coups quitte à être vous-même K.O. Si c’est le cas, le jeu recharge juste avant l’affrontement, vous laissant l’occasion de retenter le coup ou pas. Vous pouvez aussi vous battre avec de nombreux objets qui trainent dans le décor. Non seulement ils offrent une très grande satisfaction quand ils viennent se fracasser sur le crâne des fascistes, mais en plus il y en a une énorme diversité, pour varier les plaisirs.

Si vous approchez un ennemi par derrière avec une arme en main, vous pouvez faire une exécution avec une animation propre à chaque objet. Même votre précieux pistolet peut se transformer en arme à la main : en appuyant sur Carré, Indy empoigne son revolver par le canon pour donner des coups de crosse. Attention, chaque arme casse au bout d’un moment. Si ça arrive sur un objet qui ne quitte jamais Indy, comme son revolver, il faudra le réparer grâce à des kits répartis dans les niveaux.

Une montée en niveau digne d’Indiana Jones

Au fil de vos pérégrinations et des missions réussis, vous allez trouver/gagner de l’argent et des points d’expérience. Les premiers servent à acheter des livres qui, en échange de points d’XP, vous permettent de vous renforcer. Plus de santé, plus d’endurance, une chance de retourner au combat après un K.O. si vous retrouvez votre fédora… Il y a plein de livres à trouver et, pour en débloquer les effets, de points d’expérience à trouver. Pour ça, il y a les missions principales, bien sûr, mais aussi et surtout les missions secondaires. Comme on l’a dit, il y en a un paquet, parfois indiquées sur la carte pour les missions les plus simples. Parfois, une simple discussion entre deux PNJ au coin d’une rue peut vous donner une indication pour rendre un service : souvent un objet perdu aux alentours qu’il faut retrouver et rapporter.

Indiana Jones et Gina suspendus à un mât de bateau échoué dans l'Himalaya

Le système est malin car il encourage et récompense l’exploration, sans la forcer. Là où dans un Assassin’s Creed, on est submergés d’icônes à l’écran, ici n’apparaissent que celles en rapport avec la mission sélectionnée dans le journal. Et ça n’apparait que lorsque vous avez la carte en main, pendant quelques secondes. Comme ça, vous pouvez vous plonger tête la première dans le jeu et vous immerger dans les univers proposés par Le Cercle ancien. Et c’est un régal de tous les instants, le jeu enchaîne les panoramas à couper le souffle, dans des lieux mythiques qui se prêtent parfaitement à l’univers d’Indiana Jones.

L’aventure ne lasse jamais. On avance dans le jeu avec plaisir, que ce soit en suivant la trame principale que les missions secondaires. Car elles sont l’occasion de trouver des objets et infos sur le jeu, mais aussi de découvrir des temples perdus, des souterrains secrets et autres sanctuaires avec des énigmes à la Indiana Jones à résoudre. Et même si, quand on veut tout nettoyer à 100%, on peut sentir monter un peu de ras-le-bol, le jeu a la bonne idée de proposer des voyages rapides entre les différentes zones et à l’intérieur de celles-ci. Ce qui permet de gagner un temps précieux.

Indiana Jones et le Cercle ancien, une vraie sensation physique

Ce que nous avons particulièrement aimé dans le jeu, c’est qu’on a bien le body awareness d’Indiana Jones. Le titre est à la première personne mais passe à la troisième personne lorsqu’il s’agit d’escalader une façade ou de traverser un fossé avec le fouet. Et on sent qu’Indiana Jones n’est qu’un homme. À la différence d’un Nathan Drake dans Uncharted qui virevolte dans tous les sens sans ressentir de fatigue, le père Jones, lui, sent la quarantaine arriver. Escalader avec le fouet est long et fastidieux, tout comme se déplacer en latéral en étant suspendu à bout de bras. Indiana Jones souffle, peste, râle et on adore ça, ça renforce le réalisme du jeu.

Indiana Jones et Gina faces à une porte dans un temple

Tous les personnages du jeu son bien travaillés. Indiana Jones, bien sûr, avec l’imbattable combo Harrison Ford/Richard Darbois. Mais le méchant, Voss, est également un excellent personnage. Un nazi froid, calculateur, méchant bien comme il faut : tellement cliché, mais tellement Indiana Jones. Le jeu transpire la passion par tous les pixels et offre du fan service à tous les étages. Le message est clair : avec ce jeu, les fans du héros sont à la maison. Tous les ingrédients sont là pour plaire, et la formule fonctionne du tonnerre.

D’autant que les personnages parlent leur langue, ainsi les nazis parlent allemand ou italien, au Vatican ça parle italien, à Gizeh, c’est de l’égyptien, etc. Tout est fait pour faciliter l’immersion du joueur et multiplier les coups de coudes dans les côtes avec l’apparition de personnages iconiques, le fameux thème du jeu par John Williams, les voyages avec un trait rouge qui avance sur une carte… Il n’y a pas à dire, MachineGames et Bethesda ont pondu là un grand jeu d’aventure à la première personne qui, si vous voulez tout voir, tout faire, va vous occuper pendant une bonne quarantaine d’heures.

Indiana Jones et le Cercle ancien est disponible aussi bien sur PlayStation 5 que sur Xbox Series.

Article publié le 02/05/2025 à 5h35

Benjamin Barois

Rédacteur, traducteur et occasionnellement designer graphique Je joue donc je suis. Ne se prend pas au sérieux depuis 1985. Joue sur : PS5, Switch, 3DS, Vita et retro gaming

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