Test de Forza Horizon 5 : le jeu de l'année sur Xbox ? Xbox Series X et S

Test de Forza Horizon 5 : le jeu de l’année sur Xbox ?


Fiche jeu

Après deux ans d’absence la licence Forza est de retour. Pas de Motorsport mais un Horizon 5 ! Ce jeu a la lourde tâche de contenter les possesseurs de l’ancienne génération (Xbox One) et de la nouvelle génération (Xbox Series X|S). Pour cela direction le Mexique ! Alors, ce nouveau titre de Playground Games est-il aussi bon que ses aînés ? La réponse avec notre test.

Forza Horizon 5 : Viva Mexico !

Après les Etats-Unis et plus précisément le Colorado dans Forza Horizon (2012), puis la Riviera Méditerranéenne dans le second opus (2014), l’Australie dans le troisième volet (2016) et enfin le Royaume-Uni dans le quatrième jeu (2018) voici que ce 5e épisode nous emmène au Mexique. Un choix original car jeux vidéo et Mexique riment plutôt avec Cartels, drogues et gunfights. Cette nouvelle destination est exotique et propose également la map la plus grande de la série. La variété du terrain mexicain est également présente dans le jeu : jungle, temples mayas, ville (Guanajuato), station balnéaire, déserts, plages, et même volcan… Tout ou presque est au rendez-vous. De quoi varier les plaisirs en terme d’exploration. Car oui, ce Forza Horizon 5 est plus un jeu « d’exploration en mode ouvert et en voiture » qu’un jeu de course. L’aspect « balade » est encore plus poussé et omniprésent que dans les précédents opus. Un bien ou un mal ? On vous laissera juge de ce point.

Si dans les deux premiers Forza Horizon vous incarniez un jeune pilote devant évoluer au rang de « Superstar » depuis FH3 ce n’est plus le cas. Une fois de plus vous arrivez sur place comme LE pilote et vous devez tenter de battre différents clubs, pilotes locaux et faire vos preuves dans de nouveaux styles de courses. Ici, vous incarnez le vainqueur de Horizon « Great Britain » qui arrive au Mexique. Accueilli comme une Rockstar vous allez cependant devoir repartir à dans chaque discipline afin de débloquer de nouvelles zones du Festival, des Histoires et les courses 5 courses ultimes. Ici la progression se fait sous la forme de « tickets » où il faut utiliser ses points d’expédition pour valider un nouveau jeton (3 ou 4 jetons par ticket), et cela pour les cinq zones du jeu.

Vous l’aurez compris la formule n’évolue pas vraiment. Seul le système d’upgrade a été repensé et la liberté dans la suite de votre « histoire » est encore plus grande qu’avant. Au final, le « scénario » du jeu est de plus en plus mis de côté au profit des petites aventures locales et, encore une fois, de l’exploration. Peut-être que pour le prochain opus Playground Games pourrait revoir quelque peu sa copie. L’aspect « progression » de ce Forza Horizon 5 est quasiment invisible, surtout comparé aux trois premiers opus. C’est un peu dommage.

D’ailleurs, la progression est bien plus facile que par le passé. Vous pouvez aisément finir « l’histoire » du jeu sans vraiment faire de courses. En enchaînant les explorations, les découvertes et les missions spéciales vous gagnerez très rapidement assez de points pour débloquer les jetons pour faire évoluer les différents festivals d’Horizon Mexique. Ramiro, votre partenaire dans le jeu, sera donc très souvent de la partie. Ainsi, on arrive vite « à la fin » et, contrairement au premier jeu, il est impossible de rester bloquer à cause d’une course ou d’un « boss » trop délicat. C’est un parti pris de la part des développeurs. Une formule plus « casual » et plus permissive mais qui ôte tout de même un certain attrait ou une envie d’aller de l’avant. Augmenter la difficulté de l’IA sera cependant un bon point pour pimenter un peu plus les choses.

Forza Horizon 5 : en panne de nouveautés ?

On le voit avec de nombreux jeux de courses automobiles (souvent à licences) il est très difficile d’évoluer. Parfois, comme la série des F1 de Codemasters ou le prochain GRID toujours de Codemasters, c’est possible grâce à une scénarisation de l’aventure très poussée. Cela peut aussi passer par un nouveau gameplay, plus de voitures, des courses totalement différentes, etc… Ce 5e opus de Forza Horizon manque un peu de tout ça au final.

Alors oui on commence le jeu avec plus de 520 voitures (un record dans la série) et des dizaines sont déjà prévues dans les semaines à venir. D’ici deux ans on devrait facilement titiller les 750 autos disponibles. Malheureusement, parmi ces 520 autos, seulement une petite vingtaine sont nouvelles dans la série. Pourtant le Mexique aurait pu apporter un grand lot de nouvelles autos. De plus, l’arrivée des Bajas aurait pu ouvrir la porte à un grand nombre de 4×4, Buggys et véhicules off-road. Aussi, le passé du Mexique en matière de rallye (WRC ou plus ancien avec la Panamericana) aurait pu permettre aux développeurs de proposer encore plus de nouvelles autos. D’ailleurs, certaines missions/trésors de granges (au nombre de 14) font référence au Rallye, au Paris-Dakar ou aux Bajas mais les voitures dédiées à ces courses sont peu nombreuses. Du côté des constructeurs on notera toujours certaines marques européennes absentes (Citroën, Skoda, Seat…). Dommage surtout quand on voit que la 4L est présente dans le jeu ! Si les voitures Hoonigan (DLC de FH4) sont dans le jeu de base on regrettera tout de même de ne pas avoir plus de nouveautés parmi ce contenu gargantuesque qui ne va faire que croître dans les mois à venir.

D’ailleurs, le Pack Premium prévient qu’il y aura deux extensions. Après Hot Wheels dans le 3 et Lego dans le 4 on se demande bien quel constructeur de jouets sera à l’honneur dans ce cinquième volet. On a déjà hâte de découvrir ces extensions en tout cas. Nos amis du Mag Sport Auto rêvent déjà d’un DLC « Rallye » …

Forza Xbox

Lancé à quelques jours du 20e anniversaire de la première Xbox ce Forza Horizon 5 est une magnifique vitrine pour les joueurs de la console de Microsoft. Que ce soit sur l’ancienne génération ou sur la nouvelle ce jeu sublime les performances de la Xbox. Magnifique, fluide et dynamique le jeu est un « killer app » parfait pour pousser à l’achat d’une console Microsoft. Testé sur Xbox One le jeu nous a déjà régalés visuellement parlant. Alors, si vous avez une Xbox Series X|S et une TV 4K soyez sûrs que le résultat n’en sera que meilleur !
Oui, Forza Horizon 5 est magnifique. Malgré la variété des paysages et des terrains le jeu flatte la rétine à chaque minute. Sols, ciel, effets météorologiques, décors, modélisation des voitures, petits détails, animations, … Tout est superbe dans le jeu de Playground Games. Ce Forza Horizon 5 n’est pas loin de la claque graphique que l’on attendait. Il va mettre à l’amende un grand nombre de jeux de courses automobiles pendant un certain temps, c’est sûr !

La modélisation des voitures est très détaillée. Le Forza Vista sera le meilleur moyen de l’apprécier. Même si cela n’est pas utile en course ou en exploration, tout est modélisé : intérieurs comme moteurs. L’ensemble est fait avec un soin tout particulier qui ravira les amoureux de belles carrosseries. Un pur délice tout simplement.

Forza Horizon 5 : où sont passés les Mariachis ?

Du côté de la réalisation sonore Forza Horizon 5 continue sur la lancée de ses prédécesseurs. Dans l’ensemble tout est super mais en y regardant de plus près on constate que de nombreux bruits de moteurs sont «génériques » et ne correspondent pas vraiment à la réalité. C’est peut-être un des bémols du jeu mais face à l’énorme liste de véhicules présents il aurait été difficile de modéliser les bruits de chaque moteur un par un.

Du côté des radios on retrouve les habituelles stations (Bass Arena, Horizon Block Party, Horizon Pulse, Horizon XS, Hospital Records Radio, Radio Eterna). On notera l’absence de Horizon Rocks. Cela manque en effet un peu de variété voire même de gros hits. On a un peu l’impression d’être toujours sur la même radio. Heureusement que les animateurs font vivre chacune des stations de manière différente. L’aspect déjanté et humoristique de certains pourra rappeler à certains le bon vieux « DJ Crash » de Burnout 3 : Takedown. Aussi, pas de musiques « locales ». Ainsi, n’imaginez pas entendre du Molotov, du Brujeria, Los Ángeles Azules, Caifanes ou encore Ximena Sariñana et c’est bien dommage !

Pour ce qui est de l’ambiance sonore elle est quant à elle tout simplement excellente. Encore une fois Playground Games parvient à donner vie à son univers grâce à un travail de qualité sur tous les sons qui peuplent le monde d’Horizon. Un vrai bonheur.

Le jeu arcade parfait ?

Si sur internet on voit énormément de critiques sur les jeux typés arcade Forza Horizon est pourtant l’exemple parfait que ces derniers ne sont pas forcément réduits à « accélérer freiner déraper » et qu’ils sont également très populaires.

Comme beaucoup de jeux de courses Forza Horizon 5 propose de nombreux réglages qui permettent de définir votre niveau d’aides. Avec toutes les aides désactivées ainsi que l’IA au plus haut voilà le jeu transformé et bien plus réaliste que certaines « simulations ».
Ici, si le jeu est accessible et très fun les nuances entre chaque véhicule sont très présentes et peuvent même déstabiliser les plus novices. Ainsi, une propulsion n’aura pas du tout les mêmes réactions qu’une quatre roues motrices développée pour la course, surtout si votre petite propulsion est retravaillée pour entrer en catégorie « S2 » (la plus puissante du jeu). Un vrai bonheur de voir que Forza Horizon propose toujours cet accord parfait entre variété du comportement, fun, prise en mains aisée et offroad d’une autre planète. Et si c’était ça le gameplay parfait pour un jeu de courses ? En tout cas, cela y ressemble fortement !

Forza Horizon : le Fortnite automobile ?

Depuis le début de la série la frontière entre jeu de course, jeu en monde ouvert et MMO est très fine. Ici, avec ce cinquième opus les développeurs vont encore plus loin. Un mode Battle Royale, baptisé “Eliminator”, est proposé. Un gros morceau qui va réjouir les fans du genre. Le « Super7 » propose une compétition qui met en avant 7 défis créés par la communauté. Une version plus poussée et plus orientée compétition des défis de la communauté introduits dans le précédent volet. A l’approche des J.O d’Hiver l’Horizon Tour serait un terrain idéal pour une compétition eSport. Il s’agit d’un tournoi multijoueurs à travers toute la map du jeu et avec des épreuves très variées. Enfin, le « Labo d’épreuves » offre une version différente des défis de la communauté afin de proposer des courses repensées et retravaillées par les joueurs eux-mêmes. Aussi, n’oublions pas la possibilité de disputer les courses en ligne et la vie au quotidien avec les Drivatars. Cette IA basée (et nommée) suivant vos amis et/ou joueurs de la communauté renforce la connexion entre solo et multi. Une fois de plus Playground Games trouve l’équilibre parfait entre les deux mondes et offre surtout un jeu quasiment infini aux amoureux des compétitions en ligne.

Le Forzathon fait également son retour. Calqué sur le cycle des saisons il voit cependant sa difficulté revue à la hausse. Le nombre de défis est plus important et une bonne partie est liée au multijoueurs. Sans abonnement au online de la Xbox il vous sera donc plus difficile de compléter ces Forzathons. Néanmoins, ils restent toujours aussi addictifs et sympathiques à réaliser.
Le mode photo fait également son grand retour et avec un terrain de jeu comme le Mexique il devient encore un peu plus un « jeu dans le jeu ». Accessible il regorge cependant d’un grand nombre de paramètres permettant aux photographes virtuels de s’exprimer dans tout leur art. Un pur bonheur.

La personnalisation est bien entendu encore au cœur du jeu avec des milliers de livrées à télécharger (et proposées avant même les couleurs officielles des voitures). L’éditeur de livrées est toujours très précis et idéal pour les créateurs du monde entier. Seul bémol, avec l’augmentation de la qualité graphique du jeu et de la taille des TV, de plus en plus de « décals » font pixélisés, surtout en vue capot/cockpit.

Le COVID-19 est passé par là !

A propos de personnalisation, celle du « pilote » est encore plus poussée et fournie que par le passé. Tête, look, sexe (H ou F), vêtements, et même masques chirurgicaux sont de la partie ! Le pseudo par lequel Anna (la voix du GPS et de guide dans les menus) va vous appeler est également basé sur une liste comme on en voit nulle part ailleurs ! Un vrai plaisir. D’ailleurs, on est curieux de voir comment Kylotonn va réagir avec son Test Drive Unlimited Solar Crown.

Points positifs

  • Magnifique
  • Le Mexique, un terrain de jeu original
  • Quelques missions vraiment fun/déjantées
  • Contenu gargantuesque
  • Durée de vie colossale
  • Gameplay parfait
  • 100% Fun

Points négatifs

  • Manque de nouveautés/renouveau
  • Seulement une vingtaine de nouvelles autos au lancement
  • La playlist des radios un peu décevante

Note

Graphismes 95%
Bande Son 90%
Prise en mains 95%
Plaisir de jeu 93%
Durée de vie 99%
Conclusion

En conclusion ce Forza Horizon 5 est une réussite ! Indéniablement le meilleur jeu de l’année sur Xbox. Une vraie exclusivité comme on aime qui rassemble et qui offre vraiment quelque chose de divertissant. Certes, ce cinquième opus peine à renouveler la recette et à apport de vraies nouveautés. Cependant, le résultat est toujours aussi exaltant et plaisant. Difficile de poser la manette. Alors oui, si pour vous un jeu de courses ne peut pas être « festif », « jeune » et « fun » alors il est peut-être préférable de passer votre chemin. Pour tous les autres, amateurs ou non de jeux typés racing, Forza Horizon 5 est une bouffée d’air frais dans un monde vidéoludique qui peine de plus en plus à proposer ce type de voyage dépaysant et divertissant. Beau et avec une durée de vie colossale ce 5e opus est à rater sous aucun prétexte ! Playground Games confirme ses capacités et son statut de « Superstar » en la matière.

Note finale 94% Magnifique

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