Test. Bayonetta 3 : LE jeu vidéo de l’année, toutes consoles confondues ! [Nintendo Switch]

Alors, Bayonetta 3 était, sans aucun doute, le jeu le plus fantasmé par les joueuses et joueurs en quête d’une référence vidéoludique proposée par un éditeur tiers, sur Switch, au lancement de cette console. Mais il aura fallu être très patient pour qu’enfin, ce troisième opus ne voit le jour. Désormais sous la houlette de la firme de Kyoto, PlatinumGames nous propose peut-être son meilleur jeu vidéo, depuis sa naissance. Pourquoi ? Les raisons sont multiples. Passons-les en revue dans notre test du soft, exclusivité Nintendo Switch.

Bayonetta 3 in the Multiverse of Madness !

Vous le savez, sur LMJHT, nous n’aimons pas rentrer en détail dans le scénario des jeux vidéo que nous testons. Histoire de vous laisser savourer, manette en main. Sachez toutefois que ce troisième opus parle d’un concept très en vogue en ce moment, en particulier dans le giron des super-héros, Marvel notamment. A savoir, le Multiverse. Ainsi, notre charmante sorcière devra jongler entre les différents univers et donc, croiser d’autres versions d’elle-même, en pourchassant un super-vilain désireux de foutre le boxon sur notre petite planète bleue. Chose qui entraînera nombre de cataclysmes et notamment, en impressionnant tsunami ravageant Manhattan, au lancement de l’aventure…

Comment satisfaire les joueurs après une attente aussi longue et intense ?

Bayonetta 3 était tellement attendu (clairement, pour nous, l’un des softs les plus fantasmé, sur cette console, en amont de sa sortie) que nous nous serions contentés d’une suite relativement simple, dans la veine du second opus, avec des ingrédients similaires et quelques nouveautés. Mais les développeurs nous ont totalement pris à contre-pied, en délivrant quelque chose de grand, d’inattendu, au point de faire passer la licence dans une catégorie vidéoludique encore plus noble, proche du panthéon. Oui, ce troisième épisode fera date dans l’histoire des jeux vidéo, pour de nombreuses raisons.

Une réalisation impressionnante, sur Switch

Attaquons tout d’abord par l’aspect susceptible d’attirer le plus les nouveaux arrivants/nouvelles arrivantes dans la série : la réalisation. Et plus précisément, les graphismes. En effet, Bayonetta 3 inflige quasiment instantanément une claque violente, lorsque l’on se rappelle que l’on joue sur Nintendo Switch. Intrinsèquement sublime, riche en contrastes, détails et effets spéciaux, le soft est un authentique régal pour les mirettes.

Pourtant, compte-tenu de la richesse des environnements -un autre grand atout (Un Manhattan postapocalyptique, un château et ses remparts jonchant un volcan, des contrées chatoyantes, etc.) , PlatinumGames aurait pu être pris à défaut. Mais non. Ici, tant sur le dock, en mode TV, qu’en mode portable, on en prend plein la gueule ! Et on en redemande…Même si, à notre sens, y jouer sur grand écran offre une dimension supérieure au jeu, notamment du fait de taille gigantesque des boss.

L’occasion d’évoquer les animations et le framerate du jeu. Car malgré le nombre impressionnant d’actions et de mouvements à l’écran, la Switch assure grave en 60fps et prouve qu’elle en a vraiment dans le ventre. Pas de chutes de framerate à déplorer, d’ailleurs. Comme quoi, ces nombreuses années de développement n’auront pas été vaines…Car là encore, on en prend plein la rétine, le spectacle offert étant sublissime -certains oublient, d’ailleurs, que nous sommes sur Switch. A comparer, donc, aux autres jeux Switch, et non aux jeux PS5/Xbox Series ;)- à tout point de vue.

Notre sorcière bien-aimée, pour sa part, bouge comme jamais, de manière toujours aussi sexy, avec un dynamisme et une vitesse d’exécution hallucinante. Ce, malgré les nombreux pouvoirs, armes, combinaisons et autres fatalités dont elle jouit. Mais nous y reviendrons plus tard, dans le paragraphe dédié au gameplay.

D’autant que nous ne pouvons conclure le chapitre de la réalisation sans évoquer l’aspect sonore. Grandiose, digne d’une superproduction cinématographique, cette dernière reste fidèle à l’ADN de la série, toujours dans le bon ton et orchestrée à merveille. Oui, les musiques, effets sonores, bruitages et dialogues frôlent la perfection. Au point que l’on a le sentiment d’être devant un film idéal, qui se déroulerait sans fausses notes, avec une fluidité hors norme, dans tous les domaines. Cela passe logiquement, aussi, par un scénario captivant et des dialogues parfaitement maîtrisés, avec cette touche d’humour et de second degré qui colle parfaitement à l’aventure.

Richesse, diversité, surprises : Bayonetta 3 séduit comme jamais !

Sachant que nombre de protagonistes inédits (jouables, pour certains) s’invitent ponctuellement à la fête. Oui, les développeurs n’ont de cesse de jouer sur cet effet surprise, pour rendre plus vivante une aventure déjà très dynamique et intense. Intense, oui, Bayonetta 3 ne nous laisse d’ailleurs aucune seconde de répit. Au point que pas une seule seconde d’ennui ne vient entacher l’oeuvre. Et évidemment, la facette Gameplay y contribue pour beaucoup. Rassurez-vous, nous retrouvons ce qui a fait le succès des premiers opus.

Avec les attaques et combos à débloquer peu à peu de même que les fatalités, encore plus impressionnantes (franchement, ça tabasse grave !), dans ce nouvel opus.A vrai dire, on se demande même comment les développeurs ont eu certaines idées. Nous pensons notamment à ce train fantôme, armé comme 10 chars d’assaut, qui offre plusieurs séquences mémorables. Tout d’abord en tant qu’arme ultime pour Bayonetta (alternativement, selon le choix du joueurs, avec moult créatures “amies”, qu’elle peut toujours solliciter) mais aussi, lors de séquences de puzzle ou de “shoot” (voir la vidéo ci-dessous) ultra-rythmées.

Et d’ailleurs, c’est aussi sur ce point que PlatinumGames a excellé. A savoir, en offrant des séquences très différentes les unes des autres. Outre le fait de progresser dans des niveaux “sur rail” en atomisant les méchants, boss et méga-boss, des phases de recherche sont également au programme. Avec un brin de liberté non-négligeable, même si nous ne pouvons pas parler de monde ouvert pour autant. Car Bayonetta n’oublie pas la rejouabilité avec nombre de choses à collecter, collectionner, accumuler, pour rendre l’aventure plus passionnante, plus longue aussi.

Mais p…que c’est bon ! PlatinumGames, on t’aime !

De plus, des séquences complètement inattendues sont au programme comme ce tableau en 2D, façon rétro, comprenant des phases stratégiques, avec la nécessité de se cacher, de se faire discret, pour avancer dans l’aventure. Citons aussi ce passage, aux commandes de la sorcière taille géante (vidéo ci-dessous), rappelant certains shoot-them-up d’antan, dans le ciel, au milieu des nuages, à balancer des bulles, esquiver les attaques ennemies et décocher des coups de talon ! Le tout agrémenté de sonorités un peu suggestives, parfois. Tellement décalé et fun ! Car Bayonetta 3 reste régulièrement sexy. D’ailleurs, soit dit en passant, il est possible d’acheter tenues, couleurs de cheveux, de fringues, lunettes, boucles d’oreilles, afin de customiser la belle.

Chose qui se rajoute aux nombreux bonus à découvrir (musiques, images, croquis, etc.) tout au long de l’aventure. En plus de l’arbre des attaques, permettant de débloquer très régulièrement de nouveaux coups et enchaînements, sans cesse plus impressionnants. Car oui, le grand spectacle est toujours présent, de façon permanente. Si bien qu’à chaque attaque/combo, il nous tarde de découvrir le résultat “en pratique”. Et clairement, nous ne sommes jamais déçus…

En outre, Bayonetta n’est pas la seule à disposer d’un arbre d’améliorations de sa palette de coups. Puisque ses amis, qu’il s’agisse de Viola (nouveau personnage, très agréable à prendre en main également) ou encore, des créatures de soutien/invocation, il est possible de faire évoluer tout le monde, pour diversifier les combats.

Car dans un tel beat-them-all, l’ennemi numéro 1 reste l’ennui. Et dans le cas présent, les développeurs ont totalement éradiqué cette facette toxique ! Précisément en raison de cette énorme diversité dans les armes, coups, enchaînements et pouvoirs à débloquer. Il existe tellement de manières de battre ses adversaires que l’on est captivé du début à la fin, avec ce sentiment de satisfaction et de (presque) jouissance. Oui, vous ne cesserez de vous répéter, au cours de la progression dans l’aventure, à quel point le jeu est excellent, inoubliable, prenant…un chef d’oeuvre, en somme !

Bon à savoir…

Pour conclure, quelques petites détails à retenir. Tout d’abord, pour les âmes sensibles, un mode “censure” est activable au lancement du jeu. Utile pour les joueurs plus jeunes. D’autre part, les trois modes de difficulté permettent d’offrir un challenge correct à toutes et tous. Sachant qu’en mode easy, vous progresserez quasiment sans interruption ce qui, à notre sens, est très agréable dans un tel jeu. Comme un film qui se déroulerait sans accro, en vous bastonnant mirettes, cerveau et visage à la fois, sans discontinuer ! Quel pied, mais quel pied !

Néanmoins, comme notre rôle de testeur impose de trouver des défauts, abordons cette facette, très courte bien heureusement. En l’occurrence, nous avons repéré quelques légers bugs graphiques, de temps à autre. Liés, la plupart du temps, aux mouvements automatiques de la caméra. Ce qui nous amène au second et dernier défaut -selon nous- les angles de caméras, pas toujours idéalement gérés. Si bien que, parfois, dans cette abondance de rythme et d’action, on est un peu perdu. Parfois, ce souci pose également problème dans les phases davantage axées “plateforme”. Mais à part cela, Bayonetta 3 s’offre un quasi-sans-faute.

Article publié le 09/11/2022 à 6h05

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