Test de Urban Trial Playground : il faut sauver wheelie sur Switch
- Editeur:Tate Multimedia
- Developpeur:Teyon
- Supports:Nintendo Switch
- Genres:Course
- Nombre de joueurs:1-2 (multi local)
- Date de sortie:25 avril 2018
Urban Trial Freestyle est un jeu de course sorti en 2013 sur PS3, PC, 3DS et Vita, et un peu plus tard sur iOS. Avec un succès critique mitigé, on pouvait penser la licence enterrée surtout avec le carton que fut Trials Fusion d’Ubisoft. Mais voilà que sort sur l’eShop de la Switch Urban Trial Playground, développé et édité par Teyon et Tate Multimedia.
Ma moto à la mer
Urban Trial Playground est un jeu qui mélange épreuves de course et de vitesse. Le titre propose 54 niveaux et alterne vitesse/figures. Il a l’originalité de prendre comme décor des paysages en bord de mer, que ce soit en ville ou directement sur la plage. Le but est donc d’aller vite et avec style : pour cela vous disposez de plusieurs motos à débloquer. Mais nous reviendrons dessus après.
Vous commencerez d’abord par choisir un pilote, homme ou femme, c’est au choix, qui lui (ou elle) sera customisable, vestimentairement parlant. Après avoir lancé deux courts didacticiels pour apprendre les bases, vous pourrez vous lancer dans le grand bain. Il faut apprendre à maîtriser la physique du jeu en jouant avec le centre de gravité de la moto et du motard. Ainsi en l’air il sera possible de faire des flips avant ou arrière, et sur terre de faire des roues avant ou arrière. En termes de figure c’est à peu près tout, le jeu ne permettant pas de faire des figures en l’air.
Pour ce qui est du déroulement des courses il est très simple : pour les courses de vitesse il s’agit tout simplement d’atteindre la ligne d’arrivée avant un temps imparti. Si les parcours restent les mêmes qu’en mode acrobatie, il vaut mieux privilégier la vitesse à la classe et essayer de gagner du temps sur les sauts, en les prenant moins haut par exemple. Pour les courses acrobatiques, pas de limite de temps : vous pouvez faire ce que vous voulez afin de marquer des points et d’augmenter votre multiplicateur de score.
Vous avez trois objectifs par course acrobatique qui vous demanderont de réaliser certaines actions afin de gagner des points bonus. Ces points serviront à acheter des éléments de customisation. Pour gagner des points en plus, il y a comme des jetons de poker disséminés à travers le niveau que vous pouvez récupérer en étant attentif et en faisant quelques marches arrière. Certains ne seront pas accessibles tout de suite et il faudra revenir les chercher lorsque votre moto sera boostée. Passons maintenant justement à la customisation.
Les mains dans le cambouis
Vous démarrez le jeu avec vos deux motards, la moto de base et vous vous apercevez que des éléments sont à débloquer. Pour ça il faut utiliser les points récoltés lors des courses. Vous pourrez ensuite acheter de nouveaux moteurs, roues, freins, peintures et autocollants. Si les trois premiers ont un impact sur les capacités de votre véhicule, les deux autres sont purement esthétiques. Quant à votre avatar, il est également possible de lui changer ses vêtements, ce qui s’avère être là aussi un choix purement esthétique.
Pour ce qui est des nouvelles motos, elles se débloquent avec les étoiles, qui sont le score que vous obtenez à la fin de chaque course. Ces étoiles servent aussi à débloquer de nouvelles courses. Les motos ont des capacités de plus en plus puissantes et permettent de grapiller les points manqués dans les premières courses.
Les environnements des courses sont plutôt jolis même si on notera très vite qu’on tourne sur les mêmes circuits en boucle. C’est un peu dommage car même si les actions sont limitées (rouler, sauter, salto, se baisser et roue avant/arrière) il y a un côté addictif qui se dégage du titre. On a envie d’avoir toutes les étoiles, de débloquer tous les jetons et de découvrir de nouveaux circuits. D’ailleurs l’un des autres points négatifs est le déblocage des nouveaux éléments. Une fois que vous avez débloqué un moteur sur une moto, celui-ci est débloqué sur toutes les motos. Et c’est pareil pour les freins, les roues et même les vêtements de votre motard ! Vous achetez un vêtement pour la fille, le garçon aura son équivalent débloqué également. Du coup en se concentrant sur les éléments les plus puissants du jeu, on peut vite avoir une bécane de compèt’ et s’amuser ensuite à ne débloquer que des éléments décoratifs.
Riders on the storm
Mis à part ça le jeu est plutôt mignon, les environnements sont colorés et reflètent bien le parti pris de situer l’action en bord de mer. Petite mention défavorable pour l’avatar sur la moto qui apparaît aliasé comme c’est pas permis. Dommage. On aurait aimé d’ailleurs plus que deux personnages à choisir, même si au final cela ne change rien.
Les musiques sont sympathiques et accompagnent bien l’aventure mais il n’y a rien de transcendant dedans non plus. Elles font le taf ni plus ni moins. Le jeu permet de mesurer ses scores avec les autres joueurs via les serveurs de Nintendo. Il propose également un mode multijoueur ou deux joueurs (en local) s’affrontent sur un écran splitté. On choisit avant les courses auxquelles ont veut participer et après on les enchaîne. Le joueur qui a le plus de victoire à la fin remporte la partie. L’idée là aussi est séduisante mais elle n’est pas poussée assez loin. En effet, les deux riders sont sur le même tracé et se traversent donc comme des fantômes lorsqu’ils se rattrapent.
Au final ce Urban Trial Playground est en demi-teinte. Addictif par ses mécaniques de gameplay et son côté complétiste où l’on veut tout débloquer, ni trop dur ni trop facile, il pêche par un manque de renouvellement dans ses missions, ses circuits et sa bande-son. Toutefois il propose un divertissement agréable auquel on revient assez souvent pour se faire une petite course de temps en temps. Vendu 29,99€, il aurait gagné quelques points supplémentaires sur la note finale s’il était vendu 5 voir 10€ moins cher.
- Les mécaniques du jeu addictives
- La physique est bien gérée
- On y revient avec plaisir
- Pas de figures à faire
- Des circuits qui se répètent
- Un peu trop d'aliasing
- Pas vraiment de difficulté
- Pas de multi online
Ni mauvais ni excellent, Trial Urban Playground se situe dans la moyenne du genre. Pourvu de quelques défauts qui l’empêchent d’atteindre les hautes sphères, il s’avère sympathique pour quelques petites parties sur le pouce. Le multi local est un ajout sympathique mais pas assez étoffé, tout comme les perspectives de personnalisation. Si le jeu avait été vendu 5 à 10€ moins cher il aurait pu gagner quelques points supplémentaires dans sa note finale.