Super Mario Odyssey : nous avons essayé la future bombe ! [Nintendo Switch]
Attendu comme le successeur de Zelda Breath of the Wild en termes d’excellence, Super Mario Odyssey a suscité engouement et excitation lors de sa dernière apparition, sur l’ E3 2017 de Los Angeles. Car mine de rien, cet opus représentera le véritable retour du plombier au format plateforme de type “bac à sable” sur console de salon, depuis un certain -et mythique- Mario 64 (voire, Mario Sunshine, moins bon selon nous). Le Père Mario version next-gen a-t-il les moyens de succéder à ses illustres prédécesseurs ? Premier avis dans cette preview de Super Mario Odyssey sur console Nintendo Switch.
Super Mario Odyssey : l’opus de la maturité
C’est toujours dans le cadre de l’invitation de Nintendo France que nous avons eu l’immense joie de goûter à Super Mario Odyssey version E3 2017. Lors de ce test, nous avons pris les commandes du plombier via l’écran nomade de la console hybride, histoire de pousser la machine dans ses derniers retranchements. Evidemment, vous ne serez pas surpris d’apprendre que Nintendo fait preuve de maîtrise avec un soft d’une fluidité exemplaire, probablement plus fluide que certains jeux sur écran de TV…Pas de doute, nous venons de pénétrer dans le giron des jeux vidéo hors normes, ceux qui marquent l’esprit des gamers à tout jamais…
Pour débuter cette partie, deux choix se proposaient à nous : affronter le désert ou arpenter la ville de New Donk City (proche de New York City). Ce dernier environnement représentant probablement la plus grosse nouveauté de ce nouveau Mario, nous avons opté pour la cité américaine. Dès le lancement de la partie, la prise en main “made-in Nintendo” fait merveille. Pourtant, le fait de disposer d’un joy-con dans chaque main (et non d’un ensemble composant une manette classique) aurait pu nuire à l’apprentissage. Mais dans les faits, il n’en est rien. On y retrouve même un petit quelque chose de Mario Galaxy (Wii) avec le combo Wiimote/nunchuk c’est à dire, une prise en main naturelle, comme si nous avions toujours joué à Mario avec ce type de commandes.
Sauts, lancer de casquette (pour abattre des ennemis ou récupérer des items), ou orientation du plombier dans son environnement, inéluctablement, on se laisse littéralement happer par le soft, avec cette envie d’en découvrir le plus possible, au plus vite. Le temps d’attraper une tyrolienne puis de se laisser aller et voilà Mario qui pénètre dans le coeur de la ville. Première impression, non sans rappeler -à moindre niveau- ce que le dernier Zelda nous avait fait ressentir, le sentiment de liberté qui se dégage avec cette magnifique ville et la perspective de pouvoir évoluer au-delà de la zone dans laquelle Mario réussit son atterrissage. Des visuels réalistes dont nous n’avions pas vraiment l’habitude dans un Super Mario, aspect qui confère instantanément au soft un côté plus “mature” qu’à l’accoutumée.
Bouches à incendie, taxi (qui peuvent être utilisés tels des trampolines), bâtiments, feux de signalisation et autres panneaux y sont abondamment représentés. Etonnante expérience, un peu comme si Mario venait de sortir de nos rêves pour pénétrer dans le monde réel. Une rencontre inédite particulièrement rafraîchissante, avec ce sentiment d’être en présence d’un concept vraiment novateur, tout en restant 100% familier avec notre plombier, qui conserve son capital sympathie et cette proximité si spéciale avec le joueur. Clairement, les gamers qui n’avaient pas suivi les dernières évolutions de jeux Mario -en raison d’un aspect enfantin peut-être un peu trop présent- devraient se réconcilier avec la plateforme de chez Nintendo. Un vrai Mario, en somme, fidèle à ses valeurs, à sa génétique, tout en nous transportant là ou il ne nous avait jamais emmené jusqu’ici. Un sacré tour de force.
Pour en revenir à l’aventure en elle-même, le but de cette courte partie résidait dans le fait de rassembler tous les membres d’un groupe de musique afin de permettre au concert de se dérouler. Une Map aide à se diriger dans la ville mais il faut bien admettre que, sur le petit écran de la Switch, sa visibilité reste assez moyenne, ce qui n’aide pas à avancer dans la quête. Toutefois, la zone n’était pas si gigantesque que cela -petite déception, d’ailleurs- si bien que l’on parvient rapidement à remplir l’objectif. L’occasion de découvrir qu’il est possible de grimper sur les building, d’ouvrir certaines portes et de discuter avec quelques personnages présents sur place. Visuellement, donc, le fait d’être immergé dans un univers plus réaliste reste très plaisant, à l’usage. Reste à déterminer si la zone visitée sera plus vaste dans la version finale ou si d’autres environnements dans le même esprit seront au programme. Car, nous le répétons, nous nous attendions à une surface de ville beaucoup plus importante…
Super Mario Odyssey : jeu mythique garanti mais…
Au final, Super Mario Odyssey nous a fait très forte impression, manette en main. Nous attendions un très grand jeu pour la Switch, ce dernier en prend le chemin et semble marcher, en termes de charisme, sur les traces de Mario 64 et Mario Galaxy. Du Mario comme on l’aime, c’est à dire qui s’adopte très vite et de manière familière, tout en offrant de nouvelles sensations et des idées totalement inédites. Prise en main au poil, graphismes prometteur, framerate proche de la perfection et bande-sonore en harmonie avec le lieu visité, tout semble parfait. Normal, la perfection étant toujours de mise sur un nouveau jeu de plateforme avec Mario.
Seule déception, de notre côté, la taille très limitée de cet environnement citadin. Nous nous attendions à quelque chose de beaucoup plus imposant, au moins 5 à 6 fois plus grand que ce à quoi nous avons eu à faire. Influence néfaste de Zelda BOTW ? Peut-être…Mais nous espérons que la version définitive présentera des étendues plus conséquentes. Autre petite critique, la taille de la carte servant à s’orienter, trop petite (donc peu lisible) en mode nomade.
En dehors de cela, Super Mario Odyssey sera, n’en pas douter, la bombe vidéoludique que tout le monde attend…
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