Top des plus gros scandales au cinéma dans les studios de production
Derrière le glamour d’Hollywood, de nombreux scandales retentissants ont ébranlé les studios de production. Cela passe du harcèlement sexuel à la fraude financière, et chacun de ces événements a laissé des traces indélébiles dans l’industrie cinématographique. Découvrons les scandales les plus marquants qui ont affecté les plus grands studios au fil des ans.
John Lasseter et la chute d’une légende de l’animation
En 2017, John Lasseter, cofondateur de Pixar et directeur de Disney Animation, a été accusé d’inconduite sexuelle par plusieurs employés. Des témoignages évoquent alors des comportements inappropriés envers les femmes. Ces conduites vont des attouchements à des commentaires déplacés sur l’apparence physique. Des employées de Pixar avaient même développé une technique, surnommée « le Lasseter », pour éviter ses étreintes envahissantes.
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Lasseter a alors été contraint de prendre un congé sabbatique avant de démissionner officiellement en 2018. Son départ a mené à une refonte de la direction de Pixar et de Disney Animation. Ce sera Pete Docter et Jennifer Lee prenant la relève. Cette affaire a mis en lumière la culture toxique présente au sein de l’industrie de l’animation.
Malgré ce scandale, Skydance Animation engagera Lasseter en 2019. Cette décision soulève alors des questions sur l’attitude des studios face à la réhabilitation des personnalités controversées.
Cats et la débâcle des effets spéciaux
Le film Cats, sorti en 2019, a été un vrai désastre commercial et critique. Certaines personnes indiquent même que le « butthole cut » aurait réveillé la curiosité des gens, et permis d’attirer un peu plus de public. Malgré un budget de 95 millions de dollars, Cats n’a rapporté que 75 millions au box-office. Le film a reçu un score de 19 % sur Rotten Tomatoes.
Mais quel est donc le scandale ? Cela concerne les effets spéciaux bâclés. Des erreurs notables, telles que des mains humaines non modifiées et le célèbre « butthole cut » (des zones mal gérées qui ressemblaient à des orifices), ont suscité la dérision. L’équipe VFX a été contrainte de travailler dans des conditions extrêmes, avec des délais de production déraisonnablement courts.
Le fiasco a toutefois permis de mettre en lumière les abus de production dans l’industrie des effets visuels, où les équipes sont souvent sous-payées et surchargées. Le réalisateur Tom Hooper a été critiqué pour sa mauvaise gestion du projet, ajoutant à la réputation déjà ternie du film.
Joss Whedon et Justice League : un tournage sous tension
Après avoir pris en charge les reshoots de Justice League en 2017, Ray Fiisher, l’acteur interprétant Cyborg, a accusé Joss Whedon a été accusé de comportement abusif. Fisher a en effet dénoncé un comportement « non professionnel » sur le plateau. Il évoque notamment des abus verbaux et des pratiques discriminatoires. Les reshoots ont eu lieu après le départ de Zack Snyder, qui a quitté la production pour raisons personnelles. En reprenant le projet, Whedon n’aurait pas manqué de critiquer la version par Snyder sur le plateau, devant tous les membres du tournage.
En 2020, Warner Bros a lancé une enquête interne suite aux accusations de Fisher. L’enquête a alors révélé que les reshoots dirigés par Whedon étaient bien plus étendus que prévu, entraînant un mélange de styles incompatibles avec ceux de Snyder.
Les retombées de cette affaire ont intensifié la pression des fans pour la sortie du Snyder Cut, qui a finalement été annoncé par HBO Max en 2020 et diffusé en 2021. Whedon a quitté plusieurs projets par la suite, marquant un tournant dans sa carrière. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois que le réalisateur était au centre d’un scandale. Il y a aussi l’affaire « Buffy » (Buffy contre les vampires), qui est similaire.
Le scandale entre Disney et Scarlett Johansson (2021)
Le scandale a éclaté quelque peu après que Scarlett Johansson a pris sa retraite en tant que Natasha Romanov, aka La Veuve Noire. En 2021, l’actrice a poursuivi Disney pour rupture de contrat concernant la sortie de Black Widow. Le film, initialement prévu pour une sortie exclusive en salles, a été diffusé simultanément sur Disney+ en pleine pandémie, privant l’actrice de revenus potentiels basés sur le box-office.
Ce conflit a suscité un soutien massif dans l’industrie, avec des personnalités comme Jamie Lee Curtis et Elizabeth Olsen prenant la défense de Johansson. Disney a contre-attaqué en affirmant que Johansson avait déjà été payée 20 millions de dollars pour le film, déclenchant une bataille médiatique.
En septembre 2021, les deux parties ont trouvé un accord à l’amiable, mettant fin au procès. Johansson a déclaré être satisfaite du règlement, et Disney a exprimé son souhait de collaborer à nouveau avec l’actrice sur des projets futurs, notamment Tower of Terror.
Rhythm & Hues : la faillite derrière l’Oscar
En 2013, le studio d’effets spéciaux Rhythm & Hues a remporté l’Oscar des meilleurs effets visuels pour L’Odyssée de Pi, tout en déclarant faillite peu après. Malgré ce succès, la société souffrait de marges extrêmement réduites et de contrats désavantageux avec des studios comme Universal, Fox et Warner Bros.
Les anciens dirigeants, dont John Hughes, ont été accusés de mauvaise gestion et de transactions risquées, notamment en transférant des fonds vers des entreprises sans lien avec les effets spéciaux. Le studio a été vendu pour 17,8 millions de dollars lors d’une vente aux enchères après la cumulation de dettes massives. C’est bien loin de sa valeur estimée à plus de 100 millions de dollars.
Le litige entre Peter Jackson et New Line Cinema
Après le succès de Le Seigneur des Anneaux, Peter Jackson poursuit New Line Cinema en 2005 pour des royalties impayées liées aux produits dérivés du premier volet. Robert Shaye, dirigeant de New Line, refuse initialement de travailler avec Jackson tant que le litige n’est pas réglé. Ce conflit juridique retarde alors la production de The Hobbit.
Les deux parties trouveront néanmoins un accord en 2007, et Jackson reçoit 250 millions de dollars, permettant la reprise des négociations pour l’adaptation de The Hobbit. Cependant, des retards liés à la crise financière de MGM et au départ de Guillermo del Toro compliquent encore le projet, forçant Jackson à prendre lui-même la réalisation.
La faillite de MGM : la chute d’un géant hollywoodien
En parlant de Metro-Goldwyn-Mayer (MGM), l’un des studios les plus emblématiques d’Hollywood, dépose le bilan en 2010. Cela se produit après des décennies de mauvaise gestion et d’errements stratégiques. Le studio, autrefois une force majeure avec des films comme Autant en emporte le vent et James Bond, a vu sa production chuter, ne produisant que des films au compte-gouttes. En 2005, un consortium comprenant Sony et Comcast rachète MGM pour 5 milliards de dollars, mais ne parvient pas à redresser la situation.
MGM connaitra encore des échecs successifs, notamment avec le remake de Fame en 2009. Son trésor de guerre, un catalogue de 4 100 films, a perdu de la valeur avec la baisse des ventes de DVD. Malgré la franchise lucrative de James Bond, MGM n’a pas pu surmonter ses dettes, atteignant 3,7 milliards de dollars.
En 2021, Amazon rachète MGM pour 8,45 milliards de dollars, mettant fin à une ère de turbulences financières pour le studio.
Le piratage de Sony Pictures : Quand Hollywood est vulnérable
Le 24 novembre 2014, Sony Pictures Entertainment a été victime d’un piratage massif. Les employés ont découvert un écran noir affichant un message menaçant, suivi par la publication de centaines de milliers de fichiers confidentiels. L’attaque a été attribuée à un groupe se faisant appeler les « Guardians of Peace », qui ont volé environ 100 téraoctets de données.
Les informations dérobées comprenaient des scénarios non publiés, des emails internes compromettants, des mots de passe, des dossiers médicaux des employés, et les salaires des cadres supérieurs. Certaines informations ont été publiées sur des sites comme The Pirate Bay et Pastebin, provoquant une onde de choc dans l’industrie. Le FBI a par ailleurs conclu que la Corée du Nord était responsable de l’attaque.
Harvey Weinstein : Le déclencheur du mouvement #MeToo
C’est probablement le plus gros scandale de la décennie, qui a secoué tout Hollywood. En 2017, Harvey Weinstein, cofondateur de The Weinstein Company, a vu sa carrière s’effondrer après des révélations d’abus sexuels sur trois décennies. Des actrices comme Gwyneth Paltrow et Angelina Jolie l’ont accusé de harcèlement et d’agression sexuelle, déclenchant une onde de choc mondiale.
Le scandale a ensuite entraîné la création du mouvement #MeToo, poussant des milliers de victimes à témoigner. TWC a licencié Weinstein et a rapidement fait face à des difficultés financières, annulant des projets majeurs avec Apple et Amazon. En 2018, la société a déposé le bilan, incapable de se relever.
Weinstein a été accusé par plus de 80 femmes et a été condamné à 23 ans de prison en 2020. Le scandale a également conduit à son exclusion de plusieurs institutions, dont l’Académie des Oscars.
Article publié le 07/09/2024 à 6h48