Test. Deathloop, un FPS frais, novateur, qui fait du bien (dans ce monde de remakes !)
Que nous l’attendions ce Deathloop, tant les vidéos publiées par Bethesda en amont de la sortie du jeu s’étaient avérées séduisantes. Et bien désormais c’est fait, le jeu d’Arkane Lyon est disponible, exclusivement sur console PS5, depuis environ trois semaines. Alors, quel est notre verdict sur le FPS en question ? Réponse dans ce test.
Deathloop : des boucles, la mort…la vie !
Avec un tel effet d’excitation en amont de sa sortie, Deathloop parait avec une immense pression sur les épaules. D’autant plus sur une console qui a grand besoin d’exclusivités de qualité et, plus généralement, dans un univers vidéoludique trop fréquenté par du réchauffage d’ex-gloires de l’industrie. Et bien, brisons le suspense de suite, le studio français a diablement bien réussi son coup !
Et même s’il comporte quelques défauts, que nous allons énumérer de suite -histoire de s’en débarrasser- le soft édité par Bethesda demeure une vraie perle, impossible à louper, à moins d’être vraiment allergique aux jeux de tir à la première personne.
Quelques failles…
Côté points négatifs, donc, évoquons les quelques bugs présents, de si, de là et surtout, l’Intelligence Artificielle, vraiment raz des pâquerettes. Pour le coup, les ennemis semblent quasiment dénués de cerveau ! Ce qui rend leur assassinat simplissime. Nous pourrions, aussi, attaquer le soft sur son concept qui flirte avec la redondance, de temps à autre. Néanmoins, l’action, le level-design et les possibilités d’améliorations sont telles que, finalement, on ne trouve jamais le temps long. Y compris en revenant plusieurs fois de suite à une phase antérieure, après la mort du héros. Où simplement, une fois qu’une journée se termine, sans que les objectifs n’aient été atteints. Ce qui oblige à recommencer. A savoir, quand-même, avant d’acheter.
C’est l’histoire de Colt…et Julianna !
Avant de tailler dans le vif du sujet, un mot sur le scénario. Le joueur incarne Colt, qui est piégé dans une boucle temporelle, sur l’île de Blackreef. En conséquence, l’intéressé revit indéfiniment la même journée. Seul moyen pour lui de s’en sortir, briser la boucle ! Ce en accomplissant une mission se résumant à tuer 8 personnages clés. En outre un autre belligérant est de la partie pour faire échouer Colt. Son nom, Julianna. Qui, pour sa part, doit assassiner Colt éternellement, en vue de relancer le cycle temporel.
Deathloop : une empreinte visuelle forte
Concrètement, dès l’entrée en la matière, on sent que nous sommes en présence d’un excellent jeu. Visuellement (voire les images présentes dans cet article), tout d’abord, Deathloop disposant d’une vraie identité, lui offrant une personnalité sans pareil. Oui, Arkane Lyon est reparti d’une feuille blanche, pour offrir aux joueuses et joueurs un environnement unique en son genre et surtout, agréable à l’oeil.
Même constat d’excellence en termes de prise en main puisque le FPS se veut assez nerveux et intuitif, pour peu que l’on prenne une demi-heure, afin de s’acclimater aux commandes et aux compétences. Du coup, la prise de plaisir est pour ainsi dire instantanée. Sachant que la diversité des armes et la possibilité de les combiner avec les deux mains fait son oeuvre. Mais le titre d’Arkane ne se cantonne pas à de l’action sans finesse puisque des phases d’infiltration sont également de la partie. Ainsi que des périodes de réflexion (tout étant relatif), avec des actions spécifiques à réaliser, comme le fait de récupérer des batteries pour relancer un appareil donné.
Level-design et gameplay au top, dans Deathloop
D’autre part, des boutiques, distributeurs et autres appartements sont à visiter, sachant que le cycle de la journée peut vous empêcher d’y accéder, à certaines heures. Et que le temps presse…On y trouve des munitions, aliments régénérants et autres pièces/documents clés, permettant d’avancer dans l’histoire. Là encore, on apprécie cette phase de visite/recherche, qui donne un petit sentiment de liberté. Surtout que l’on peut y accéder où en sortir par les toits voire, en passant à travers une fenêtre. Aussi, certains personnages sont régis par le même principe d’horaire, ce qui signifie qu’il faudra parfois patienter pour rencontrer un protagoniste donné.
Appréciable aussi, le fait que chaque niveau (que l’on peut être amené à refaire, dans une autre mission) dispose de passages secrets et multiples chemins pour en voir le bout. Sachant qu’à l’aide des marqueurs, il est simple de visualiser rapidement les objectifs et d’y accéder. En clair, la progression est fluide et instinctive, parfois (tout comme la navigation dans les menus, soit dit en passant). Tout cela enrichi par les perspectives d’améliorations des armes et des compétences.
Enfin, Julianna est de la partie pour pimenter les parties. Cette dernière intervient de temps à autre et généralement, elle se révèle très…pugnace ! Détail d’importance, il est possible, via le multi, de l’affronter en tant que personnage dirigé par un autre joueur “humain”. Petit bonus loin d’être détestable…
Un mot aussi de la bande-son, parfaitement maîtrisée, immersive à souhait et qui s’harmonie parfaitement avec le style visuel, entre le flashy et le rétro-punk. Les dialogues (malgré un brin de vulgarités…) contribuent aussi à cette atmosphère si spéciale, qui donne le sentiment d’avoir à faire à un jeu vraiment inédit, même si des inspirations diverses et variées sont forcément au programme.
Article publié le 04/10/2021 à 10h15
- Les graphismes au caractère unique et affirmé
- L'ambiance sonore
- Le gameplay
- Le concept des boucles
- Les améliorations et l'arsenal
- Le Level Design
- L'intelligence artificielle "aux fraises"
- Quelques bugs
- Le fait de devoir recommencer à la fin de la journée peut rebuter
Oui, à l’heure où nombre d’éditeurs nous servent du remakes, du reborn ou encore, du remaster, le soft d’Arkane Lyon fait un bien fou ! Techniquement pour ainsi dire exempt de reproches, avec ses graphismes séduisants, à l’identité propre, et son atmosphère sonore succulente, Deathloop jouit aussi et surtout d’un concept inédit, qui rafraîchit l’industrie vidéoludique dans sa globalité. D’autant que cette idée de boucles temporelles donne lieu à des dialogues entre le héros et Julianna, parfois assez croustillants.
Pour le reste, la progression dans le soft se fait toujours avec plaisir. Même si un côté répétitif aurait pu gâcher la fête, les développeurs ont contourné le problème en offrant un gameplay riche, profond, riche en multiples améliorations et gains, de nature à nous captiver jusqu’au bout. Evidemment, un titre absolument incontournable sur PS5…