Test

Ancestors : The Humankind Odyssey – c’est l’histoire de la vie sur PS4 (test)


Fiche jeu

  • Editeur:Private Division
  • Developpeur:Panache Digital Games
  • Supports:PC, PS4, Xbox One
  • Genres:aventure, Survie
  • Nombre de joueurs:1
  • Date de sortie:6 décembre 2019

Dans l’abondance de titres sortis en cette fin d’année, on pouvait trouver Ancestors : The Humankind Odyssey de Panache Digital Games. Il s’agit du premier jeu développé par Patrice Désilet depuis la sortie d’Assassin’s Creed Brotherhood, et il faut dire qu’il attise un peu la curiosité. Avec un concept à base d’apprentissage, une interface minimale et une difficulté qui peut rebuter au début, Ancestors : The Humankind Odyssey fascine autant qu’il frustre. Voici notre test.

Ancestors : il était une fois la vie

Raconter l’histoire de Ancestors : The Humankind Odyssey, ce serait vous raconter l’histoire de notre espèce et ça prendrait beaucoup trop de temps. Commençons donc avec les caractéristiques du jeu, ainsi vous en comprendrez mieux les enjeux. Dans Ancestors, vous commencez en tant que simple primate au sein d’un clan et le but du jeu est d’évoluer suffisamment pour faire progresser votre espèce jusqu’à l’homo sapiens. Il n’y a pas un héros unique et il faudra jouer sur plusieurs générations afin d’arriver à votre but.

ancestors

Le jeu commence plutôt mal, pour le joueur, car les développeurs préviennent d’entrée : vous n’aurez que très peu d’aide dans le jeu. Cela pour favoriser une immersion totale et une surtout un apprentissage à la dure, un peu comme le fut celui de l’espèce l’humaine. L’action prend place dans le berceau de l’Humanité, l’Afrique. On commence par incarner un bébé singe que l’on va aller mettre à l’abri sous un rocher, avant d’incarner un adulte qui doit le retrouver et le ramener au camp. Cela fait office de point de départ puisque vous allez essayer, à partir de ce moment, de comprendre comment fonctionne le jeu.

L’apprentissage à la dure

La première fois que vous allez prendre le contrôle d’un primate, cela peut être déroutant. Les actions sont limitées, il est possible de sentir, écouter, faire preuve d’intelligence (c’est-à-dire observer ce qui vous entoure) et bien sûr bouger/sauter. Vous allez donc commencer par utiliser un de vos sens et repérer ce que, dans votre environnement, vous ne connaissez pas. Plantes, cailloux, endroits non connus, animaux, cours d’eaux, congénères, etc. Cela peut se faire avec chacun de vos sens. Donc il faut penser à les alterner pour couvrir un peu tout ce qu’il y a à voir. Une fois que vous avez trouvé un sujet d’observation, vous pouvez le mémoriser pour que son emplacement reste, temporairement à l’écran. Cela vous donne un objectif vers lequel vous diriger et, en chemin, vous trouverez d’autres choses à analyser.

ancestors

En répétant plusieurs fois ces mouvements, vous allez améliorer vos capacités neuronales et en débloquer de nouvelles. Ainsi, vous allez rapidement pouvoir comprendre qu’en empilant plusieurs branches et en les aplatissant, vous vous en ferez un couchage. Qu’en enlevant les petites branches d’une plus grosse, vous aurez un bâton. Et, plus tard, que ce bâton peut servir d’arme. Pareil pour les animaux, les prédateurs, les proies. Vous allez devoir tout identifier et parfois engager si vous n’êtes pas assez vigilant. Au début votre singe est capable d’intimider les proies les plus petites en se dressant sur ses deux pattes et en criant. Mais face à un tigre à dents de sabre, il ne fera pas long feu.

ancestors neurones

L’intelligence acquise peut permettre de connecter les neurones une fois que votre singe dort. Cela lui permet de valider définitivement ses acquis, acquis qui pourront se transmettre aux générations suivantes le cas échéant. En effet, le singe du début du jeu n’est que le maillon primaire d’une longue chaîne qui va s’étendre sur des milliers d’années. En avançant dans l’aventure, vous allez trouver d’autres singes, mâles et femelles, que vous allez pouvoir enrôler dans votre clan. Ceux-ci pourront vous suivre dans vos aventures ou rester au camp. Et en vous approchant de l’un deux, vous pouvez changer de personnage.

De ce fait, vous pouvez améliorer plusieurs singes, les faire se reproduire ensemble pour assurer la descendance. Celle-ci sera automatiquement dotée des capacités et connaissances que vous avez validé pendant votre vie d’adulte. Et lorsque votre singe se fait vieillissant, il est temps de passer à la prochaine génération. En faisant cela, vous avancez de 15 ans dans le temps. Les vieux singes meurent, les adultes deviennent vieux et les jeunes deviennent adultes. Et vous pouvez progresser ainsi jusqu’à la prochaine génération.

Ancestors : édition survie

Raconté comme ça, Ancestors : The Humankind Oddyssey pourrait s’apparenter à un jeu d’action avec quelques composantes de RPG, mais cela va bien au-delà de ça. Ancestors est aussi et avant tout un jeu de survie. Le but est de remonter la chaîne alimentaire pour passer de proie à prédateur suprême. Si au début vous êtes la cible de toutes les menaces de la jungle, à la fin vous pourrez vous organiser en clan pour chasser les proies plus grosses que vous. Mais les débuts sont durs, et apprendre à survivre sera primordial.

Il va falloir donc repérer les prédateurs, les cachettes, les plantes qui guérissent, etc. Car votre singe peut vite mourir d’une fracture, d’une attaque de phacochère, d’une morsure de serpent, d’une ingestion d’eau croupie… Et si vous ne vous soignez pas, c’est la mort assurée. Et pire : si vous « tuez » tous les singes de votre clan, c’est le Game Over.

Le jeu a ce petit goût de reviens-y qui fait que même si on se sent vite frustré. Surtout au début, on a envie de recommencer pour voir ce qu’on peut débloquer. On apprend de nos erreurs, à la façon d’un die and retry. Et même lorsqu’on recommence une nouvelle lignée, on prend du plaisir à revoir les bases. Néanmoins, le jeu ne manque pas de défauts qui viennent un peu ternir l’expérience globale. Déjà, la difficulté élevée et le manque d’explications au début peuvent rebuter. Ensuite, l’interface : si elle sait se faire plutôt discrète, sa police de caractères est minuscule. Sur PS4 avec une télé de taille pourtant raisonnable, je me suis souvent trompé de touches pour telle ou telle action. La caméra elle aussi à quelques soucis, avec ses placements un peu aléatoires qui peuvent gêner lorsqu’on essaye d’esquiver un prédateur.

ancestors crocodile

En plus de ça, le déplacement du singe est parfois un peu compliqué, notamment pour les sauts entre les arbres. Pour sauter, il faut maintenir la croix et la relâcher au moment du saut. Plus on reste appuyé et plus on saute loin. Et le singe s’accroche automatiquement aux troncs et aux branches. Pourtant, il m’est arrivé un trop grand nombre de fois de sauter au niveau des cimes et de tomber 20 mètres plus bas. Parce que je pensais que j’allais m’accrocher en face alors que non. Du coup on préfère vite évoluer au ras du sol ou à une hauteur qui ne risque rien.

Finalement, difficile de juger cet Ancestors. Le jeu ose une proposition originale avec une vraie marge de progression dans un environnement unique. C’est un titre unique qui sort des sentiers battus. Il faut dire que ça fait du bien de parcourir quelque chose de nouveau. Toutefois, son côté âpre, surtout au début, pourrait en rebuter plus d’un, et ce serait compréhensible. Mais il faut laisser à Ancestors sa chance, car il le mérite vraiment. Ne serait-ce que pour tester le nouveau jeu de Désilet, presque 10 ans après Assassin’s Creed Brotherhood.

Points positifs

  • Une proposition unique
  • Généreux si on se donne la peine
  • Une bonne courbe d'apprentissage

Points négatifs

  • Des débuts très âpres
  • Assez difficile
  • Une interface illisible (trop petite)

Note

Graphismes 69%
Bande son 61%
Prise en main 58%
Plaisir de jeu 63%
Durée de vie 72%
Conclusion

Ancestors : The Humankind Odyssey est un titre aussi original que frustrant. On salue l’initiative de proposer un concept original avec une grande courbe d’apprentissage et un gameplay en perpétuelle évolution. Néanmoins, et le jeu prévient dès son lancement, il n’est pas à mettre entre toutes les mains. Le jeu demande un peu d’opiniâtreté pour s’apprécier pleinement, et il vous faudra sûrement plusieurs parties pour comprendre ce que le jeu vous demande. Si vous passez à côté des quelques défauts de gameplay et de caméra, le jeu est vraiment appréciable et vous y reviendrez sûrement souvent pour essayer d’avoir la lignée la plus évoluée possible.

Note finale 65% Grisant

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