Switch : Test de Metro: Redux, vieillissant mais stimulant
- Editeur:Deep Silver
- Developpeur:4A Games
- Supports:Nintendo Switch
- Genres:FPS
- Nombre de joueurs:1
- Date de sortie:28/02/2020
Une console Nintendo avait-elle, déjà, profité d’autant de FPS ? Une chose est sûre, la Switch attire de plus en plus ce style de jeu, très prisé d’une certaine communauté de gamers. Doom, Wolfenstein, Call of Juarez, PayDay2, Overwatch ou encore, Alien Isolation, il commence à y avoir du choix. Bien que les PS4 et Xbox One restent mieux loties en la matière. Cette-fois, ce sont deux jeux de tir à la première personne que nous accueillons d’un seul coup, avec Metro Redux. Contenant Metro 2033 et Metro Last Light, cette compile n’a-t-elle pas un peu trop vieilli ? Réponse dans notre test.
Metro Redux : on recycle, mais pour la bonne cause !
Faut-il encore présenter la licence vidéoludique Metro ? Pour mémoire, nous avions testé le tour dernier opus, Metro Exodus sur PS4, il y a quelques semaines. Un excellent titre, d’ailleurs, mais qui n’était pas sorti sur Nintendo Switch. Alors lorsque Deep Silver propose une session de rattrapage sur console hybride, difficile de décliner l’offre ! D’autant que ce Metro Redux (lui aussi sorti sur PS4/One) regroupe les deux premiers épisodes de la série issue du roman de Dmitri Gloukhovski.
Pour rappel, cette compilation était sorti en proposant des graphismes améliorés et en incluant l’ensemble des DLC sortis à ce jour. Alors, rassurez-vous, sur Switch, le contenu en question est également à l’ordre du jour. Juste que visuellement, le résultat est à peine moins beau que sur les machines de Sony et Microsoft. De plus, les temps de chargement y sont ultra-gonflés, principal défaut de cette version, d’ailleurs.
Switch : les petits plus
Néanmoins, ce que la Switch a en plus, c’est le fait de pouvoir jouer à Metro 2033 et Metro Last Light pendant ses déplacements. Et vu la qualité des jeux originaux, cet argument fait son poids. Malheureusement, certains passages demeurent peu jouables en raison d’un manque de clarté. Oui, comme son nom l’indique, le (les) jeu se déroule souvent dans des couloirs de métro, donc dans la pénombre partielle ou totale. Alors sur le petit écran de la Switch, parfois on galère un peu. Injouable pour autant ? Non, juste que cela complique un peu les choses, lors de quelques passages délicats. Sans parler du mal éventuel que cela pourrait engendrer pour vos yeux.
En revanche, sur l’écran de TV, aucun problème à signaler. Sachant que les FPS de 4A Games s’en sortent très bien graphiquement. Même s’il existe plus joli (Wolfenstein 2 : New Colossus) dans le même genre, sur cette machine. D’autre part, nous avons eu le sentiment de perdre un peu en finesse graphique en switchant du mode nomade vers le mode TV. Sans doute du à l’ancienneté des jeux.
Autre atout, dont seule la Switch peut se targuer, la possibilité de jouer via la détection de mouvements ! En effet, avec un joy-con dans chaque main, le joueur peut tenter une immersion supérieure dans l’esprit clavier+souris (PC). Bon, en pratique, c’est moins efficace sur Switch. Cependant, si vous faites partie -comme nous- de celles et ceux qui avaient apprécié les FPS sur Wii, alors vous serez comblés par cette facette motion controllers. Moyennant une bonne heure d’entraînement.
Une ambiance sonore magistrale
Pour le reste, l’on retrouve l’excellente bande sonore originale, mêlant musiques angoissantes (toujours de circonstance), dialogues parfois savoureux et sonorités d’ambiance généralement bien senties. Oui, dans Metro, il y a du survival-horror et cela n’est pas pour nous déplaire. Dès lors, pouvons-nous parler de FPS horrifique ? Pas à ce point, non, mais le mélange des genres demeure savamment dosé dans les deux jeux Metro. Ce qui en fait d’ailleurs une compile assez unique, aucun jeu Switch ne jouant dans cette cour là. Un vide est donc comblé, sur cette machine.
Reste le thème du framerate, qui se tient plutôt bien sur Metro Last Light. En revanche, dans Metro 2033, nous avons noté quelques petits ralentissements. Pas de quoi paniquer non plus mais mieux vaut le préciser, histoire de ne rien vous cacher ! Quelques textures assez vilaines et de rares bugs font aussi partie de la liste des défauts. Mineurs, néanmoins.
Metro Redux : contenu maxi, prix réduit
Enfin, il faut bien avouer qu’avec Metro Redux, on dispose d’un rapport qualité/quantité/prix difficile à égaler, pour un FPS. Comptez un peu moins de 25 heures de jeu pour les deux titres sachant que vous le trouverez pour moins de 50 euros si vous cherchez bien, notamment du côté d’Amazon. Argument à ne pas négliger…
- Tient la route techniquement (portable), malgré son âge
- Deux jeux pour le prix d'un
- Ambiance sonore réussie
- Le jeu avec les motion controllers
- Belle durée de vie
- Un FPS prenant, différent des standards
- Les temps de chargement, interminables
- Graphiquement un poil dépassé
- Visibilité parfois réduite en mode nomade
Concrètement, pour moins de 50 euros, Metro Redux vous propose deux FPS à l’ambiance inimitable, dotés de scénarios plutôt bien ficelés et d’une action à la fois intense et stressante. En gros, comptez un peu moins de 25 heures de jeu pour deux titres que vous pourrez jouer en mode nomade et, surtout, qui permettront de jouer de façon unique à savoir, avec les motion controllers. Autre plus de cette version Switch…
Alors certes, les deux jeux sont imparfaits techniquement et Metro 2033 a un peu vieilli mais, encore une fois, le rapport qualité/quantité/prix reste imbattable. Aussi, si vous n’avez jamais joué ces titres édités par Deep Silver et que vous appréciez les FPS alors Metro Redux représente un excellent investissement.