Test de God Eater 2 Rage Burst (PS4)
Souvent comparé à Monster Hunter, God Eater se démarque pourtant du titre de Capcom en offrant un scénario, un fil conducteur, qui confère une atmosphère unique au soft, ainsi qu’un aspect dramatique scénarisé chose totalement absente chez son concurrent. Avec God Eater 2 Rage Burst, Bandai Namco va tenter de rendre sa licence plus séduisante encore. Alors, paris réussi ? Réponse dans notre test !
God Eater 2 Rage Burst : 2 jeux en 1
Si God Eater 2 : Rage Burst démarre à peu près de la même manière qu’un Monster Hunter, c’est à dire par la création d’un avatar via de nombreux critères, le soft de Bandai Namco s’illustre bien vite en nous proposant une véritable histoire. Après God Eater : Ressurection (que vous retrouverez également sur la même galette, ce dernier étant offert), les Aragamis ont accentué leurs attaques et leur domination sur les êtres humains, qui doivent faire face à un second ennemi, la peste noire, diffusée par une pluie porteuse du virus. Dans ces conditions de vie pour le moins complexes, les espoirs de la race humaine reposent sur les épaules des membres du SANG, une organisation entraînant des combattants un peu spéciaux. En effet, ces derniers, pour prétendre à un poste au sein du SANG, devront passer au préalable un test. Concrètement, ils devront être en mesure de porter les armes permettant de vaincre les monstres (Aragamis), ces dernières ayant été conçues à partir de matière organique issue des vilains de l’histoire.
Votre avatar, vous vous en doutez, va faire partie de ces élus. Mais là ou un Monster Hunter vous laisse seul face à des dinos ultra-agressifs (en solo du moins…), God Eater 2 : Rage Burst vous propose de chasser en équipe. Des coéquipiers que vous ne pourrez jamais incarner mais qui saurons vous donner un coup de main. Ces derniers disposant de leurs propres caractères, l’histoire s’en trouvera enrichie. Après, encore faut-il adhérer aux personnalités sélectionnées par les développeurs (avec quelques portraits un peu clichés au passage…), chose que nous vous laisserons juger par vous même…
De toute façon, ce n’est pas à ce niveau que le titre de Bandai Namco brille. Non car c’est du côté du gameplay et plus particulièrement de la personnalisation des armes que vient l’intérêt du soft. Et en la matière, il y a de quoi faire puisque de nombreuses évolutions sont possibles pour chacune d’entre-elles, à condition de récupérer les bons éléments sur le champs de bataille. Et pour débusquer les objets nécessaires à ces évolutions, il va falloir s’armer de patience et multiplier les combats. C’est à ce niveau que le bas blesse, l’action en devenant quelque peu répétitive. En gros, vous devrez enchaîner des heures et des heures de combats pour, enfin, offrir à votre arme une progression digne de ce nom. Le jeu en vaut-il la chandelle ? A vous de répondre, selon votre attirance pour l’univers et la mécanique de jeu de God Eater. On déplorera aussi la complexité des menus permettant d’accéder aux armes et à leurs multiples améliorations, pas évident si vous débutez sur cette licence…
Ceci étant dit, la présence d’attaques de type « blood arts » va offrir un sérieux coup de fouet à ces combats, chacune d’entre-elles disposant de 4 stades à découvrir progressivement. Les « Hoshoku » permettent pour leur part, de modifier votre arme un instant pour lui faire prendre la forme d’une créature effrayante mais redtoutable et, ainsi, booster les capacités de votre personnage durant quelques secondes. Evoquons aussi les « Blood Rage », une nouveauté propre à cet opus qui vous invite à faire augmenter une jauge dédiée jusqu’à son maximum (en effectuant des combos classiques), avant de réussir des défis pour, enfin, générer une super-attaque dévastatrice. Pas évident…d’autant qu’en face, les adversaires sont du genre coriaces. Une difficulté à prendre en compte, Rage Burst n’étant pas à mettre entre toutes les mains.
Pas joli mais addictif
D’un point de vue plus technique, il faut bien avouer que, en dehors de deux ou trois passages en particulier, ce n’est pas folichon. Clairement, les capacités de la PS4 sont très loin d’être exploitées, avec des décors juste corrects et des textures pas toujours flatteuses. Un peu brouillon, c’est un fait. L’ensemble tourne seulement en 1080p et l’on a un peu l’impression d’avoir à faire à la version Vita lissée grâce à la Haute Définition…
Reste que si vous disposez des ressources nécessaires pour passer outre ce côté technique, vous profiterez d’un soft à la durée de vie très importante (probablement plus de 60 heures de jeu), qui peut s’avérer addictif pour peu que vous adhériez au concept de chasse aux monstres. D’autant que niveau ambiance sonore, God Eater 2 : Rage Burst se rattrape merveilleusement bien par le biais de musiques pêchues. Cela confère au soft une ambiance dynamique et grandiose s’harmonisant parfaitement avec la thématique et le scénario. Beau travail sur ce point.
- La bande-son
- Les améliorations des armes
- La durée de vie
- Un beau challenge
- 2 jeux en 1
- Graphismes médiocres
- Action un peu répétitive si l'on souhaite améliorer ses armes
- Pourrait rebuter les néophytes
Conclure sur God Eater 2 : Rage Burst n’est pas si simple. Si vous ne connaissez pas la série, le fait de disposer des deux épisodes sur la même galette constitue une excellente opportunité de vous y mettre. Attention cependant à ne pas faire d’amalgame avec Monster Hunter, la licence God Eater n’étant pas si proche que cela du soft de Capcom, ne serait-ce que du côté de l’univers. Pour adhérer au concept de Bandai Namco, il vous faudra, donc, faire abstraction des graphismes passables et, surtout, apprécier le style visuel « Manga » et le fait de devoir combattre longuement avant de voir évoluer vos armes.
Ceux qui connaissent déjà la licence et qui ont adhéré par le passé, en revanche, pourront acquérir cette suite les yeux fermés, tout en sachant qu’aucune révolution ne viendra réellement les surprendre. Un bon soft, doté d’une belle durée de vie et d’une bande-son de qualité.