Test d’After Us sur Xbox Series S, la fable éco-friendly
- Editeur:Private Division, Take Two Interactive
- Developpeur:Piccolo Studio
- Supports:PC, PS5, Xbox Series
- Genres:Plateforme
- Nombre de joueurs:1 joueur
- Date de sortie:23 mai 2023
After Us est le deuxième jeu du studio espagnol Piccolo, à qui l’on doit déjà Arise : A Simple Story. Ils reviennent depuis le 23 mai avec un plateformer onirique où nous incarnons Gaia, dans un monde désolé où il faut sauver les âmes d’animaux afin de permettre à la vie de revenir.
After Us, entre douceur et critique
Dans After Us, nous jouons avec Gaia, l’incarnation de la planète Terre. Celle-ci arpente une terre désolée où la surconsommation et l’exploitation ont tout ravagé. Sous nos pieds, l’herbe pousse temporairement et Gaia est le seul élément lumineux à l’écran. Lors de l’introduction, on nous confie une mission simple : retrouver les corps de plusieurs animaux afin d’en délivrer l’essence pour permettre à la vie de revenir.
Nous voilà donc partie dans ce jeu de plate-forme avec quelques phases d’action et surtout de l’exploration. La progression se fait de façon plutôt linéaire, avec parfois des embranchements pour vous diriger vers tel animal plutôt qu’un autre. Sachant que vous devrez forcément revenir à l’embranchement en question pour explorer l’autre chemin.
Chaque animal correspond à une zone de la civilisation, avec un biome particulier. Vous allez donc explorer ces différents niveaux pendant une bonne petite dizaine d’heures pour avoir le fin mot de l’histoire. Comptez un peu plus si vous souhaitez récupérer ce qu’il y a à collecter en chemin. Rien de bien compliqué, ça demande juste un peu d’adresse, de curiosité et de patience.
Une Gaia plus agile que jamais
Gaia se déplace en courant, mais peut également sprinter si vous appuyez sur la gâche de droite. Elle dispose d’un double saut pour atteindre les plateformes les plus hautes. D’ailleurs, lorsque vous sautez, vous pouvez de nouveau utiliser la gâchette droite lorsque vous êtes en l’air pour déclencher un dash. Si vous sprintez puis sautez au sol, vous irez moins haut, mais plus loin.
Avec le sprint, Gaia peut courir à la verticale sur certains murs. Lorsque vous êtes au sol, vous avez un bouton d’esquive pour éviter les ennemis. Une touche permet de lancer votre cœur, ce qui permet de sauver les âmes des animaux trouvées en chemin (ça fait partie des collectibles). Si vous maintenez ce même bouton appuyé, puis que vous le relâchez, vous envoyez une onde qui fait refleurir temporairement les environs et repousse les ennemis.
Enfin, un bouton permet de fredonner une mélodie qui permet de détecter où sont les animaux à sauver et les souvenirs à collecter. Voici donc tout l’éventail de mouvements de Gaia. Voyons maintenant comment tout cela se traduit en jeu.
After Us, une aventure en demi-teinte
Le jeu se joue à la troisième personne avec une caméra légèrement surélevée pouvant pivoter à 360° autour de Gaia et s’éloignant parfois assez loin pour vous permettre d’apprécier les panoramas du jeu sans vous faire perdre de vue l’action. Et dans les faits, ça fonctionne plutôt pas mal, la caméra est rarement prise à défaut, même si de temps en temps elle zoom/dézoom rapidement, nous perdant un peu.
Lors des sauts, un cercle blanc se forme sous les pieds de Gaia afin que nous puissions visualiser l’endroit où elle va atterrir. Option quasiment indispensable dans tous les plateformers, surtout dans celui-ci où il est souvent difficile de jauger correctement la longueur de ses sauts en raison de problème de perspective. C’est d’ailleurs ce qui nous a le plus fait pester dans ce jeu. Heureusement, les développeurs ont l’air d’être conscients de ce souci puisqu’il y a des checkpoints tous les 2 mètres pour vous permettre de retenter votre coup.
Un autre point noir qui vient plomber l’aventure est l’affrontement avec des ennemis. Au bout d’un moment, le jeu met face à vous des humains désincarnés qui n’ont qu’une envie : vous manger. Pour s’en débarrasser, vous n’avez pas le choix : il faut leur lancer plusieurs fois votre cœur. Problème : il n’y a pas de système de lock et Gaia tire devant elle. Il va donc falloir faire face aux ennemis qui vous coursent, esquiver, tirer, courir et recommencer. Ce n’est clairement pas ce que le titre propose de mieux.
Une excellente expérience d’exploration
Fort heureusement, les combats ne sont pas le centre du jeu. After Us mise plutôt sur l’exploration, la plateforme et quelques énigmes environnementales. Et sur ce point, il réussit son pari. Courir sur les murs, enchaîner avec du surf sur un fil pour rejoindre une autre zone, puis escalader en sautant sur des éléments en suspens : c’est grisant. Après, c’est grisant si vous jouez au jeu par petites sessions. Si vous le faites d’une traite, il se peut que l’ennui pointe le bout de son nez.
Impossible de ne pas penser à des titres comme Journey, Flower ou encore Abzu lorsqu’on joue à After Us. Avec le côté contemplatif du premier et l’aspect “la nature reprend ses droits sur la ville” du second. On a donc ces moments où la poésie côtoie l’horreur relative du monde dans lequel on évolue. La musique est qui plus est idéale pour accompagner les pérégrinations de Gaia : discrète et low-fi.
En conclusion, After Us est un plateformer honnête, plombé par ses combats et quelques problèmes dans la gestion des sauts. Le niveau sous-marin est lui aussi un peu en dessous du reste, d’ailleurs. Mais le jeu reste tout de même convivial et peut être présenté à des néophytes du jeu vidéo pour leur faire découvrir cet univers. After Us est un jeu au-dessus de la moyenne qui manque de peu de se hisser parmi les meilleurs à cause des défauts déjà évoqués. Mais si vous aimez les plateformers un peu contemplatifs, vous trouverez votre compte avec After Us.
Article publié le 27/05/2023 à 8h45
- Les phases de plateforme et d'exploration
- Le feeling de Gaia manette en main
- Un sentiment de gigantisme
- Les combats
- La perspective pendant les sauts
- Des ralentissements lorsqu'il y a beaucoup à afficher à l'écran
After Us nous a fait la même sensation que ces fameux bonbons avec un double effet. Pendant la 1ère heure, tout n’est que découverte et plaisir, et après les choses se gâtent un peu. On découvre les affrontements avec les ennemis, les phases de plateforme se complexifient et deviennent plus hasardeuses… On découvre toutes les zones à explorer et pour se repérer il n’y a qu’une sorte de voie lactée qui vous indique vaguement où vous êtes. Mais d’un autre côté, vous avez un jeu grisant, poétique, beau et très agréable à explorer. Du coup le résultat est en demi-teinte : si vous jouez par petites sessions, ça passe, si vous dépassez l’heure de jeu, l’agacement pointe son nez. Donc dosez vos sessions de jeu et savourez votre aventure dans After Us et tout se passera bien !