F1 2016, notre avis Sony PS4

Test de F1 2016 : le retour au sommet (PS4 et Xbox One)


Fiche jeu

  • Editeur:Codemasters
  • Developpeur:Codemasters
  • Supports:PC, PS4, Xbox One
  • Genres:Simulation Automobile
  • Nombre de joueurs:1 en local, jusqu'à 22 en ligne
  • Date de sortie:Disponible

Après un F1 2014 sur des consoles en fin de vie, puis un F1 2015 décevant à cause de son contenu très léger, Codemasters était attendu au tournant avec F1 2016. Le développeur/éditeur anglais l’a bien compris et a, dès le début, communiqué sur le mode carrière de son jeu. Est-ce suffisant pour que le soft soit à la hauteur des attentes des joueurs ? La réponse après des centaines et des centaines de tours de piste.

F1 2016, un Jour sans Fin

C’était l’argument numéro un de la communication de Codemasters : F1 2016 possède le plus gros et long mode carrière jamais vu dans un jeu de F1. Au programme, 10 saisons à effectuer dans la crème de la crème des monoplaces. Pour parfaire le tout, les développeurs nous proposent de créer notre avatar et de choisir un casque. Puis, par la suite, de choisir une écurie et son coéquipier. Une fois ces choix effectués nous voilà embarqué pour la saison 2016 de Formule 1. La première de 10 saisons. De quoi faire, donc. Mais avec un gros OUI MAIS. Pourquoi ? Et bien déjà, on peut démarrer directement sa carrière au sein d’un top team. On aurait aimé retrouver, comme par le passé, des essais de fin de saison où il faut montrer son talent et ainsi séduire telle ou telle écurie.

F1 2016 rival

De même, F1 2016 propose de battre des rivaux. C’est sympathique et intéressant, mais vite redondant dès que vous êtes en haut du tableau. Car une fois leader du championnat, on retombe toujours sur les mêmes pilotes. De plus, il aurait été sympathique de pouvoir parfois choisir son rival. Pourquoi pas par le biais de réponses à des interviews… interviews qui ne sont plus présentes dans la série depuis un bon bout de temps maintenant. Alors si vous vous embarquez dans les 9 autres saisons, cela deviendra encore plus répétitif ! C’est bien le problème de proposer 10 saisons, mais avec -au final- 10 fois la même saison avec les mêmes pilotes et les mêmes circuits. On aurait aimé, comme dans un WRC, pouvoir progresser via les formules de promotion, puis le GP2 puis le statut de pilote d’essais avant de devenir pilote officiel. De quoi offrir une vraie variété et, au final, un vrai mode carrière. Ou alors, une sorte de best-of des F1 by Codemasters et pouvoir refaire toutes les saisons depuis 2010 (ce qui ferait déjà 7 saisons…). Car se retrouver avec le même paddock, les mêmes circuits et la même réglementation pendant plusieurs saisons c’est tout sauf réaliste. Dommage. C’est donc le gros regret/point noir de ce F1 2016 et de son fameux mode carrière.

A côté de ça, F1 2016 propose une atmosphère bien réaliste. Si l’on oubliera le côté médiatique (les interviews ne font pas leur retour), tout le reste est là. Nous aurons le droit à notre Manager, notre directeur R&D qui a son importance, et notre ingé qui communiquera très régulièrement avec nous… au point de pouvoir lui adresser un «Leave Me Alone ». Joli clin d’œil, Kimi appréciera et en abusera ! Les développeurs nous proposent de voyager de paddock en paddock et de découvrir 21 salles de travail/repos différentes, sur les 21 circuits officiels de la saison 2016. De plus, les GP sont proposés en entiers (FP 1, 2 et 3, qualifications, tour de chauffe et course!). Un vrai régal pour les amoureux de la F1.

Aussi, les objectifs fixés par les écuries sont réalistes en lien avec leur statut (Mercedes sera exigeante avec vous dès le début, quand Manor vous demandera juste de finir…). Votre classement aura également une influence sur les objectifs : Si vous êtes en milieu de tableau votre équipe ne vous demandera pas de jouer un top 5 régulièrement alors qu’en étant leader du championnat la moindre erreur risque de mal passer avec vos dirigeants. Le statut de premier pilote est également présent via un curseur de notation (de 0 à 10). Vos actions, vos résultats et ceux de votre coéquipier feront varier ce curseur. A vous de le faire évoluer maintenant dans le violet (parfait, 10/10) si vous ne voulez pas finir comme le pauvre Danil Kvyat (qui est bien chez Toro Rosso dans le jeu). Autre nouveauté de F1 2016, des objectifs à réaliser pendant les essais. Ils sont divisés en quatre catégories : connaissance du circuit, sprint, gestion des pneumatiques et objectifs d’équipe.  Le premier vous demandera de passer par des checkpoints précis tout en réalisant un temps minimum. Le sprint vous obligera à tout donner afin de réaliser un temps meilleur que celui imposé par l’équipe. Les objectifs d’équipe sont variés (meilleurs temps dans les secteurs, constance sur 3 tours, gestion des pneus, vitesse max…).

F1 2016

Enfin, la gestion des pneumatiques est le plus ardu des 4 ! Il vous faudra non seulement bien gérer vos pneus mais en plus en devant faire mieux qu’un chrono fixé. Autrement dit, obtenir un « parfait » dans ce domaine est un exercice très délicat. Ces exercices d’entraînement vous donnent des points (de 0 à 50) qui vous seront utiles afin d’acheter des améliorations pour votre monoplace. Comme en vrai, il est possible d’améliorer votre F1 grâce à des améliorations (25 au total). De quoi transformer une Manor en véritable fusée. De plus, pour une fois dans un jeu vidéo, ces améliorations se ressentent vraiment en course. Bref, ce F1 2016 offre vraiment quelque chose de réaliste. Et c’est très appréciable. Bravo aux développeurs !

Codemasters et la F1, une histoire qui dure

Si les développeurs et les éditeurs se sont succédés depuis le premier jeu officiel de Formule 1, Codemasters est aux commandes depuis 7 ans maintenant. 7 « F1 201x », qui rencontrent un certain succès depuis des années. Et c’est mérité. La clef du succès ? Offrir un gameplay personnalisable et accessible à tous. Avec les différentes aides on peut passer d’un jeu plutôt « arcade » et permissif à un jeu proche de la simulation. Un véritable bonheur qui permet à un très grand nombre de joueurs de s’y retrouver. De même, la personnalisation des week-ends de course est une idée grandiose. Les Essais Libres ne sont pas obligatoires, les qualifications peuvent se faire en un tour, le tour de chauffe est facultatif et une course peut se jouer en 5 tours comme en une soixantaine (pour les courses disputées à 100%). Bref, un véritable atout. D’autant plus que le jeu ne sombre pas dans l’arcade pure et dure.

Le système de pénalités, la gestion des dégâts, le comportement de l’auto font qu’il n’est pas possible de se la jouer « Need For Speed » pour espérer gagner. D’ailleurs, Codemasters a encore su améliorer le comportement des monoplaces ainsi que leur physique. De plus, une Mercedes ne se pilote pas comme une Ferrari ou une Renault. Un vrai travail de précision et de réalisme a été effectué de la part des développeurs. Une excellente chose pour un jeu sous licence officielle, ce qui n’est pas toujours le cas pour tous les jeux possédants une licence…

A propos de réalisme, évoquons l’IA de ce F1 2016. Celle-ci manque un peu de compétitivité et de hargne. Ainsi, on pourra voir Lewis Hamilton rester sagement derrière Nico Rosberg pendant des tours et des tours alors que l’allemand est clairement moins rapide. Idéal pour resserrer le peloton d’ailleurs. Si l’IA fait des erreurs (comme Vettel qui voulait nous rattraper et qui a terminé dans le mur au Canada dans l’avant dernier tour), elles sont assez sporadiques. De même, lors des départs, l’IA est assez sérieuse et bien disciplinée. Au point qu’il est facile de reprendre pas mal de pilotes au départ (à condition de maîtriser le départ manuel si vous l’avez activé).

F1 2016 hotlap

Enfin, on aurait aimé voir les personnalités des pilotes se montrer à travers leurs versions virtuelles. Max Verstappen est peu agressif dans le jeu, et n’a pas fait d’erreurs durant notre cession de test. A l’inverse, Hamilton semble moins dominateur et aussi fiable qu’en vrai. Bien entendu, le niveau de difficulté influe sur le réalisme (on vous conseille difficile ou pus pour un minimum de challenge). F1 2016 marque également le retour des voitures de sécurité (enfin!) et l’arrivée de la VSC (Virtual Safety Car) mais malheureusement, l’IA ne tente que très rarement des coups avec les stratégies d’arrêts au stand et ne profite pas des Safety Cars… dommage. Dommage également de ne pas proposer d’écran partagé (splité) depuis 7 ans. Un véritable manque qui est un leitmotiv chez Codemasters depuis la génération de consoles précédente et qui aurait pu permettre de compenser cette IA en proposant l’ajout d’un autre joueur humain.

Néanmoins, 7 années de vie commune ce n’est pas rien. Le fameux virage des « 7 ans ». Et c’est surtout au niveau graphismes que ça se ressent. Déjà par le biais des menus mais surtout via l’Ego Engine. Le moteur maison est toujours utilisé depuis 2010. Lui qui faisait des merveilles au début, montre quelques signes de faiblesse. Attention, F1 2016 reste toujours un beau jeu. Codemasters offre un rendu graphique de qualité avec beaucoup de détails et une modélisation très fidèle des monoplaces. Le meilleur jeu de sports mécaniques (graphiquement et pour tout le reste même) sous licence officielle. Mais F1 2016 peine un peu face à ce qui peut se faire dans les autres jeux de courses automobiles. Que ce soit DriveClub, Project Cars ou Forza. Les ténors de la catégorie qui offrent un rendu graphique très impressionnant. Une fois de plus, ce nouveau F1 par Codemasters propose une réalisation graphique meilleure dès qu’on est de nuit ou sous la pluie. Attention d’ailleurs, si comme Williams vous n’aimez pas la pluie évitez de choisir l’option dynamique pour les Grand Prix… sinon il pleuvra plus régulièrement qu’au Royaume-Uni ! Quoi qu’il en soit, comme pour DiRT Rally (où l’Ego Engine est encore plus poussif), le rendu graphique est de bonne qualité.

F1 2016 test

Du côté de la réalisation sonore, Codemasters continue à montrer ses talents. Les monoplaces du jeu reproduisent fidèlement les sons des F1 de la saison 2016. Que l’on aime ou non ce bruit moteur, qui fait débat depuis son instauration, le résultat est de qualité. De même, les différents bruitages externes sont tout aussi réalistes et bien retranscrits. Les PNJ qui nous entourent sont tous doublés en VF. L’ensemble est d’assez bonne facture même si on aurait aimé les voix de vrais journalistes francophones (comme celle de Gaëtan Vigneron qui commente la Formule 1 sur la RTBF) ou des doubleurs un peu moins robotisés dans leurs propos.

Terminons avec l’aspect technique du jeu. Avec un poids assez conséquent sur le disque dur de notre Playstation 4 (25GB d’installation + les patchs), le jeu ne possède pas de soucis techniques majeurs. Le framerate reste constant et de bonne qualité. Les bugs sont très rares, et les crashs encore moins. En dehors de la pluie répétée en dynamique ou de chutes de framerate lors des ralentis (surtout en accéléré ou en rembobinage) le jeu est ainsi de très bonne facture techniquement parlant. Une excellente chose, car à plus de 300Km/h ça aurait été très problématique d’avoir des petits soucis techniques !

 

Points positifs

  • La sortie de route F1 2015 « corrigée »
  • Durée de vie
  • Réalisme (ambiance et importance des essais)
  • Le plaisir de jeu
  • Accessible et pour une grande variété de joueurs

Points négatifs

  • Pas de contenu historique ou diversifié (GP2 par exemple)
  • 10 fois la saison 2016 en carrière
  • Personnalisation en carrière peu poussée
  • IA qui manque de compétitivité
  • Toujours pas d'écran splité !!

Note

Graphismes 72%
Bande-son 77%
Prise en main 90%
Plaisir de jeu 95%
Durée de vie 82%
Conclusion

Que penser de ce F1 2016 au final ? Malgré un mode saison 2016 personnalisable et camouflé en « mode carrière de 10 saisons », il s’impose comme le meilleur F1 de Codemasters depuis quelques années. Le studio anglais a été à l’écoute des fans mais pêche encore par le manque de possibilités et un manque de contenu (diversité et aspect historique). Depuis F1 2013, nous n’avons toujours pas pu retrouver d’anciens modèles de Formule 1. Dommage car le mode carrière de cette année aurait été parfait pour en intégrer (du moins de cette dernière décennie de F1). Le moteur graphique commence à être un poil vieillissant mais tient encore la route. Quoi qu’il en soit, ce nouvel opus est de très bonne qualité. Avec ces modes de jeux (en solo ou en ligne), la qualité de son immersion grâce à un aspect et une ambiance réalistes, et sa durée de vie il parviendra à vous scotcher à votre pad (ou votre volant) pendant de très longues heures ! Oubliez F1 2015, la cuvée 2016 est l’une des meilleures proposées par Codemasters depuis 2010 !

Note finale 83% Retour au top de la série

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