Test

Test de Koira sur PC, une fable mélodique et poétique


Fiche jeu

  • Editeur:Don't Nod
  • Developpeur:Studio Tolima
  • Supports:PC, PS5
  • Genres:aventure
  • Nombre de joueurs:1 joueur
  • Date de sortie:1er avril 2025

Don’t Nod revient en ce mois d’avril 2025, en tant qu’éditeur cette fois, avec Koira. Un jeu indé que l’on doit au Studio Tolima, un studio belge qui prône le minimalisme, la poésie et les expériences émotionnelles. Koira, qui veut dire chien en finnois, est donc une courte fable que nous avons eu le plaisir de parcourir sur PC.

Koira aboie et la caravane passe

Entre les sorties des Tape 1 et Tape 2 de Lost Records, cette fois en tant que développeurs, Don’t Nod s’octroie une petite parenthèse d’édition en proposant Koira. Un titre que nous avions pu tester en preview il y a de ça quelques mois et que l’on retrouve en version définitive aujourd’hui. L’occasion de découvrir cette jolie fable où l’on incarne un personnage ressemblant à une ombre, qui se réveille au cœur de la forêt.

Koira

Très rapidement, les aboiements d’un chien se font entendre en loin et vous vous empressez de le rejoindre. Votre nouveau compagnon à quatre pattes et au nez rouge devient vite votre seul ami, que vous pouvez caressez à loisir et appeler en émettant une mélodie lorsque vous appuyez sur le bouton. Et c’est la première chose qui nous a frappé dans Koira : le son.

D’habitude cette partie est réservée pour la fin du test, mais là ça nous a paru trop important pour le laisser en dernier. Koira est une œuvre poétique, sans paroles, où tout passe par la musique. Votre personnage, le chien et toute la faune que vous allez croiser, même les chasseurs, ont leur propre instrument, le son qui les caractérise. Ainsi, à la manière de Pierre et le Loup, de Prokofiev, Koira est un conte symphonique qui se parcourt au casque pour une immersion totale.

Un chasseur sachant chasser sans son chien

Pour l’histoire de Koira, elle est très simple et a été résumée plus haut. Accompagné de votre chien, vous allez parcourir des paysages enneigés pour tenter de rejoindre une cabane aperçue au loin et vivre heureux avec votre compagnon. La route est parsemée d’embûches et de chasseurs qui vont tenter de vous arrêter, mais vous avez un atout de taille : le chien. Si celui-ci semble inoffensif, il suffit qu’il mange quelque pommes pour avoir le nez qui se met à briller pour vous aider à dégager le chemin.

Koira

C’est tout ce que nous vous dirons sur l’histoire, pour ne pas spoiler. Car l’expérience de Koira est ramassée, elle dure entre 3 h et 4 h selon votre progression. Il n’y a pas vraiment de challenge, aucun combat : c’est une fuite en avant avec quelques énigmes, basées sur la musique (pas besoin de tapoter en rythme), quelques séquences d’infiltration (mais rien d’insurmontable) et beaucoup de poésie.

C’est la force de ce jeu : arriver à faire passer des émotions sans mots, sans dialogues. Juste avec des actions, des sons, des regards, l’attitude du personnage. La relation avec le chien est au cœur du jeu et elle évolue rapidement tout au long de votre périple. On a ce même sentiment de mélancolie que lorsqu’on a joué à Gris, pour ne pas dire grisant. La rejouabilité est faible, sauf si vous souhaitez débloquer les quelques trophées ratés en chemin. Mais le jeu vaut la peine d’être parcouru tant il propose une parenthèse rafraîchissante au milieu de tous les gros titres qui sortent.

Koira est typiquement un jeu Don’t Nod-core

On connaît Don’t Nod pour ses jeux d’aventure, les Life is Strange en tête. Mais le studio s’est aussi mis à l’édition avec Gerda : A Flame in Winter. Koira est donc le second titre à passer sous la houlette de Don’t Nod et sa casquette d’éditeur, et on peut déjà reconnaître la patte du studio. Une DA marquée, un accent mis sur la narration et les sentiments, des musiques de qualité : Koira coche toutes les cases pour séduire le public des jeux Don’t Nod. Est-ce que le titre aurait autant fait parler de lui s’il était sorti en auto-édition ou ailleurs ? Difficile à dire, mais nul doute que l’aura de Don’t Nod et la qualité de ses titres ne peut qu’être bénéfique pour le jeu.

Koira

Donc si vous êtes sensible aux jeux estampillés Don’t Nod et que vous avez une dent creuse en attendant la sortie de Tape 2 : Rage, prévue pour le 15 avril, Koira est la petite friandise qu’il vous faut. Un conte tout en poésie, en nuance et en musique, qui ne réinvente pas le genre. Mais qui se laisse parcourir avec plaisir, le temps d’un après-midi, d’une soirée, avec une bonne tasse de chocolat chaud ou de thé, un plaid sur les genoux. Tandis que le printemps fait son arrivée, chassant timidement les froides journées d’hiver.

Koira est disponible depuis le 1er avril 2025 sur Steam et PlayStation 5.

Points positifs

  • La musique et tout l'environnement sonore
  • Le petit chien ♥️
  • La poésie qui se dégage du tout

Points négatifs

  • Un peu confus vers la fin, un peu fourre-tout

Note

Graphismes 76%
Bande-son 90%
Prise en main 87%
Plaisir de jeu 77%
Durée de vie 61%
Conclusion

Koira est un petit jeu indé qui transpire l’ADN Don’t Nod par tous les pixels. C’est une fable poétique dans laquelle on se promène en ligne droite, sans rencontrer de résistance. Il véhicule son lot d’émotions par la seule force des images et de la musique. De quoi régaler les fans du genre, qui cherchent une petite sucrerie à déguster entre les deux Tape de Lots Records, dans un autre registre. Et si vous tombez dessus plus tard, n’hésitez pas, c’est un premier jeu qu’il faut encourager car il est pétri de qualités artistiques.

Note finale 78% Poétique

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