Test WRC 7 PS4 Test

Test de WRC 7, panne sèche de nouveautés


Fiche jeu

  • Editeur:Bigben Interactive
  • Developpeur:Kylotonn Games
  • Supports:PC, PS4, Xbox One
  • Genres:racing
  • Nombre de joueurs:1 à 4
  • Date de sortie:15 septembre 2017

Cette année le WRC (Championnat du Monde des Rallyes) a été marqué par l’arrivée de nouvelles voitures. Une nouvelle réglementation qui a radicalement relooké les voitures du WRC et redistribué les cartes dans cette discipline. Développeur de la série depuis 2015, Kylotonn Games n’a pas attendu et nous propose déjà WRC 7. Moins d’un an après un WRC 6 qui était peu meilleur que les précédents, nous voici donc avec un nouveau jeu. Ce 7e opus est-il aussi savoureux que la saison 2017 du Championnat du Monde des Rallyes ? La réponse avec notre test de WRC 7.

WRC 7, WRC 6 avec les autos de 2017.

Déjà, il convient de savoir que Kylotonn est désormais divisé en deux studios. L’un basé à Paris (à qui l’on doit Iron Storm, Obut Petanque, Motorcycle Club, WRC 5 et 6), et un second basé à Lyon (à qui l’on doit FlatOut : Total Insanity). De manière assez surprenante c’est ce deuxième qui a développé ce WRC 7. Le travail de la maison mère, à Paris, a été repris et amélioré pour ce nouvel opus.

Ainsi, WRC 7 propose de revivre la saison 2017 du Championnat du Monde des Rallyes, qui n’est pas encore terminée. On retrouve donc toutes les autos de la catégorie reine (WRC) ainsi que tous les pilotes officiels et les deux premiers privés à avoir pu rouler en WRC’17 (Mads Ostberg & Lorenzo Bertelli). Quelques pilotes privés qui roulent sur des anciennes voitures (de 2016 donc) sont également présents. Aussi, on a le droit à l’ensemble des pilotes du JWRC. Pour le WRC-2, on a une sélection de pilotes et d’équipes qui disputent la saison 2017. La majorité des pilotes sont présents. Si certains pilotes et voitures du WRC Trophy (le championnat des pilotes privés sur des World Rally Cars allant de 2011 à 2016) sont présents dans le jeu, le WRC Trophy ne l’est pas.  Tout comme Jourdan Serderidis et Jean-Michel Raoux, deux favoris au titre dans cette catégorie. Beaucoup de joueurs seront étonnés de ne pas voir Andreas Mikkelsen en WRC (sur une Citroën ou une Hyundai), c’est parce qu’il est en WRC-2 avec Skoda. Enfin, la Hyundai i20 R5 n’est pas dans le jeu. Bref, le casting est bon mais un poil incomplet… comme d’habitude. Visiblement, WRC Promoter et les développeurs se sont encore limités aux engagés des trois premiers rallyes de la saison. A noter, qu’en bonus, le jeu vous proposera de piloter les WRC de la saison 2016 et… pour la première fois dans un jeu de rallye, une Porsche ! Cependant, cette dernière est un bonus de précommande et un futur DLC…

Du côté des rallyes, on retrouve bien les 13 manches de la saison 2017. En fait, les mêmes 13 manches que la saison passée (le Rallye de Chine ayant été annulé en 2016 mais est présent dans WRC 6). Pas de surprise. WRC 7 est sous licence et offre donc un bon contenu à ce niveau là. Mais c’est tout. Ne vous attendez pas à trouver des voitures de catégories R3 ou des N4, comme on peut le voir régulièrement en WRC. De même, pas de voitures historiques comme on a pu avoir dans le très bon F1 2017.

Derrière ce contenu « remis à jour », les joueurs de WRC 6 auront une première surprise ! En effet, c’est quasiment le même jeu. Si la licence impose de retrouver (en majorité) les mêmes voitures, rallyes et pilotes, on peut être surpris de voir l’importance du copier-coller entre WRC 6 et WRC 7. Ainsi, on ira jusqu’à retrouver les mêmes « accomplissements » et les mêmes trophées ! Ces derniers sont totalement identiques (icône, description, classement…). Sur les 41 récompenses virtuelles, seules deux sont différentes. Celui sur le Rallye de Chine, bien obligé, et la seule récompense fun qui était dans WRC 6 a été remplacée, elle aussi, par une récompense basée sur les nouvelles Epic Stages. Même le Rallye de Corse est, dans la liste des récompense virtuelle, à la même place que l’an passé alors que le Rallye a été avancé dans le calendrier réel. Quand on vous disait qu’il y a eu un vrai copier-coller !

Les messages Media… la seule nouveauté du mode carrière !

Ce n’est pas tout. Le mode carrière est identique que celui de WRC 6, soit quasiment le même depuis WRC 5. Vous devez simplement nommer votre pilote, sélectionner sa nationalité et signer dans une écurie en JWRC. Puis, progresser vers le WRC-2 et le WRC. En trois saisons vous pouvez donc devenir champion du monde. Et ce, sans trop de difficulté. A part en difficile, le jeu reste assez facile. Un peu moins qu’avant mais tout de même. La personnalisation est donc toujours aussi absente depuis 2015 et l’on commence à regretter le mode carrière des WRC de Milestone. Cette année, Kylotonn a voulu ajouter une partie « Media » au mode carrière. On pouvait alors s’imaginer avoir quelque chose de similaire à Project Cars, mais pas du tout. On a juste des petits messages (d’autres pilotes, de magazines fictifs, de fans ou de notre équipe) au fil de notre carrière. C’est sympa, mais ça n’apporte strictement rien. Vraiment dommage. Au passage, le mode carrière vous demandera un peu moins de 10h. Ensuite, la durée de vie dépendra de votre envie de refaire différentes spéciales (seul, en écran partagé, en Hot Seat ou en ligne) ou de disputer un championnat 2017 pour faire gagner votre pilote préféré.

Enfin, pour poursuivre dans le contenu identique à WRC 6, un bon nombre de spéciales sont proches (voire identiques) à celle de l’opus de l’an dernier. Bien sûr, en vrai aussi ! Mais, dans un jeu vidéo, c’est plus regrettable. On a vraiment l’impression d’être face à une MAJ/un add-on de WRC 6 plutôt qu’à un jeu à part entière. Dommage.

WRC 7, les sirènes de la simulation.

Le jeu commence par deux petites spéciales pour nous tester et découvrir le jeu. Dès le premier virage et le premier freinage on se dit « WTF ?! ». Le gameplay n’a rien à voir avec ce que nous avions pu voir par le passé dans la série. Depuis le premier WRC sur Playstation à WRC 6, le gameplay bénéficiait d’une prise en main facile. Pas aussi arcade d’un Colin McRae/DiRT, mais tout de même. Mais ici, ce n’est plus le cas.

En fait, pour ce nouvel opus, les développeurs de Kylotonn Lyon ont voulu rendre leur jeu un peu plus simulation. N’imaginez pas avoir le droit à un WRC à la sauce Richard Burns Rally ou DiRT Rally ! Non, ici c’est juste que la voiture freine beaucoup moins facilement qu’auparavant et n’a plus un grip très poussé. Néanmoins, les fans et habitués de la série peuvent se rassurer. En effet, après quelques réglages (en augmentant la puissance des freins par exemple), on retrouve vite un comportement résolument arcade. Vous pouvez faire passer votre Citroën C3 WRC d’un Tank inconduisible à un auto qui répond au doigt et à l’œil. Un bon point dans le sens où cela prouve que les réglages sont vraiment poussés et efficaces. Avec de la pratique, on finit par prendre en mains chaque auto du jeu et, pour certains, à éprouver un certain plaisir « au volant ». Carrément, on peut dire que ce WRC 7 peut se révéler plus plaisant et plus amusant que l’opus de l’an dernier ! Mais, pour cela, il faudra trouver les bons réglages.

Bonne nouvelle pour les possesseurs d’un volant/pédalier. WRC 7 a été développé en lien avec Thrustmaster. De ce fait, le couac de WRC 5 n’aura pas lieu et presque tous les volants actuels sont compatibles. Après, c’est une question de préférence. Volant ou pad, c’est selon vos goûts.

Si le comportement de l’ensemble des voitures du jeu, même celles de 2016, a été repensé le résultat n’est pas forcément des plus plaisants. Si l’auto ne semble plus visée à un rail, elle a toujours des réactions étranges. Un freinage trop tardif risque bien souvent de vous faire faire un tête-à-queue au lieu de bloquer les roues et de tirer tout droit. Mais, le pire réside ailleurs. En effet, le grip semble souvent absent ou pas optimal. On a l’impression que la voiture glisse sur de la glace et est aimantée par les murets sur les côtés. S’il est logique que le comportement évolue d’un pays à l’autre, il est vraiment surprenant de voir que dans certains pays c’est comme si il n’y avait quasiment jamais de grip (que ce soit sec ou mouillé). Alors, que dans d’autres pays, le grip est au top… même sous la pluie. Bizarre. Bref, le gameplay de WRC 7 ne fera pas l’unanimité. Une année de plus où le comportement et la physique des autos n’a pas vraiment de logique. Au bout de 3 ans, ça commence vraiment à peser. Il est vraiment dommage de voir que Kylotonn ne parvient pas à s’améliorer sur ce domaine.

Les dégâts, ce n’est pas ça !

Néanmoins, cette année, le passage d’une surface à l’autre se ressent beaucoup plus. D’ailleurs, avec des pneus terre il devient presque impossible de faire un bon temps sur l’asphalte et inversement. Rageant car certaines spéciales sont mixtes. Encore plus rageant qu’en vrai la différence est moins flagrante. Aussi, les pneus cloutés, sont absents du jeu. Un peu dur à digérer, surtout en Suède. Pour WRC 7, les crevaisons sont de retour et leur incidence se constate bien mieux que l’an passé. Tant mieux. Voici un point où le jeu s’améliore, un peu. On est toujours en deçà d’un DiRT Rally/4. Par contre, l’incidence des accidents et des casses mécaniques est vraiment minime. Les dégâts mécaniques semblent vraiment difficile à obtenir, même après un gros choc contre un arbre. C’est toute la modélisation des dégâts qui est véritablement bien en deçà de ce qu’on est en droit d’attendre d’un jeu vidéo de racing en 2017 !

WRC 7, scratch sur le rendu visuel.

Si on a bien insisté sur le fait que WRC 7 n’est pas loin d’être une copie de WRC 6, il convient de nuancer ces propos. En effet, les développeurs ont fait de beaux efforts sur le rendu visuel de leur jeu. En deux ans, l’amélioration constatée est impressionnante. S’il est encore en deçà de la concurrence de manière générale, certains effets de lumières et rendus sont bien plus jolis que sur un DiRT 4. Néanmoins, Kylotonn reste toujours derrière ses adversaires. Mais, le cru 2017 est beaucoup plus joli. Les textures et les objets du décor (surtout les arbres, ou les vignes en Allemagne) sont beaucoup plus fins et détaillés. Tout comme la route des différentes spéciales. Le rendu est donc bien plus agréable à regarder. Clairement, Kylotonn offre du mieux avec son KT Engine. Le moteur maison offre une réalisation visuelle de meilleure qualité et c’est tout bénéfique pour le jeu.

C’est sûrement cette amélioration visuelle qui fait que WRC 7 ne propose plus que 4 spéciales par rallye ! Et encore, il faudrait plutôt dire 1 spéciale par rallye + une SSS quand il y en a une. Cette année, Kylotonn a voulu lancer les « Epic Stages ». De longues spéciales de plus de 15 kilomètres (parfois plus de 20). Un gros morceau réclamé par les puristes du rallye depuis longtemps et un gros plus pour le jeu. Seulement, les développeurs en ont profité pour ne proposer que ces longues spéciales. Les autres spéciales des rallyes sont des tronçons (généralement 1 Epic Stages = 2 ES courtes) des grandes spéciales. Ainsi, alors que WRC 5 proposait 6 spéciales par rallye, le chiffre a été divisé par trois en deux ans pour arriver à 2 spéciales par rallye sur ce WRC 7. Et encore, deux quand il y a une SSS. Ces « Super Spéciales Stages » bénéficient, certes, d’une modélisation identique à la réalité mais sont surtout les mêmes que dans WRC 6 ! Certains pays ont proposé de nouvelles SSS cette année. Kylotonn a contourné le problème en supprimant la SSS du pays (comme au Wales) ou encore ré-utilisant la SSS de l’an dernier (comme Barcelone en Espagne qui n’est plus utilisée cette année, dans le vrai WRC). Quand il n’y a pas de SSS (Corse ou Monte-Carlo), on a le droit à une spéciale de l’an dernier ré-éditée avec les améliorations visuelles de 2017. Ou alors, une spéciale de 2017 en mode reverse…

Néanmoins, il convient de souligner la bonne modélisation des voitures. Que ce soit les WRC 2017, les RC2, ou les R2, toutes les autos sont bien modélisées. Les proportions sont respectées et le rendu visuel est de qualité. On reconnaît tout de suite chaque voiture. Le travail effectué sur la retranscription virtuelle des voitures du WRC est donc de bonne qualité. Un bon point. On pourra chipoter avec une mécanique (moteur et sous la voiture) qui manque encore de détails et d’animations. Mais ça reste encore acceptable. On est loin de l’aspect jouet des voitures de Sebastien Loeb Rally Evo. Par contre, Kylotonn pèche par une modélisation des dégâts vraiment minimes. Elle semble même encore moins développée et poussée que sur le 5 ! C’est un comble.

Avec WRC 7, Kylotonn voulait être plus réaliste. Ce réalisme passe par les tracés des spéciales. Jugées bien trop lisses et trop larges, les ES des WRC de Kylotonn ont été repensées pour ce nouvel opus. Une évolution qui se constate surtout sur terre. Le terrain est plus déformé, bosselé et recèle de plus de pièges. Un plus qui prouve la bonne volonté du studio français. Malheureusement, on est encore assez loin de la réalité. Les rallyes asphaltes manquent clairement du même traitement et reste très lisse. Les cordes sont quasiment absentes sur les rallyes asphaltes et les routes manquent toujours d’aspérités.

Sur terre, ces aspérités auront plus ou moins d’incidence sur votre conduite. En Pologne, on a l’impression de faire du tout-terrain tant les bosses sont nombreuses et la voiture sursaute continuellement. On finit par avoir l’impression que les suspensions n’absorbent plus rien. C’est bien dommage, surtout que le Rallye de Pologne n’est pas réputé pour son terrain déformé. Le réalisme n’est donc pas encore assez poussé et, surtout, très détaillé. Les passages de gué ont, un peu, évolué depuis l’an dernier. Cependant, dans le mauvais sens. S’ils freinent moins la voiture ils sont vides d’animation et n’éclaboussent même plus l’auto. Des inhérences qui font que WRC 7 n’arrive pas à rattraper la concurrence. Car, le réalisme en terme de gameplay et de manière générale, ce sont deux choses différentes. Kylotonn devrait donc choisir de plancher sur l’un ou l’autre sujet et peaufiner le secteur sélectionné. Ce serait un bon début pour permettre à la licence WRC de rattraper son retard ! En effet, WRC 5 par Evolution Studios, sorti sur Playstation 2 en 2005, reste bien plus réaliste que tous les WRC sortis depuis 2010 ! Triste pour la licence qui semble stagner depuis 7 ans dans la même moyenne. Frustrant, quand on voit les FIFA et les F1 devenir de plus en plus réalistes et de plus en plus excellents.

Du côté « respect et réalisme du monde du rallye », WRC 7 est inférieur à DiRT 4. Si la possibilité de faire de faux départs a été ajoutée, il n’y a rien de bien neuf depuis le 6. Les crevaisons sont toujours là mais restent aléatoires et sans lien avec notre pilotage. Il est possible de croiser d’autres voitures sur le bord de la route, mais c’est très rare. De plus, contrairement au titre de Codemasters, on ne voit pas l’équipage sur le bord de la route ni les panneaux de signalements. S’il l’on peut voir une voiture au départ de la spéciale, devant nous, il n’est pas possible de la rattraper (même sur les longues spéciales de plus de 15kms!). De même, on ne peut se faire rattraper par un autre concurrent. Les pénalités sont exagérées (9s pour la moindre petite sortie) et sont mal gérées. Ainsi, en sortant légèrement dans un virage on peut être pénalisé alors, qu’ailleurs, une énorme coupe n’engendre pas de pénalité ! L’IA ne semble pas être affectée par les différentes pénalités. Parfois, un pilote passera en Rally-2 et aura sa pénalité de temps, mais c’est rare. D’ailleurs, les classements sont pratiquement toujours les mêmes. Bien entendu, Sébastien Ogier semble réaliser une saison parfaite dans le jeu de Kylotonn… Tout comme Nil Solans en JWRC et Pontus Tidemand en WRC-2. A noter que, une fois de plus, le championnat constructeurs est absent du jeu !

Les spectateurs sont dangereusement placés dans le jeu…

La FIA risque de ne pas être très fan de ce WRC 7. En effet, elle se bat de plus en plus contre le positionnement dangereux des spectateurs. A tel point que le Rallye de Pologne a été exclue du calendrier 2018 pour raisons de sécurité. Or, dans le jeu de Kylotonn, les « RTS » (Règles Techniques de Sécurité) ne sont pas du tout appliquées. Déjà que dans le jeu il y a peu de spectateurs, pour du WRC, mais souvent ils sont très mal placés ! Idem, on trouve des véhicules garés en pleine spéciale sur chaque rallye… pire, des ambulances sont stationnées aléatoirement dans les spéciales et sont, parfois, même dangereuses pour nous, pilotes ! C’est très décevant. Il devient donc trop facile de finir dans le public… et d’être pénalisé ! Énervant.

Cherchez l’erreur…

Un manque de finition et de rigueur qui se voit jusque dans les menus. En effet, lors de la sélection des véhicules il est possible de voir un nom de voiture qui ne correspond pas à la voiture sélectionnée ! Hallucinant. Tout comme le fait que les décorations et les couleurs de l’assistance ne sont parfois pas les bonnes (couleurs Skoda pour une Ford Fiesta R5 de l’équipe DMACK)… Hallucinant bis. Comment de telles erreurs ont-elles pu passer ? Mystère.

WRC 7, c’est toujours la même chanson.

Depuis 2010 la licence WRC est critiquée sur ses bruitages et sons moteurs. Si le développeur a changé, les problèmes restent les mêmes. Kylotonn a su s’améliorer de WRC 5 à WRC 6, mais la copie rendue cette année est la même que l’an passée ! Une fois de plus, on est face à un WRC 6 version 2017. Les sons des véhicules sont les mêmes que l’an dernier. Il n’y a pas d’amélioration. Bien entendu, les nouvelles WRC ont eu le droit à leur modélisation sonore. C’est assez correct dans l’ensemble. La vue cockpit et la vue capot permettent de profiter de sons de meilleure qualité que les vues externes. Néanmoins, la série, désormais propriété de Bigben depuis 2013, reste inférieure à la concurrence et à ce qu’on pourrait attendre d’un jeu officiel. Si les tonalités des moteurs semblent juste, il y a comme un côté « aspirateur » qui casse un peu le tout. La Porsche semble avoir eu le droit à un meilleur traitement que ses copines de jeu, c’est déjà-ça.

Le copilote est exactement le même qu’en 2016 ! Aucune nouveauté et aucune amélioration. On dénotera toujours l’absence d’une copilote femme. Pourtant, dans WRC 5, le doublage féminin était meilleur que le pendant masculin. Au final, on a un copilote tout aussi robotique qui manque de précision dans ses notes. S’il est possible de les rendre plus détaillées, via une option, on est encore assez loin de pouvoir totalement se fier aux notes énoncées. Dommage. De nombreux pièges ne sont pas annoncés. De même, des virages sont mal notés et les flip-flap sont toujours annoncés comme des chicanes. Bref, là aussi, le jeu est identique à l’an passé.

Les infos lors des chargements sont sympathiques.

Il n’y a qu’un thème musical, de ce fait la qualité de la bande son ne sera pas aussi excellente que celle de DiRT 4. Cette bande-son, qui passe par les bruitages, n’a donc pas su évoluer depuis l’an passé et ne s’est pas bonifiée. Vraiment regrettable. Les bruitages divers (bruits des graviers, de l’eau, des ambiances…) auraient vraiment mérités d’être peaufinés.

Enfin, pour l’aspect technique, WRC 7 n’est pas au top. Si, par certains aspects comme les chargements, il est meilleur que WRC 6, il y a d’autres soucis qui n’étaient pas là l’an dernier. Ainsi, lors de l’animation de départ la voiture voit sa hauteur de caisse s’agrandir une fois sur la ligne de départ. Il est possible de se voir stopper par des éléments invisibles du décor. Le plus souvent, cela se produit sur la route au niveau des sauts ! Rageant. Pire encore, certaines spéciales (comme en Allemagne, de nuit) voient le framerate chuter fortement. L’impression d’être dans une sorte de mode Bullet Time désagréable. Des défauts qui pourront être corrigés par de futurs patchs. Néanmoins, pour les premiers joueurs et ceux qui n’ont pas internet, ce sont des défauts de plus. Dommage.

Points positifs

  • Licences officielles
  • Amélioration visuelle
  • Peut se révéler très plaisant à jouer une fois le bon réglage trouvé
  • Les Epic Stages
  • Voitures bien modélisées
  • Les WRC 2017 et la Porsche !

Points négatifs

  • C'est WRC 6 avec les licences 2017
  • Quasiment aucune nouveauté
  • Gameplay déroutant et coincé entre arcade et simulation
  • Physique et comportement des autos
  • Gestion des dégâts
  • Seulement deux spéciales différentes par rallye
  • Les accomplissements
  • Chutes de framerate
  • Des fautes surprenantes (erreurs dans le nom des voitures)

Note

Graphismes 70%
Bande Son 59%
Prise en main 60%
Plaisir de jeu 73%
Durée de vie 65%
Technique 60%
Réalisme 59%
Conclusion

Que penser, alors, de ce WRC 7 ? WRC 7 a presque tout pour être le meilleur jeu de rallye depuis des années. Cependant, le titre est plombé par le fait qu’on a l’amer sensation d’avoir un simple add-on (ou une simple mise à jour) de WRC 6. Si les licences 2017 sont bel et bien présentes dans le jeu, le reste est bien trop proche voire identique à WRC 6. Pourtant, les développeurs proposent de belles évolutions graphiques et un gameplay remanié, un peu plus simu. Malheureusement, c’est un peu tout au niveau des nouveautés. L’arrivée des Epic Stages se fait au détriment du nombre de spéciales par rallye (passé de 6 à 4 depuis le 5). On peut même se demander s’il n’aurait pas été plus judicieux de proposer un simple DLC 2017 cette saison pour sortir un vrai WRC 7 en 2018. Les fans d’arcade pure seront déçus, tout comme ceux de simulation. WRC 7 pourra trouver son public mais risque d’avoir du mal face à un grand nombre de jeux de racing cette année (rien que 3 sur les 4 semaines à venir). La licence peine à évoluer et se renouveler depuis l’ère Playstation 2. Pourtant, il y a une bonne base mais le manque de détails, de réalisme, de nouveautés et l’absence d’un gameplay convaincant rendent le jeu moyen. Dommage.

Note finale 64% Sans surprise

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