High-Tech

L’Asie peut-elle adopter une crypto-monnaie unique ?


Les monnaies virtuelles sont des monnaies numériques qui utilisent des techniques de cryptographie, en encodant les données avec des successions de chiffres, de clefs pour crypter les informations. 

Au cours des dernières années, les crypto-monnaies ont connu une croissance fulgurante à l’échelle mondiale et ont ouvert la voie à une nouvelle ère financière, offrant des possibilités d’échanges sécurisés et décentralisés, contrairement aux monnaies traditionnelles émises par les Etats.

Pour quelles raisons utiliser les cryptomonnaies ?

  • Les jeux en ligne

Les transactions monétaires numériques sont bien souvent utilisées pour tout ce qui touche au virtuel en premier lieu, c’est-à-dire le divertissement ligne : comme l’explique le site JapanBets, à travers son article au sujet de sportsbet.io qui s’associe à MasterCard, Visa, Samsung Pay, Apple Pay ou encore GooglePay,  pour faire des paris en ligne et acheter des cryptomonnaies directement sur leur site

  • Les oeuvres caritatives

Il est également possible de faire des dons humanitaires grâce à la monnaie virtuelle, et l’organisation UNICEF a organisé l’opération GAME CHAINGERS : une levée de fonds humanitaire internationale en partenariat avec des gamers du monde entier et la cryptomonnaie Ethereum.

  • Le e-commerce

Au  quotidien, c’est principalement les sites de e-commerce qui favorisent ces modes de paiement afin de sécuriser et faciliter les transactions comme Amazon ou Starbucks et bien d’autres encore pour tous types d’achats : high-tech, voyage, mode etc

  • Le placement financier

Les migrants font presque toujours le choix de quitter leur pays natal pour travailler dans des pays à forte croissance économique dans le but uniquement de pouvoir transférer la quasi-totalité de leur salaire dans leur pays d’origine, afin d’aider financièrement leur famille, leur village, et souvent de faire des investissements.

L’émergence ultra rapide des pays d’Asie

Face à la croissance ultra rapide de nombreux pays d’Asie, grâce aux nouvelles technologies, des discussions ont émergé autour du d’une monnaie numérique unique pour le continent de l’Asie du Sud-Est, afin de simplifier les transactions et favoriser le commerce transfrontalier.

Voyons quelles sont les particularités des principaux acteurs de cette région : 

La Chine

On sait la Chine sur le devant de la scène mondiale du commerce et en priorité les plateformes de commerces en ligne, avec des tas de sites e-commerces proposant des produits toutes catégories à des prix imbattables et avec des délais de livraison défiant toute concurrence. 

Ce marché ne saurait exister et perdurer sans la possibilité de paiement dématérialisé.

et la Chine l’a bien compris, l’avenir repose sur le tout numérique !

Des économistes de renommée internationale prédisent même que la monnaie locale chinoise, le Yuan, pourrait faire largement de l’ombre au Dollar Américain, qui est sans conteste la monnaie d’échange à l’international. La Chine étant le pays commerçant le plus grand au monde, il est donc possible que la future monnaie internationale devienne le Yan numérique. 

La banque française BNP Paribas s’est même fortement intéressée à un partenariat avec la Chine pour s’associer à cette monnaie numérique. La Chine propose depuis un an la possibilité à sa population de la tester à partir d’un portefeuille numérique disponible depuis un smartphone, permettant de payer ses achats ou d’épargner de l’argent.

Le Japon

Du côté du Japon, le gouvernement met en place des mesures bien plus strictes afin de faire le maximum pour se prémunir du piratage et des fraudes liées à l’utilisation des crypto-monnaies.

En effet, les monnaies numériques restent un moyen de transaction en ligne pouvant faire l’objet de piratage, comme le rapporte le quotidien en ligne Reuters : en 5 ans, le Japon a été victime de pirates informatiques appartenant à la Corée du Nord ont réussi à détourner plus de 720 millions de dollars sous forme de crypto-monnaie.

De plus, ce type de transaction est totalement opaque, et parfois utilisé à des fins de détournements de fonds, de blanchiment d’argent, voire de financement terroriste. 

C’est la raison pour laquelle GAFI, organisme mondial de surveillance des crimes financiers. a enjoint le Japon à renforcer ses mesures de contrôle qui ont été jugées insuffisantes. 

L’Indonésie

Bali a annoncé, le 28 mai dernier, que seuls les citoyens seront autorisés à utiliser les crypto-monnaies. Les touristes, quant à eux, ne pourront plus profiter de ce moyen de paiement durant leur séjour, suite à de nombreuses transactions jugées illégales par le gouvernement indonésien. Les sanctions peuvent être très sévères contre les touristes tentant d’utiliser les crypto-monnaies, même pour régler une note d’hôtel, et des peines d’emprisonnement peuvent être appliquées.

Il est à noter que la roupie indonésienne est la seule monnaie officiellement reconnue :

L’Inde

Plutôt innovatrice au tout début de la mise sur le marché des cryptomonnaies, dernièrement l’Inde a tendance à revenir sur ses choix. En effet, le gouvernement juge très risqué de placer une grande partie de son économie publique et privée sur des  monnaies virtuelles, en grande partie à cause de la corruption et des fraudes. La Banque Centrale d’Inde vise à interdire les cryptomonnaies 

Des défis immenses à relever

Avec plus de 11 pays et près de 650 millions d’habitants, les pays asiatiques ont des défis immenses à relever, chacun ayant ses propres devises, taux de change, et lois.

Les pays de la région ont souvent un accès limité aux infrastructures, comme l’Internet Haut Débit, des coupures régulières d’électricité, ce qui entrave fortement les moyens mis en œuvre pour bâtir les bases solides d’un système monétaire virtuel.

Ce manque de fondation et de structure appropriées peut constituer une menace sérieuse surtout en cas de cyberattaque et violations de données, qui sont assez répandues dans cette région du globe.