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Test Hogwarts Legacy (Xbox Series) : le GOTY 2023 ?


Hogwarts Legacy

L’école de sorcellerie Poudlard, collège pour sorcières et sorciers, a le plaisir de vous informer que vous avez été admis directement en 5ème année. Veuillez trouvez ci-joint la liste de vos manuels et de vos fournitures scolaires. Vous pouvez les achetez au chemin de traverse à Londres. A tous ceux qui attendaient ce jeu depuis des années, eh bien le voilà enfin ! Après 8 jeux Harry Potter allant de la PS1 à la PS3, nous passons sur la nouvelle génération de console, pour notre plus grand plaisir, mais pas avec notre sorcier préféré. Au grand dam de certains.

Nous retrouvons ici un jeu en monde ouvert extraordinaire et fantastique, regorgeant d’ennemis en tout genre, de créatures fantastiques (et de chats à caresser !), d’alliés improbables… De quoi ravir petits et grands, néophytes et connaisseurs de l’univers, joueurs du dimanche et confirmés. Allez, embarquez avec nous à Poudlard !

Hogwarts Legacy : le jeu Harry Potter parfait ?

Côté scénario, ne vous attendez pas à retrouver Harry Potter et le « golden trio ». Ici nous entrons directement en 5ème année (et oui, c’est mieux pour pratiquer plus vite toute forme de magie et les sortilèges impardonnable, si vous l’osez !) et nous assistons à la célèbre cérémonie de répartition avec le choixpeau magique. Vous avez le choix (ou le choixpeau !) : soit vous suivez les conseils donnés par le choixpeau, soit vous suivez votre maison de cœur. De notre côté, on a choisi Poufsouffle, parce qu’on est Poufsouffle à la vie à la mort ! Mais si vous regretter votre orientation vous ne pourrez pas changer et vous devrez alors démarrer une nouvelle partie pour changer de maison. Sachez également que votre maison n’aura pas grande influence sur le reste de l’histoire, seulement sur quelques lignes de dialogues et votre salle commune, mais votre aventure ne sera pas différente pour autant.

L’histoire principale reste ancrée dans le monde des sorciers et se pose au milieu d’une rivalité Gobelins/Sorciers. Le grand méchant Gobelin Rannrock tente de percer à jour les mystères d’une magie ancestrale que vous pouvez manipulez mais dont vous semblez à peine effleurez le potentiel. Tout se déroule au XIXe Siècle, soit plus de 100 ans avant les évènements des films Harry Potter.

On ne vous en dit pas plus sur l’histoire, mais sachez qu’elle est bien articulée et que les quêtes principales sont nombreuses. Vous pouvez vous concentrer sur ces quêtes si vous souhaitez terminer rapidement l’histoire, mais rien ne vous empêche d’aller explorer le monde des sorciers entre temps. Seulement, il vaut mieux avoir réalisé quelques quêtes avant de vouloir explorer, sinon vous serez vite bloqués par le manque de sortilèges dans votre répertoire et le fait de ne pas avoir débloqué certains items (épreuves de Merlin, tables d’astronomie, etc…).

Les quêtes annexes sont très nombreuses, et bien variées ! Elles vont de la simple livraison de potions au combat contre une acromentule en passant par le sauvetage de créatures fantastiques. Ces dernières doivent être sauvées des braconniers et vous pouvez les emmener dans votre salle sur demande où vous attendront en tout 4 vivariums avec différents paysages. Croyez-nous, vous allez en passer du temps à caresser vos niffleurs, nourrir vos bourssoufs et jouer avec vos licornes ! Vous pourrez même les faire se reproduire et avoir un bébé licorne ou un bébé niffleur ! Absolument adorable.

La durée de vie est impressionnante, ainsi, pour le 100% comptez minimum 75h ! L’histoire principale peut-être bouclée en 25h en mode « TGV » mais vous raterez alors de nombreux éléments intéressants du jeu. Ainsi, tablez plutôt sur 40h pour finir l’histoire principale en profitant un minimum du jeu.

Petite note : amis arachnophobes attention (ceux qui ont une vraie phobie, pas juste « horreur des araignées », c’est pas pareil) ! Les araignées sont un point qu’il nous semble important d’aborder étant donné que nous avons eu beaucoup beaucoup de difficultés à réaliser certaines quêtes en raison de la présence d’araignées et d’acromentules. C’est d’ailleurs bien dommage de ne pas avoir un mode « arachnophobes » car l’on croise ces petites bêtes à huit pattes dans une bonne partie des quêtes, surtout dans la deuxième partie de l’histoire.

Airbnb : bienvenue à Poudlard.

Côté décor, on tire notre chapeau (ou notre choixpeau ?) à Avalanche Software. Les paysages sont magnifiques, Poudlard est modélisé d’une main de maître et même si on a beau se perdre à de nombreuses reprises (on a l’impression de lire les livres en disant cela), on continue d’explorer encore et encore ce superbe château. On ne se lasse pas des paysages à admirer sur son balai ou à dos d’hippogriffe, regarde le lever ou le coucher de soleil à travers les tours… S’amuser à frôler la surface du lac noir avec les griffes de sa monture… Que de belles références et de souvenirs. D’une manière générale, la réalisation graphique est de haute volée. Le studio américain n’est pas réputé pour la qualité graphique de ses jeux mais il frappe très fort pour son premier AAA ! L’univers fourmille de détails et on s’immerge aisément dans ce monde ouvert centré autour de Poudlard.

Côté références nous avons la joie (pour les lecteurs seulement et les joueurs qui ont eu la chance de connaître les jeux sur PS1/PS2/PS3) de retrouver notre cher esprit frappeur Peeves ! Il manquait aux films, eh bien le voilà de retour. Un détour de couloir trop calme ? Peeves saura s’en occuper. On apprécie également la vie des armures dans le château : elles se dégourdissent les jambes, toussent, se battent… encore un plus.

Le jeu est bourré de clins d’œil aux films ainsi qu’aux livres, des petites pépites qui font plaisir à voir ou à entendre. Comme le fameux passage secret de la sorcière borgne, qui fait l’objet d’une quête annexe, une pensée aux frères Weasley et à la carte des Maraudeurs.

On notera également cette quête « Suivez les papillons » à faire dans la forêt interdite, petit rappel à Harry Potter et la chambre des secrets et cette fameuse réplique de Ron : « Suivez les araignées… Pourquoi ça ne pouvait pas être « Suivez les papillons ». Et nous avons aussi des papillons à suivre un peu partout le long de la map afin de dénicher des coffres au trésor, sympathique !

En ce qui concerne le monde ouvert tout semble accessible mais on rencontre de temps en temps des murs invisibles qui nous demandent de descendre afin d’accéder à la zone, mais impossible de descendre de la monture ou d’accéder à la zone. Idem pour la zone sud de la map, seulement accessible par l’intermédiaire d’un souterrain puis grâce aux cheminettes. Pour vous repérer, le menu vous offre une carte 3D des lieux. Aux premiers abords, la map 3D paraît bien plus facile à prendre en mains qu’elle ne l’est vraiment et elle n’est pas forcément pratique d’usage lorsque l’on débute le jeu, mais on finit par s’y habituer.

Un voyage sans Quidditch.

Côté musique, on ne peut qu’avoir des frissons ! Eh oui, les mélodies rappellent fortement les films de la franchise et cela nous berce doucement de nostalgie. Certaines actions déclenchent des musiques spécifiques qui font parfois directement référence aux films et c’est un réel bonheur. Un grand oui à cette bande son ! Même lors des phases d’actions, la musique fait sa part et nous plonge dans une ambiance oppressante, surtout lorsque l’on se trouve par exemple dans un repaire d’arachnides et que l’on redoute de rencontrer ces bestioles.

Côté gameplay, nous avons bien plus de positif que de négatif. En effet, le personnage est bien maniable, mais on rencontre tout de même souvent des murs invisibles, des endroits où il semble impossible d’accéder, des monts que l’on ne peut pas escalader et on doit du coup prendre son balai… Dommage pour un monde ouvert. Cependant, on peut quand même aller un peu partout, en balai, en hippogriffe ou en compagnie d’une 3ème monture que vous découvrirez lors du jeu. Les combats sont dynamiques et bien équilibrés. Avec le petit côté RPG, l’évolution en niveau facilitera les combats. La gestion des sorts est primordiale. Si, au premier abord, cette gestion peu sembler cafouillis elle se révèle rapidement bien pensée et efficace. Le jeu est fluide, les déplacements des personnages bien réalisés, bref tout est très bon !
Petit bémol selon nous pour la maniabilité du balai : devoir utiliser les 2 sticks pour se diriger nous semble problématique, surtout que le stick droit, servant à montrer ou descendre, sert également à tourner la caméra, pas pratique, particulièrement lors des épreuves de vol.

A propos de balai ne vous attendez pas à faire partie de l’équipe de Quidditch cette année ! En effet, les développeurs ne proposent pas cette possibilité dans leur jeu. Une déception très bien amenée d’un point de vue scénaristique. En effet, au début du jeu il est annoncé que la saison de Quidditch est annulée « en raison d’un élève blessé » et par l’envie du Professeur Black de ne pas vouloir mettre en place une saison de Quidditch. Espérons que le sport sera proposé dans Hogwarts Legacy 2… et oui, il va falloir attendre une suite maintenant car les développeurs ne devraient pas proposer de DLC pour leur jeu.

Au niveau de la praticité, les sorts sont nombreux et on se demandait comment on allait pouvoir accéder à notre palette de sort lors d’un combat. Et bien la roue des sorts a répondu à notre question. Concrètement, c’est une « option » que l’on déverrouille avec des points de « talent » que l’on acquiert avec notre niveau d’expérience. On choisit l’option que l’on veut améliorer (cœur, sort, magie noire, furtivité ou salle sur demande) et dans ces options se trouve la roue des sorts. Vous organiserez certainement vos sorts selon ce que vous utilisez le plus souvent et changerez selon vos quêtes, en tout cas, c’est ce que l’on a fait.

Dans le menu, plusieurs icônes s’offrent à nous comme l’équipement, l’inventaire, les talents (dont on vient de parler, la carte, les quêtes, etc.). Dans l’équipement se trouvent les pièces de « vêtements » que vous avez collectés au fil de votre aventure. Ils vous serviront à améliorer votre offensive ainsi que votre défense mais surtout, à avoir un look décadent digne d’un sorcier ! A savoir, il existe une option qui permet de garder les effets de l’équipement mais de changer son apparence. Bien pratique lorsqu’un masque absolument horrible vous apporte une bonne offensive, mais que vous ne voulez pas le voir apparaître. Malheureusement, la place de stockage pour votre équipement est limitée. Pour remédier à cela, vous devez résoudre ce que l’on appelle des « épreuves de Merlin ». Elles se débloquent au bout de quelques heures de jeu et sont disséminées partout dans le monde. Pour les résoudre, faites preuve d’ingéniosité !

Ensuite, tout ce que vous trouverez en dehors de vos pièces d’équipement ira dans ce que l’on appelle votre « inventaire » : les créatures sauvées (avant d’aller dans le vivarium ou de les vendre – et oui, elles permettent de gagner pas mal d’argent…), les lettres trouvées, les cartes au trésor, les ingrédients botaniques, etc…

Le jeu dispose d’un cycle jour/nuit automatique. Néanmoins, certaines missions nécessitent que l’on soit de nuit. Bonne nouvelle, le jeu vous propose de passer manuellement à la nuit ! Les quatre saisons défilent également : Hiver, Printemps, Eté, Automne, tout se succède. Cela influence sur l’ambiance du jeu. La Grande-Salle évolue en fonction de la saison : décorations de Noël ou d’Halloween par exemple. Cela renforce l’immersion dans le jeu et nous fait inexorablement penser à Bully (Canis Canem Edit) sur PS2 et Xbox 360 !

En résumé, Hogwarts Legacy reprend avec brio les codes d’Harry Potter pour le plaisir des enfants comme des plus grands. Votre sorcier, personnalisable de A à Z, vivra de grandes aventures en parcourant une immense carte dans un monde ouvert fantastique peuplé de créatures bonnes ou mauvaises.

Le jeu permet de façonner à sa manière l’aventure afin d’avoir une expérience personnalisée (décor de la salle sur demande, personnage, maison…), comme si nous avions enfin la chance d’aller à Poudlard. Malgré quelques aspects négatifs – qui ne viennent pas entacher le cours de l’histoire – le titre d’Avalanche Software parvient à flirter avec les plus grands AAA, et se hisse par magie dans le cœur des joueurs. Vous avez enfin reçu votre lettre d’admission pour Poudlard, alors courrez, volez, allez en profitez, mais faites attention aux araignées !

Test rédigé par Simon D. et Céline R.

Points positifs

  • Monde ouvert et plein de vie
  • Réalisation graphique
  • Bande son
  • Respect de l’univers Harry Potter avec un scénario inédit
  • Combats dynamiques
  • Durée de vie
  • Les vivariums et animaux fantastiques
  • Voyages en balai/poudre de cheminette
  • Un jeu pour tous (fans et profanes)

Points négatifs

  • Pas de mode arachnophobe
  • Maniabilité du balai
  • Pas de Quidditch

Note

Graphismes 92%
Prise en main 95%
Technique 95%
Plaisir de jeu 95%
Durée de vie 95%
Bande Son 85%
Scénario 90%
Conclusion

En conclusion, Hogwarts Legacy est une pure merveille. En s’éloignant de l’adaptation simple d’un film ou d’une série, le titre d’Avalanche Software offre un univers riche et vaste. L’année 2023 commence très fort avec l’un des meilleurs AAA sortis ces dernières années. Hogwarts Legacy frappe très fort. Pour un premier « blockbuster », le studio américain fait mieux que certains concurrents qui en ont l’habitude. Leur jeu vidéo Harry Potter (sans Harry Potter) nous épate à tous les niveaux : scénario, réalisation graphique, respect de l’univers HP, durée de vie, gameplay, … Bref, tout est excellent dans ce titre. On pourra regretter l’absence d’un mode arachnophobe ou la maniabilité du balai, mais ce ne sont que des petits détails. Sorti en février sur Xbox Series et PS5, Hogwarts Legacy s’impose directement comme le potentiel « GOTY 2023 ». Pour une fois, les chiffres de ventes impressionnants et l’engouement autour de ce titre sont réellement mérités ! Que vous soyez fan ou non d’Harry Potter, Hogwarts Legacy reste un excellent jeu vidéo et c’est là toute sa force !

Note finale 92% Grandiose

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