Test

Leisure Suit Larry : Wet Dreams Dry Twice – le test du retour de la suite


Fiche jeu

  • Editeur:Assemble Entertainment
  • Developpeur:CrazyBunch
  • Supports:Nintendo Switch
  • Genres:point'n'click
  • Nombre de joueurs:1 joueur
  • Date de sortie:18 mai 2021

Wet Dreams Dry Twice est la suite directe de Wet Dreams Don’t Dry, comme le titre jamesbondesque le laisse deviner. L’occasion pour les amateurs de point’n’click et de grivoiseries de se régaler avec les aventures de Larry Laffer. Ce séducteur ringard arrive sur Switch, quelques temps après avoir fait les honneurs des autres consoles. Accrochez-vous, il va y avoir de la blague sous la ceinture, et pas qu’un peu !

Wet Dreams Dry Twice : Larry-golade

Souvenez-vous, il y a pratiquement deux ans nous testions le premier opus de cette suite. Wet Dreams Don’t Dry nous ramenais aux heures de gloire de Sierra. Et surtout ramenait Larry Laffer, le héros original de la saga. Dans les derniers titres sortis en 3D, nous avions affaire à un neveu, pas franchement convaincant. Canoniquement, cet épisode est le neuvième de la série. Même si celle-ci a abandonné la numération après le septième épisode datant de 1996.

Dans les faits, il s’agit d’une suite directe à Wet Dreams Don’t Dry. On reprend donc l’aventure où on l’a commencée. Si vous ne l’avez pas faite, sautez quelques lignes pour ne pas vous faire spoiler. Larry a donc fait sauter la villa où se trouver Faith, l’antagoniste du précédent jeu. Et accessoirement employée de Prune, le pendant virtuel d’Apple. Mais Faith reste le coup de cœur de Larry, qui ne parvient pas à la voir comme grande méchante. Et il veut donc la retrouver coûter que coûte pour l’épouser. Et accessoirement coucher avec elle.

Commence alors une aventure colorée, où tout dans le décor a une forme phallique, de seins ou de sexe féminin. Le joueur incarne Larry Laffer qui, rappelons-le, a été catapulté des années 80 à notre époque. Il découvre donc, en plus des nouvelles technologies, la pensée moderne vis-à-vis des femmes. Pensée dont il se contrefiche avec son attitude de beauf sympathique doublé d’un pervers pépère. Tout ceci sous couvert d’humour bien sûr. Les traits grossis du personnage servant, au contraire, à dénoncer son comportement outrancier.

On clique, il pointe

Faith a disparu, Larry est coincé sur une île où il doit épouser la fille du maire… Prune est tombé aux mains d’un patron nord-coréen qui ressemble à Psy, le chanteur de Gangnam Style. Et celui-ci lance aux trousses de Larry une terrible tueuse. Ce pitch nous fait tout à fait comprendre le titre du jeu, très orienté des James Bond. Dans la pratique, il s’agit d’un point’n’click on ne peut plus classique, peut-être même un peu trop.

Vous allez devoir multiplier les aller-retours entre les différents décors pour parler avec tous les individus rencontrés. Cela permet de faire progresser l’intrigue et de profiter des blagues très moyennes du héros. Il va en plus falloir passer au peigne fin le décor afin de trouver tous les objets interactifs. Une pression sur les touches Z et L permet de passer d’un objet à un autre, si toutefois vous bloquez. Et ensuite, il faut l’amener à la bonne personne. Ou encore les combiner entre eux, les utiliser sur le décor… Bref, un joyeux casse-tête comme on les aimait lors de l’âge d’or du point’n’click.

Adieu les rues sordides de Lost New Wages, et bienvenue aux îles paradisiaques. Cela rappelle fortement l’épopée de Monkey Island, les allusions sexuelles en moins. Ce ne sont d’ailleurs pas les seules références vidéoludiques du jeu. Vous allez en croiser des tas, comme Swingle. Cet être ressemble à s’y méprendre à Tingle, le personnage de The Legend of Zelda. Mais Swingle est un petit être lubrique versé dans le sado-masochisme. Wet Dreams Dry Twice dit aussi adieu à l’app de rencontre qui nous fixait l’objectif de coucher avec des femmes. Par contre nous avons toujours Instacrap qui permet d’avoir accès à des scénettes coquines lorsqu’on passe à l’action.

Du fun et des défauts

Si vous aimez les point’n’click et que les Leisure Suit Larry, ça vous connaît : vous allez aimer ce titre. Si vous ne connaissez pas, nous vous conseillons fortement de faire l’épisode précédent avant. Même si un récapitulatif des événements est disponible au début du jeu, il n’est pas très net pour qui n’a pas connu les faits. En revanche, si le point’n’click n’est pas votre tasse de thé, ce titre ne sera pas une bonne porte d’entrée au genre. Car il est certes cool à parcourir, on sourit parfois : devant les références, les situations farfelues ou les blagues vraiment trop graveleuses.

Mais dans son essence, il reste un point’n’click pur jus et ce n’est pas donné à tout le monde. Il faut une certaine patience pour arpenter des écrans fixes à la recherche du moindre objet. Et de rester dans son inventaire à tenter de tout combiner pendant que Larry répète en boucle la même phrase en cas d’échec. Fais intéressant, il est possible de mourir dans ce jeu, ce qui est rare pour le style. Bien entendu rien de grave, une mort et vous réapparaissez juste avant l’écran fatal. Le tout après une petite scène en 8-bits issue des jeux originaux.

Sur Switch, le jeu est adapté au tactile si vous jouez en mode portable. Ce qui peut s’avérer pratique car le curseur est assez sensible et vous pouvez passer à côté de tout petits objets si vous n’avez pas un certain doigté. Le jeu est sous-titré en français, les blagues sont plutôt bien adaptées à notre langue avec les références adéquates. Nous avons repéré quelques erreurs avec des *missing* qui apparaissent en lieu et place de la phrase à traduire. Enfin, les temps de chargement entre chaque écran sont un poil longuet. Ce qui peut agacer lorsqu’on doit faire beaucoup d’aller/retour.

Wet Dreams Dry Twice : qu’en penser ?

Que conclure de ce Leisure Suit Larry : Wet Dreams Dry Twice ? Tout d’abord, il fait du bien. Avec la vague de serious games parue récemment, se prendre des couleurs pastel, du soleil, la plage et des blagues légères, ça a quelque chose de cathartique. On se pose devant la console, on se détend et on avance pépère. Pas de stress, pas de timer, pas de problème.

Si vous saignez tous les point’n’click qui sortent, vous allez forcément aimer. D’autant plus qu’il est la suite directe du précédent, dans le même esprit. Et avec un feeling un peu d’époque. Il est possible de déplacer Larry, mais les puristes cliqueront sur le lieu de l’écran où il faut aller. Le jeu introduit en plus des mécaniques sympathiques, comme le fait de devoir trouver plusieurs objets et les combiner ensemble pour faire une plus grande construction. Ça peut être un radeau, un cocktail, etc.

On se plait aussi à relever toutes les références glissées ci et là à la pop culture. Mais le jeu n’est pas dénué de défaut. Des objectifs pas toujours clairs, un mapping des touches un peu hasardeux… La fonction de sauvegarde couplée au chargement : attention à ne pas cliquer trop vite sous peine de perdre votre progression. Et la version Switch n’embarque pas les succès/trophées qui pourraient offrir un brin de rejouabilité aux complétistes. Un jeu à ne pas mettre en toute les mains donc, mais à faire pour se détendre.

Points positifs

  • Un point'n'click à l'ancienne
  • Des blagues qui font mouche
  • Une ambiance très chill
  • Des références à foison

Points négatifs

  • Trop de temps de chargement
  • Le mapping des touches à revoir
  • La sauvegarde/le chargement peuvent se confondre... et là c'est le drame

Note

Graphismes 64%
Bande-son 67%
Prise en main 53%
Plaisir de jeu 60%
Durée de vie 57%
Conclusion

Suite directe du précédent opus, Wet Dreams Dry Twice reprend les choses là où elles avaient été laissées. On retrouve le même anti-héros (pas très) charismatique, accompagné de son IA intégrée à son smartphone. Dans une quête éperdue d’amour parsemée de sexe avec tout ce qui veut bien de lui, Larry va voyager dans des îles tropicales pour retrouver Faith. Chemin faisant, il va ramasser tout un tas d’objets en apparence inutiles et les combiner pour progresser. Le tout saupoudré de références à la pop culture plus ou moins fines, de femmes sculpturales très peu vêtues et de quelques scènes coquines qui n’en dévoilent pas trop. On sourit, on s’amuse, parfois on soupire, mais dans l’ensemble on passe un bon moment.

Note finale 60% Pigeonnant

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