Test

Test de Illusion : A Tale of the Mind : dans les méandres de l’esprit sur PS4


Fiche jeu

  • Editeur:Ravenscourt
  • Developpeur:Frima Studio, Groupe PVP
  • Supports:PC, Playstation 4
  • Genres:aventure
  • Nombre de joueurs:1
  • Date de sortie:1er juin 2018

L’esprit humain est une chose complexe et fragile. Les sentiments, les sensations, la maladie… Tout s’y enchevêtre dans un joyeux bazar en équilibre précaire. Qu’est-ce qu’il se passe quand tout s’écroule ? C’est ce qui est raconté dans Illusion : A Tale of the Mind, un sympathique jeu d’aventure et d’énigmes qui recèle pourtant pas mal de petits défauts. Ayons l’esprit ouvert.

Remue-méninges

Petite précision avant d’entamer ce test : il n’est basé que sur les deux premières heures du jeu, la faute à un plantage répété et une corruption de sauvegarde deux fois au même endroit. Du coup, il se peut que celui-ci ne soit pas complet. Toutes nos excuses par avance.

Entamons ce test d’Illusion par une présentation rapide de son histoire : il s’agit d’un jeu d’aventure/énigmes où le joueur incarne Emma, une jeune fille aux cheveux blancs accompagnée de son lapin en peluche Toupin. Elle va évoluer dans un monde onirique pour tenter de sauver l’esprit torturé de son père du mal qui le ronge. Pour cela, vous allez explorer différentes époques de sa vie, reconstruire ses souvenirs et vous rendre compte des différentes étapes qui ont contribué à sa déchéance mentale.

Pour cela vous allez évoluer avec une vue aérienne de ¾ à travers des paysages tortueux, parfois colorés, souvent assombris. Pour progresser vous devrez ouvrir des portes en résolvant des énigmes à base souvent de perspective. Il faudra donc trouver le bon angle de vue afin de reconstituer un dessin. Mais il y a aussi des énigmes de type puzzle avec des motifs à reproduire, des objets à collecter, des éléments à aligner… Tout est lié à la perception visuelle de son environnement. Il vous faut une paire de ciseaux ? Alignez deux planches pour faire les lames, une roue de charrette et une bobine de fil pour faire les anses où l’on met ses doigts, mettez le tout sous le bon angle et le tour est joué !

Les énigmes d’Illusion sont simples dans leur résolution mais casse-tête dans leur exécution. Aucun indice n’apparaît à l’écran, Toupin vous dit parfois que vous y êtes presque alors que vous n’y êtes pas du tout… Bref, c’est un peu à vous de vous débrouiller et à tâtonner pour trouver la solution. Heureusement, comme on l’a dit, ce n’est pas très (trop difficile) une fois que l’on a compris le principe. C’est juste dommage que ce ne soit pas plus clairement expliqué car l’histoire en elle-même est intéressante.

Mon père ce héros

En effet, en avançant dans les niveaux on peut ramasser des images et des gramophones qui nous expliquent/montrent la vie du père d’Emma. Ah oui, précision importante : l’histoire se déroule dans un cabaret des années 20, donc le thème de la grande Guerre est très présent et peut expliquer les problèmes mentaux auxquels on fait face. Au fil de la remontée des souvenirs vous en apprendrez plus sur votre géniteur, vous-même et également sur Toupin qui vous accompagne. Agréable surprise, le jeu est intégralement doublé en français, voix incluses. Celle d’Emma est d’ailleurs très mignonne, avec un léger accent (américain ? canadien ?) qui la rend encore plus attachante. La voix de Toupin ressemble à celle d’un chipmunk et les voix additionnelles sont dans l’ensemble bien choisies et bien jouées. Là-dessus pas de problème.

Par contre le jeu a un petit souci : il est trop sombre. Comble de tout, dans les options du jeu (en tout cas sur PS4) il est impossible de modifier la luminosité du jeu ! Ainsi le tout début d’Illusion commence dans le noir où il faut éviter des formes noires et si vous ne jouez pas dans l’obscurité complet vous êtes bon pour traverser ce passage en mode die and retry. L’autre point noir du jeu est les checkpoints qui, en cas de mort, ne sont pas idéalement placés. Je pense notamment au passage où le jeu a planté deux fois et qui se trouve lors d’une sorte de course poursuite où il faut éviter encore ces fameuses masses noires. Il a fallu recommencer 4 ou 5 fois ce passage avant d’être bloqué par un bug de collision et subir un respawn nous forçant à recommencer toute la séquence. Et, au bout de ces essais, être interrompu par une erreur du jeu nous renvoyant sur le menu de la PS4 ainsi qu’une disparition pure et simple de notre sauvegarde. Et ça deux fois.

Et c’est dommage car le titre avait pas mal d’atouts pour plaire : un univers mignon, original, des énigmes qui tentaient de se démarquer malgré quelques défauts d’exécution. La VF est plaisante, on est curieux de savoir ce qui ne va pas dans l’esprit de son père, on a envie de progresser… Mais non, le jeu nous refuse le passage et nous force à devoir tout recommencer en cas de plantage. Nous allons donc prendre notre mal en patience et espérer un patch rapide car ce serait un beau gâchis de ne pas pouvoir accéder à la suite de l’aventure.

Points positifs

  • Un environnement séduisant
  • Une VF convaincante
  • Un scénario intéressant

Points négatifs

  • Trop sombre
  • Des énigmes parfois peu intuitives
  • Le bug fatal + corruption de sauvegarde

Note

Graphismes 64%
Bande-son 66%
Prise en main 62%
Plaisir de jeu 66%
Stabilité 30%
Conclusion

En l’état, Illusion : A Tale of the Mind est difficile à noter : un bug fatal l’a fait planter deux fois au même endroit, effaçant notre sauvegarde et nous obligeant à tout recommencer. Dommage car les promesses faites par les deux premières heures étaient alléchantes et donnaient envie d’aller plus loin. De plus la VF convaincante nous immerge dans un univers à la Tim Burton des plus sympathiques. Les énigmes, parfois peu intuitives, sont un défaut sur lequel on peut aisément passer. Et le fait que le titre soit trop sombre ça, par contre, il faudrait rajouter une ligne dans les options. Bref, le jeu est injouable (ou alors c’est nous qui n’avons vraiment pas de chance) en l’état, en tout cas passé les deux premières heures après la résolution du puzzle des haltères (pour ceux qui y joue). Dommage, ça partait d’une bonne idée.

Note finale 58% A patcher

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