Test : Ratchet & Clank : Rift Apart – le jeu sans failles sur PS5 ?
Ratchet & Clank est la licence phare d’Insomniac Games. Les développeurs sont là depuis le premier Spyro the Dragon et ont su se faire une place dans les plateformers narratifs. Récemment, ils nous ont plus que séduit grâce à leur Spider-Man et le stand-alone Miles Morales. Avec Rift Apart, ils signent le retour du lombax flanqué de son robot pour un premier jeu entièrement pensé pour la PS5. Ont-ils réussi leur pari ? On ne va pas se mentir : oui.
Ratchet & Clank : Rift Apart – lombax vs lombax
Posons le contexte rapidement pour ceux qui ne connaissent pas la série. Ratchet est le personnage principal du jeu. Il s’agit d’un lombax, une sorte de félin de l’espace. Il est accompagné de Clank, son ami robot, qui est le plus souvent collé à son dos et qui l’aide lors des combats. Ratchet & Clank se promènent de planète en planète afin d’explorer et combattre le Dr Nefarious, l’antagoniste du jeu. Et ils ont beau lui avoir botté le train un bon paquet de fois, celui-ci ne cesse de revenir.
Rift Apart commence lors d’un festival en l’honneur de Ratchet & Clank censé célébrer leurs plus grands exploits. Mais la fête tourne court lors Nefarious débarque et dérobe le Dimensionateur. Cette arme permet d’ouvrir des portails entre plusieurs dimensions. Mais elle n’est pas au point et son utilisation détraque complètement le multivers. Néfarious s’en sert pour rejoindre un univers où il a réussi son coup d’état et est devenu empereur.
Mais lorsque Ratchet & Clank passent par un portail pour le poursuivre, ils se retrouvent séparés. Clank tombe sur Rivet, une femelle lombax qui s’avère être le double dimensionnel de Ratchet. Lui, de son côté, s’allie à Kit, une version féminine de Clank. Tous les quatre vont s’allier afin de construire un nouveau Dimensionateur et ainsi rétablir le bon ordre des choses. Et peut-être enfin voyager vers la dimension des lombax, car Ratchet, tout comme Rivet, sont persuadés d’être les seuls de leur espèce… Et c’est parti pour un voyage de folie !
Un jeu d’action pas comme les autres
Ratchet & Clank : Rift Apart est un jeu d’action à la troisième personne dans lequel on incarne plusieurs personnages. Il y a bien sûr Ratchet, le personnage principal, qui se partage ici l’affiche avec Rivet. Disons-le tout de suite : ce nouveau personnage très charismatique vole entièrement la vedette à Ratchet. C’est en grande partie dû à l’excellent travail de comédienne de Barbara Tissier, la voix française du personnage. Si vous ne la connaissez pas, elle est entre autres la voix française de Cameron Diaz.
Les lombax se servent de plusieurs armes. Ils ont leur arme de corps à corps : une clé à molette pour Ratchet, un marteau pour Rivet. Et une multitude d’armes de poing à débloquer et acheter chez la marchande, contre des boulons. Vous avez un large panel d’armes : des mignons à invoquer, un glaciateur, un lance-grenades, un lance-foreuse, un paratonnerre… Et chaque arme peut être améliorée avec des cristaux à trouver dans le jeu. En fonction de votre style de jeu, vous allez vite préférer un certain type d’armes. Ce seront celles à améliorer en premier.
Bien sûr les failles dimensionnelles ne sont pas là que pour le scénario. Dans les grandes arènes où vous allez affronter tout un paquet d’ennemis, vous en trouverez souvent. Il suffit d’appuyer sur L1 pour s’y déplacer instantanément et vous retrouvez là où elles sont. C’est assez compliqué de l’expliquer comme ça, en gros ça fonctionne comme de la téléportation, mais avec un effet visuel semblable à un zoom du décor. Cela permet des affrontements rythmés et dynamiques, avec des effets visuels que seules les consoles next-gen, en l’occurrence la PS5, peuvent produire.
Une planète, un jeu
Dans Ratchet & Clank : Rift Apart, vous allez visiter plusieurs planètes. C’est l’occasion pour les développeurs de vous proposer de nouvelles idées de level design et de varier un peu le gameplay. Et il n’y a pas à dire : ça fonctionne du tonnerre. On a envie d’avancer, de progresser pour voir ce que la prochaine planète nous réserve. D’acheter la nouvelle arme. De fouiller les décors à la recherche de tous les collectibles et objets cachés. C’est complètement fou ce qu’ont réussi à faire les développeurs de ce jeu. Chaque planète a sa faune, sa flore, ses couleurs… Et sa petite subtilité de gameplay.
D’une planète à l’autre nous incarnons soit Ratchet, soit Rivet. Mais il est parfois possible que lors de certaines phases, nous jouions aussi Clank. Ces petites énigmes, dans le cœur du multivers, sont un vrai régal. Et il y en a même trop peu ! À la manière des Lemmings, il y a une infinie variété de Clanks qui courent tout droit. Et vous devez, à l’aide d’orbes qui modifient leur comportement, les diriger vers la sortie. C’est un vrai plaisir et cela amène de la diversité dans le gameplay.
Notons aussi la présence d’une arène sur une planète qui permet d’affronter des monstres dans des conditions bien particulières afin de gagner des récompenses inédites. Ça peut aller de forets sommes de boulons à une vis dorée ou même des pièces d’armure. Celles-ci, lorsqu’elles sont complètes, octroient divers bonus. Ou, si vous vous en fichez, vous pouvez mélanger différentes armures juste pour le style. Et elles apparaissent directement sur votre personnage. S’il y a un casque intégral, il disparaît quand le lombax parle afin de ne pas louper les superbes animations des personnages.
Un film d’animation interactif
Vous l’avez compris avec le titre juste au-dessus, Rift Apart s’élève au rang de film d’animation. Il y a de l’action, de l’humour, de l’exploration, du rythme… On a vraiment l’impression de jouer à un film interactif tant l’animation est folle. Les personnages font très humains dans leurs réactions et leur comportement. On ne peut pas vous dire mieux que le jeu est superbe, maniable et très, très joli.
Cependant attention, ne prenez pas son design de film d’animation comme un signe de “ce jeu est fait pour les plus jeunes”. Car il demande parfois un certain doigté. En effet quand il faut jongler entre les armes, les esquives, les sauts, le tout en plein combat : il faut une certaine coordination œil/main pour s’en sortir. Rien de sorcier non plus, ne vous inquiétez pas. Mais un enfant de moins de 10 ans pourrait avoir du mal à savoir où donner de la tête.
PlayStation 5 et SSD obligent, dites adieu aux temps de chargement. Rift Apart se lance instantanément et l’aventure commence ou reprend dès que vous avez appuyé sur X. Il n’y a pas de temps mort, seulement un peu de répit lorsqu’on change de planète, le temps d’admirer de magnifiques panoramas spatiaux. On enchaîne les missions et les aventures, avec quelques rebondissements, quelques révélations et des combats de boss dantesques.
Un jeu au poil
Concluons simplement : Ratchet & Clank : Rift Apart est la vitrine technologique de la PS5. Au moment de sa sortie, et pour un bon bout de temps selon nous, il s’agit de la killer app de la console. Tout y est pour séduire un large public. Le rythme, la direction artistique, le level design, le doublage, le maniement des armes… D’ailleurs rajoutons une ligne pour en parler. La manette haptique de la PS5 joue pleinement son rôle, surtout au niveau des gâchettes. Vous pouvez appuyez modérément dessus jusqu’à un premier taquet pour une fonction primaire (viser, etc.). Et appuyer plus fort pour tirer. Un vrai régal.
Ratchet & Clank : Rift Apart est clairement un succès. Insomniac Games nous prouvent une fois de plus qu’ils savent faire de grands jeux. Alors si vous avez une PS5 et que vous râlez devant la pauvreté du line-up, ruez-vous sur ce titre, il saura combler toutes vos attentes. D’autant plus qu’il est disponible en bundle avec la console. Croyez-nous, vous ne le regretterez pas.
- Une aventure magnifique sans temps mort
- Des personnages géniaux
- Des décors à tomber par terre
- Une maniabilité irréprochable
- Quelques soucis de visibilité quand ça défouraille partout à l'écran
Ratchet & Clank : Rift Apart est un chef d’oeuvre. Il est LE jeu qui va faire vendre des PS5 par palettes entières (quand il y en aura en stock). Certes la licence n’a plus rien à prouver après plus de dix jeux à son actif. Mais ce premier épisode “next gen” est juste génial. Il peut parfaitement servir de porte d’entrée à la saga pour les nouveaux joueurs (les références sont discrètes et ne vous font pas sentir mis de côté) et l’introduction de Rivet marque assurément un nouveau point de départ. Parfait pour découvrir le jeu et ce que la console a dans le ventre. On ne s’ennuie jamais, les décors changent tout le temps, les planètes qui font office de niveau durent ni trop longtemps, ni pas assez. Il y a des collectibles à ramasser dans tous les sens, des bonus à débloquer, des armures, des skins, des modificateurs de gameplay… Et puis le mode photo ! Vous aurez envie à chaque panorama de mettre pause et de passer 20 minutes à bien cadrer le paysage et votre lombax pour faire le cliché le plus extraordinaire possible. Bref, un jeu généreux dans lequel on ne s’ennuie pas et qu’il faut absolument avoir sur PS5. Tout bonnement incontournable.