Test

Giraffe and Annika : le test de l’aventure junior sur Switch


Fiche jeu

Giraffe and Annika est le premier jeu du studio Atelier Mimina. Paru tout d’abord sur PC en février 2020, il est paru sur PS4 et Switch à la fin du mois d’août de la même année, le 28 plus précisément. Avec ses graphismes proches d’un long-métrage de Miyazaki, son héroïne aux oreilles et à la queue de chat et son nom pour le moins mystérieux (va-t-on vraiment croiser une girafe dans le jeu ?), Giraffe and Annika a tout pour intriguer la rédaction Le Mag Jeux High Tech. Après avoir passé quelques heures sur Spica Island, nous vous livrons notre test complet.

Giraffe and Annika, ou la mémoire perdue

Giraffe and Annika commence lorsque le joueur découvre le personnage d’Annika, qu’il incarne pendant tout le jeu. Cette jeune fille blonde avec des oreilles et une queue de chat se réveille, seule dans une maison. Elle a perdu la mémoire et ne sait pas trop ce qu’elle doit faire, ni qui elle est. La maison se trouve être celle d’une certaine Lisa, dont nous allons entendre parler dans le jeu mais dont nous ne découvrirons que la véritable identité à la fin.

En sortant de la maison, nous faisons la rencontre de Giraffe. Il s’agit d’un jeu garçon affublé lui aussi d’oreilles félines, accompagnées d’un museau de chat. Annika semble avoir des souvenirs de lui, mais ceux-ci sont trop vagues. Giraffe va alors lui dire qu’il existe trois temples sur Spica Island qui peuvent l’aider à retrouver la mémoire. C’est donc en compagnie de Giraffe, qui est là uniquement en tant que personnage non jouable, que vous allez partir en exploration.

L’intégralité de l’action de Giraffe and Annika se déroule sur Spica Island, plus les trois temples que vous allez visiter. L’île est peuplée de quelques habitants anthropomorphiques bien sympathiques qui vous aident dans votre quête de mémoire. Car le but du jeu est de retrouver les trois fragments étoilés (et les bribes de souvenirs qui les accompagnent) dans les temples afin de perpétuer un rituel qui éveillera complètement Annika. Voyons voir maintenant comment cela fonctionne dans les faits.

De l’aventure mignonne avec Giraffe and Annika

Giraffe and Annika est un jeu d’aventure où vous dirigez votre personnage librement dans un monde ouvert, Spica Island. Au tout début de l’aventure, Annika ne peut que courir. En complétant les trois temples, vous allez débloquer de nouvelles aptitudes : sauter et sprinter. Le troisième temple vous permet d’avoir une jauge d’endurance qui descend moins vite. À la différence d’un titre comme The Legend of Zelda, vous devez les faire dans l’ordre voulu par l’histoire. De toute façon les autres zones de l’île sont fermées par des clés de couleur que vous débloquez au fil de votre progression.

Celle-ci se fait relativement vite, si vous êtes un adulte comprenant un minimum l’anglais, car il n’y a pas réellement de challenge dans Giraffe and Annika. Vous parlez à Giraffe, il se dirige vers un endroit (un temple, une personne, un lieu) vous le suivez et vous faites ce qu’il y a à faire. Généralement ce n’est pas très dur. Les temples demandent un peu de doigté, surtout le boss à la fin (une sorcière, toujours la même, accompagnée d’une créature) qui vous défie dans un jeu de rythme.

Ces combats viennent pimenter un peu l’aventure, d’une part parce que ce sont les seuls du jeu, et d’autre part parce qu’ils détonnent dans un jeu d’action. Il s’agira de jongler entre la gauche et la droite de l’écran pour appuyer sur le bouton A au moment où les orbes atteignent votre niveau. Il est possible de choisir parmi trois niveaux de difficulté pour ces passages, sachant que celui-ci augmente naturellement au fil des niveaux.

En dehors de ça, vous aurez quelques petites quêtes secondaires, qui demandent principalement de retrouver des objets, afin de débloquer des nouvelles tenues pour Annika. La quête la plus longue s’avère être celle des Meowsterpieces, des dessins et artworks en rapport avec les chats. Vous allez les trouver dans des coffres disséminés un peu partout sur l’île, dans les temples, et sous l’eau. Le jeu est vraiment mignon et se parcourt avec plaisir. Les cinématiques sont remplacées par des planches style BD animées avec humour. Annika a ce côté candide et naïf des héroïnes de manga… Pour un premier titre, Atelier Mimina nous offre un jeu plus que correct, mais non sans défauts toutefois.

Do you speak Giraffe ?

Le premier et principal défaut de ce jeu est qu’il est en anglais. Alors ce n’est pas quelque chose que l’on peut reprocher aux développeurs. Mais cela pose un problème de taille, que nous avions déjà évoqué dans le test de Destiny Connect: Tick-Tock Travelers. En effet, le jeu est clairement orienté pour la jeunesse. Que ce soit par l’apparence de ses personnages, le ton employé ou même la durée de vie du titre. Comptez entre 6 et 7h pour en faire le tour. Mais il est intégralement en anglais. Alors ce n’est pas de l’anglais style Disco Elysium avec des pavés à lire. Mais pour un enfant, cela nuit à sa progression. Il doit sans cesse jouer avec un plus grand que lui pour comprendre ce qu’il se passe. Et un adulte, à moins d’être complètement fan de ce jeu, le trouvera peut-être un peu trop facile à parcourir.

Mis à part ça, nous pouvons également reprocher au titre quelques faiblesses dans la physique et le gameplay. Annika a tendance à glisser sur le sol, notamment quand elle acquiert la capacité de sprinter. Cela rend certains sauts particulièrement ardus, surtout dans la dernière partie du jeu. Heureusement la mort n’est pas punitive et après un petit temps de chargement, vous réapparaissez au checkpoint. Mais elle a un côté frustrant parce que malgré le fait qu’on ait visé la bonne plateforme, une fois qu’on atterrit dessus on souffre de l’inertie et on se retrouve dans le vide. Heureusement, cela ne concerne qu’une infime partie du jeu, vers la fin.

Au final, que penser de Giraffe and Annika ? Le jeu est mignon, il se parcourt sans déplaisir et on passe relativement un bon moment. Quelques phases frustrantes peuvent apparaître quand le jeu passe en mode plateformer. Et il arrive qu’on ne sache parfois pas quoi faire pour avancer. Mais la relative petitesse de Spica Island et son nombre limité d’habitants à qui l’on peut parler, font qu’on retombe rapidement sur nos pattes. Il s’agit là d’un premier titre prometteur pour Atelier Mimina. Le studio puise son inspiration parmi les plus grands et nous livre un jeu pareil à un conte de fée sauce nippone.

Points positifs

  • Les graphismes font vraiment penser à un Ghibli
  • Spica Island est facile à parcourir
  • Le jeu est très bien pour les plus jeunes...

Points négatifs

  • ... à condition de parler anglais
  • les phases de plateformes sont trop approximatives
  • Annika semble glisser sur le sol

Note

Graphismes 68%
Bande-son 72%
Prise en main 66%
Plaisir de jeu 69%
Durée de vie 48%
Conclusion

Atelier Mimina nous livre un premier opus plein de promesses. Si le jeu est loin d’être parfait car terni par quelques défauts (durée de vie courte, les phases de plateforme et le fait que ce soit en anglais), il démontre néanmoins que les développeurs ont bien acquis les codes du genre. On retrouve du Zelda Link’s Awakening, avec une île entière comme terrain de jeu. Certains endroits sont fermés au début du jeu et il faudra trouver les objets qui permettront de les atteindre pour progresser. Les personnages vous confient quelques quêtes FedEx, mais rien de bien long. S’il faut un minimum de niveau d’anglais pour bien le comprendre et l’apprécier, Giraffe and Annika se dévoile au travers de 6h environ qu’il faut pour le compléter. Le sujet du jeu est bien plus grave qu’il n’en a l’air et traite du deuil sous ses aspects colorés. Ce qui contraste avec les tons pastels du jeu, que l’on pourrait croire tout d’abord destiné aux enfants. Bref, il s’agit d’un voyage atypique qui se termine bien après le générique de fin. Nous avons hâte de voir ce que les développeurs vont créer pour leur prochain opus.

Note finale 65% Satisfaisant

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *