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Nintendo : après un beau lancement, la Switch en perte de vitesse


Après un lancement et même, une première année très forte, les ventes de consoles Nintendo Switch sont en baisse, c’est un fait. Ainsi, en comparaison avec la précédente année, la console hybride s’est moins vendue. Attention toutefois, l’effet des Super Mario Party, Pokémon Let’s Go et Super Smash Bros. Ultimate ne se fera sentir que d’ici les fêtes de fin d’année.

Nintendo Switch : péril en la demeure ?

Il y-a-t-il, déjà, péril en la demeure, chez Nintendo ? Pas exactement, les ventes de consoles hybrides restant excellentes, aux USA comme au Japon. Mais globalement, la Switch se vend un peu moins bien que l’an passé, dans toutes les zones du globe. Pire, sur le vieux continent, elle peine à suivre le rythme effréné imposé la Playstation 4, décidément difficile à détrôner. Pour l’heure, les chiffres détaillés de NPD ne sont pas encore connus, mais la baisse de ventes, au mois de septembre dernier (face à septembre 2017) est confirmée. Alors, pourquoi une telle baisse ?

Tout d’abord, l’effet “nouveauté” n’existe plus, ce qui peut nuire à un concept innovant comme celui de la Switch. Ensuite, l’an passé, le trio magique composé de Zelda Breath of the Wild, Super Mario Odyssey et Mario Kart 8 Deluxe (ainsi que Splatoon 2, très puissant au Japon) avait largement contribué aux ventes pharaoniques enregistrées. Cette année, en revanche, la console en question a manqué de titre disposant d’un potentiel similaire, jusqu’à la sortie de Super Mario Party. Erreur stratégique ? Sans aucun doute. Car la sortie d’une -très- grosse licence au mois de février ou de mars aurait certainement contribué à maintenir les fortes ventes de l’année précédente. D’autant que, clairement, Super Mario Tennis n’a pas joué son rôle, malgré de vraies qualités vidéoludiques.

La Switch et les remakes : message négatif, envoyé aux joueurs ?

Enfin, évoquons une possible explication additionnelle, l’abus de remakes. Nous avions tiré la sonnette d’alarme, déjà, l’année dernière mais il semblerait que Nintendo poursuive dans cette voie. Pourquoi s’entêter à ce point ? Car la firme de Kyoto a besoin de sortir au moins un “hit” chaque mois, chose qu’elle ne peut accomplir, en termes de ressources, si elle doit concevoir de A à Z chacun de ses titres. Alors, peut-être faudrait-il accepter, du côté du plombier, de sortir moins de jeux, histoire de ne pas noyer les joueurs sous des productions déjà sorties sur Wii U. Car le message envoyé n’est pas forcément positif pour tous les joueurs…

Quelles solutions, pour stopper la (légère) hémorragie ?

Quoiqu’il en soit, la situation est loin d’être compliquée pour Nintendo. Ce dernier trimestre sera, néanmoins, presque crucial. Car si les sorties de Pokémon Let’s Go et Super Smash Bros. Ultimate ne suffisent pas à booster suffisamment les ventes de Switch, l’on se demande bien qui en sera capable…Mais nous n’en sommes pas là, sachant que ces titres devraient atteindre leurs objectifs de ventes. De plus, la période de fêtes est toujours, traditionnellement, favorable à Nintendo. Une reprise est donc largement envisageable, d’ici le 24 décembre.

Après quoi, la firme de Kyoto ne devra pas tergiverser en sortant son Metroid Prime 4 mais aussi, Animal Crossing ou encore, Bayonetta 3. Cependant, pour reprendre sa marche en avant et tenter de poursuivre sa quête des records de la Wii, la Switch devra se doter d’un vrai “system seller”. Car les jeux cités précédemment ne rempliront pas ce rôle. Aucune chance de voir un nouveau Mario, idem concernant Zelda, alors un nouveau Mario Kart serait tout bonnement vital. Mario Kart 9, voilà un puissant soft qui ferait, sans aucun doute, la différence. A condition de le sortir d’ici l’été prochain. A moins que la firme de Kyoto ne nous sorte une licence complètement inédite susceptible de faire office de locomotive…

Enfin, une dernière option pourrait bouleverser la donne : une baisse de prix ! Car avec 50 euros de moins à débourser, la console retrouverait probablement une partie de sa superbe. Sachant que, pour le même prix que celui affiché (et même, moins cher…), les joueurs peuvent s’offrir une Xbox One ou une Playstation 4, deux machines plus avancées en matière de technologie (puissance) et disposant d’une bibliothèque de titre logiquement plus étoffée. Car le concept “hybride”, aussi attractif soit-il, n’est plus capable de justifier un tarif aussi élevé, désormais.

Un gros défi à venir, pour Nintendo et la Switch

Une partie très délicate s’annonce donc, pour Nintendo, qui va jouer très gros sur les prochains mois. D’autant que la nouvelle génération de consoles Sony (et, probablement, Microsoft) ne devrait plus tarder. Big N devra frapper très fort, très vite, pour retrouver la voie du leadership. Et ce n’est pas une mais deux voire, trois “locomotives” (en plus de Pokémon 2019) dont aura besoin le père Mario, en 2019, en dispatchant consciencieusement ses sorties. En soutien, une belle baisse de prix serait également salvatrice. Nintendo relèvera-t-il le défi ? C’est à souhaiter, pour le bien de notre industrie, dans sa globalité.