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Test : RiMS Racing, ça y est, les motards ont LEUR simulation !


Fiche jeu

Il aura fallu en attendre longuement, pour qu’enfin, une simulation de deux roues émerge, sur consoles. Et grâce à NACON et RaceWard Studio, à l’origine de RiMS Racing, nous disposons d’un titre réaliste, axé davantage sur la retranscription fidèle de l’univers de la moto, que sur la quantité.Un peu à contre-courant dans une société comme la notre, qui privilégie la boulimie de tout et n’importe quoi. Voyons si cet angle d’approche s’est avéré fructueux, avec le test de la version PS5.

RiMS Racing : une simulation pure et dure ?

Tout d’abord, selon nous, le choix de la version PS5 s’imposait, du fait de son pad DualSense, le plus à même à retranscrire des sensations de pilotage. Comme nous l’avions, d’ailleurs, déjà observé sur F1 2021. Car dans le cas présent, c’est bien d’une simulation dont il est question. En revanche, ne cherchez pas de licence officielle d’un quelconque championnat, car il n’y en a pas !

Cependant, vous trouverez bien, dans RiMS Racing, 8 motos officielles conçues par BMW, Ducati, Honda, Aprilia, Yamaha, Suzuki, MV Agusta et Kawasaki. La liste détaillée est disponible ici. Ces dernières peuvent être sélectionnées selon différentes livrées, pour faire varier les plaisirs. Mais en dehors de ces machines, ne cherchez pas non plus de motos cachées, à débloquer car, il n’y en a pas ! Gênant pour autant ? Pas forcément, car la richesse du soft se dévoile dans de nombreux autres domaines. Mais on voit déjà venir de futurs DLC, même si rien n’a été annoncé dans ce sens, pour l’instant.

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Une bande-son qui claque

Avant d’aller plus loin, stipulons tout de même que les enregistrements sonores on fait l’objet d’une belle attention. En effet, les sonorités de chacune des motos ont été parfaitement retranscrites, chose qui contribue grandement au réalisme, surtout pour un véritable motard, désireux de piloter ces huit machines exceptionnelles.

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Réglages, pièces à choisir et remplacer, il y a de quoi faire

Pour le reste, RiMS Racing titille aussi la fibre mécanique puisque niveau entretien des motos, il y a de quoi faire. A savoir qu’après chaque session de roulage, il faudra modifier, remplacer, vendre et racheter des pièces d’usure, ce en s’adonnant à des QTE (très original, pour le coup, d’autant que la manoeuvre de remplacement est représentée à l’écran) qui pourront être automatisées par la suite, au gré de l’avancée dans le jeu. Ces pièces mécaniques sont toutes officielles et très nombreuses. Et pour pousser le réalisme encore plus loin, les développeurs ont établi un lien entre les chutes et chocs qui surviennent en course et l’importance des remplacements à effectuer. D’ailleurs, en pleine séance, après un incident, il est possible de consulter l’état des pièces et éléments en question. Grave fun !

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Mais ce n’est pas tout puisque niveau réglages, là encore, nous sommes dans le détail et la précision. Et cela va plaire aux initiés, qui auront la possibilité de retoucher à de nombreux postes, pour parfaire le comportement de leur monture, selon les circuits fréquentés. Avant d’évoquer cette partie compétition pure, sachez tout de même que les développeurs ont également travaillé l’aspect personnalisation des pilotes et de leurs machines. Afin d’entrer plus facilement dans la peau du pilote en question.

Puis, pour vraiment offrir un contenu complet aux joueuses et joueurs, RaceWard a développé un arbre de compétences, qui donne le loisir de faire progresser sa machine, selon ses propres priorités. Tout cela étant lié avec la progression, qui offre des points, à utiliser de différentes façons et notamment, dans cet arbre de développement.

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Prise en main : oui, nous tenons notre simulation moto !

Passons donc aux choses sérieuses avec le gameplay et cet aspect simulation annoncé. Et bien, oui, RiMS Racing est bel et bien une simulation pure et dure. Et avec le pad PS5, le plaisir et total ! Dérives, trajectoires à aborder avec grande précision (sous peine de partir au large), accélérations à doser, usure des gommes à prendre en compte, freinages avant et arrière retranscrits avec réalisme, tout est bien présent pour délivrer de véritables sensations de pilotages sur deux roues. Seule -minime- ombre au tableau, la gestion du frein arrière demeure un peu délicate. Aussi, la maîtrise de ce dernier vous demandera une période d’adaptation, qui passera par quelques chutes…

Par ailleurs, les fonctionnalités de la manette PS5 offrent un véritable plus, permettant de davantage sentir la moto, tant sur le freinage qu’en phase d’accélération. Cela est tout aussi vrai quand il s’agit de cerner les limites de sa machine pour peaufiner les réglages où encore, de gérer l’usure des pneumatiques. Idem sur sol mouillé, avec un pilotage à adapter dans ces conditions. Autre point particulièrement bien rendu, les différences de comportement entre les huit machines présentes. Vous vous rendrez vite compte, d’ailleurs, que certaines correspondront plus à votre style de pilotage que d’autres. Ainsi, les philosophies de conception (et donc, de pilotage) entre une japonaise et une italienne sont aux antipodes. A chacun de faire son choix !

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Néanmoins, en jouant sur les réglages, il y a toujours possibilité de se faire à une machine que ne vous conviendrait pas, à l’origine. A noter aussi, la possibilité de doser les aides au pilotage pour permettre d’apprendre tranquillement -en réduisant progressivement les aides. Sachant que l’on peut régler certains de ces paramètres, en live pendant les sessions, à l’image d’un MotoGP.

Une I.A d’un autre âge…

Evoquons maintenant le comportement de l’Intelligence Artificielle, l’un des points faibles du soft. Effectivement, les autres concurrents ont tendance à faire un peu n’importe quoi, à foncer dans le tas et surtout, à ne pas tomber après un gros choc. Pour le coup, il y avait matière à faire beaucoup mieux, toujours si l’on compare à MotoGP 21. Dommage…

Passons désormais au mode carrière, qui offre près de 70 défis en tous genres. Malgré tout, ce jeu en solo manque un peu de consistance. Les développeurs ont tout misé sur la qualité et l’aspect très poussé de la simulation et de ses multiples réglages et customisations. Chose qui pourra contenter un aficionados. Mais pour un joueur plus “lambda”, ce sera un peu léger. Côté pistes et circuit, ils sont une quinzaine (Suzuka, le Paul Ricard, etc.), incluant cinq tracés sur route que l’on peut effectuer dans les deux sens. Là encore, une dizaine de circuits en plus n’aurait pas été un luxe.

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Des replays agréables, des graphismes moyens

Par contre, mention spéciale pour les replays, de grande qualité et qu’on ne se lasse pas de regarder. Voilà qui nous amène à l’aspect graphismes. Bon, sur ce coup, on est un poil déçus, surtout sur une machine puissante comme la PS5 ou la Xbox Series. Un peu comme Assetto Corsa en son temps, le côté visuel est sacrifié sur l’hôtel du réalisme en matière de pilotage. Néanmoins, le résultat reste correct et certains effets (sur une piste humide notamment) sont vraiment réussis. Et puis les bécanes, elles, restent très correctement représentées.

Pour conclure, notons enfin la présence d’un mode deux joueurs en écran splitté, un vrai faire-valoir permettant de s’éclater à deux sur RiMS Racing.

Points positifs

  • La prise en main, une vraie simulation, réaliste à souhait !
  • L'aspect réglages et customisation
  • Le son
  • Jeu à deux en local
  • Les replays

Points négatifs

  • Une I.A vraiment aux fraises
  • Contenu assez faible (circuits, défis, motos)
  • Visuellement loin d'être impressionnant

Note

Graphismes 70%
Bande-son 97%
Prise en main 96%
Plaisir de jeu 96%
Durée de vie 80%
Conclusion

Vous l’aurez compris, RiMS Racing est une vraie simulation qui plaira non-seulement aux amateurs de pilotes pur sur deux roues mais aussi à celles et ceux qui aiment bidouiller, améliorer et entretenir leurs machine. Globalement, le pari est réussi pour Nacon même si le contenu un peu faiblard et l’I.A vraiment décevante constituent des points négatifs.

Cependant, si vous cherchiez une vraie simulation de moto, ne cherchez plus, vous l’avez trouvée ! Fun à souhait, RiMS Racing se déguste avec davantage de plaisir encore sur PS5, grâce à l’excellent pad DualSense.

Note finale 88% Une vraie simulation !